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Once (ballet)

Once est une œuvre de danse contemporaine de la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker, créée en 2002 à Bruxelles, pour une danseuse solo, elle-même, sur une musique de Joan Baez datant de 1963. Once marque le retour de la chorégraphe au rôle de danseuse.

Once
Genre Danse contemporaine
Chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker
Musique Joan Baez
Interprètes Anne Teresa De Keersmaeker
Scénographie Jan Joris Lamers
Sources d'inspiration Joan Baez in Concert, Part 2
Durée approximative 75 minutes
Création
Performance Space de la Compagnie Rosas à Bruxelles

Historique

Joan Baez en , lors des concerts en soutien du mouvement pour les Droits civiques.

Once d'Anne Teresa De Keersmaeker marque son retour à l'exécution de la danse, après vingt années d'écriture, ponctuellement entrecoupées par sa participation aux représentations de Fase datant de 1982. La pièce est également liée à la célébration des vingt ans de la Compagnie Rosas[1].

Cette pièce est écrite sur la musique du célèbre enregistrement, Joan Baez in Concert, Part 2, de la série de concerts donnés par Joan Baez en 1963 lors de sa participation à la défense des Droits civiques pour les Noirs américains aux États-Unis. De Keersmaeker a découvert ce disque chez ses parents en 1967 et restera longtemps marquée par les mélodies[2] et la pochette du vinyle[1]. La musique de Joan Baez et de Bob Dylan, en particulier avec la chanson With God on Our Side, ainsi que l'utilisation de la musique The Battle Hymn of the Republic et d'images de guerre tirées du film Naissance d'une nation (1915) feront également référence à la politique américaine et à la Guerre en Irak lors des représentations faites de 2003 à 2005 dans le monde, notamment aux États-Unis[1] - [3]. Cependant, cette œuvre intimiste est avant tout très fortement liée dans l'esprit d'Anne Teresa De Keersmaeker à la musique de Joan Baez, aux échos de sa propre enfance, et à l'histoire d'amour entre Baez et Dylan[1].

Le titre de l'œuvre est directement inspiré de la première chanson de l'album de Joan Baez, intitulée Once I Had a Sweetheart.

Structure

La pièce commence sur un silence de 15 minutes durant lequel Anne Teresa De Keersmaeker exécute lentement les gestes qui constitueront la suite de sa pièce. Elle donne à voir les futurs mouvements. Elle se présente ensuite face au public, montre la pochette du vieil album de Joan Baez, et le met sur un vieux pick-up[4]. La chorégraphie se met alors en place pour une heure, au rythme des dix-sept chansons de l'album, entrecoupée par quelques projections sur le mur du fond et sur son corps d'images du film Naissance d'une nation. Le spectacle se termine sur la chanson de Bob Dylan, With God on Our Side, dont les paroles incitent au pacifisme.

Accueil critique

Once fut reçu positivement par les critiques et le public en France lors de ses représentations au Théâtre de la Ville[5], en Angleterre[6], au Canada[7], mais fut beaucoup plus froidement reçu par certains critiques aux États-Unis lors des représentations au Joyce Theater de New York en [3]. Cette pièce fut notamment taxée d'« exercice d'anti-américanisme primaire typiquement européen » et d'œuvre « typiquement européenne, chargée de création artistique sur-intellectualisée »[8].

Fiche technique

Notes et références

  1. Once sur le site de la compagnie Rosas
  2. Jeune enfant, elle ne comprenait évidemment pas les paroles en anglais.
  3. Movements to the Music of Time, Baez and Dylan dans The New York Times du 10 novembre 2005.
  4. La musique est en réalité jouée par une bande digitale issue de l'album original, mais selon un ordre quelque peu différent du disque original, avec des modulations de volume et des poses fréquentes.
  5. Le solo ou le moi à nu par Rosita Boisseau dans Le Monde du 24 décembre 2002
  6. Rosas - De Keersmaeker, ‘Once’ dans Ballet Magazine, octobre 2006.
  7. Danse - Seule avec Joan Baez par Frédérique Doyon dans Le Devoir du 17 novembre 2005.
  8. John Rockwell dans le New York Times du 10 novembre 2005 : « Mr. Dylan's "With God on Our Side," as well as her decision to end with "The Battle Hymn of the Republic," might seem a typical European exercise in America-bashing » et «(...)she does so in what might be called a typically European way, burdened with overintellectualized artiness. »

Liens externes

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