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On Thorns I Lay

On Thorns I Lay est un groupe de heavy metal grec, originaire d'Athènes. Formé en 1992, le groupe possède différentes facettes stylistiques, passant du death-doom de ses débuts au metal gothique puis est revenu au style de ses débuts plus tardivement dans sa carrière. On Thorns I Lay fait partie des groupes de la première grande vague doom gothique ayant systématisé le principe du chant contrasté dit de la « belle et la bête ».

On Thorns I Lay
Autre nom Paralysis (1992–1993), Phlebotomy (1993–1995)
Pays d'origine Drapeau de la Grèce Grèce
Genre musical Doom metal[1], death-doom[2], metal gothique[3]
Années actives Depuis 1992
Labels Blackscaped, Sleaszy Rider, Black Lotus
Site officiel www.onthornsilay.com
Composition du groupe
Membres Chris Dragmestianos
Evans M.
Antonis .
Petros Miliadis
Anciens membres Ionna Doroftei
Andrew Olaru
Roula
Fotis
Jim
Michael Knoflach
Claudia J.
Maxi Nil
Stefanos Kintzoglou
Minas

Biographie

Débuts (1992–1997)

Le groupe est formĂ© en 1992 sous le nom de Paralysis[4], ils enregistrent une dĂ©mo sous ce nom[4]. Le groupe joue alors dans le style brutal death metal. Mais notant qu'un groupe hollandais portait le mĂŞme nom[4], ils changent de nom pour Phlebotomy en 1993 en rĂ©fĂ©rence Ă  la pratique mĂ©dicale qui leur semblait convenir Ă  la musique death qu'ils jouaient alors[4]. Ils enregistrent sous ce nom, deux promos, et un EP[4] intitulĂ© Down of Grief qui a beaucoup de succès pour une dĂ©mo, se vendant Ă  près de 2 000 exemplaires[5].

Leur style évoluant avec le temps, ils sentent le besoin de changer le nom à nouveau pour On Thorns I Lay (en 1995). Le terme provient d'un passage de Shakespeare, l'idée leur est suggéré par Efthimis Karadimas le chanteur du groupe grec Nightfall[4]. Leur premier album studio, Sounds of Beautiful Experience, montre un groupe qui semble encore chercher ses marques[6]. Il se caractérise par un doom metal atmosphérique tinté d'influences black. L'album suivant Orama sort en 1997. Marqué par l'influence grandissante de groupes doom death comme My Dying Bride, Anathema et Paradise Lost[4], il marque une nette évolution qui se traduit notamment par l'adoption du chant contrasté dit de la « belle et la bête ». Le groupe y introduit donc un chant grunt très profond contrasté par les voix mélodieuses et orientales de la chanteuse Georgia Grammaticos. Leur style musical se traduit par une rencontre entre les influences death-doom, gothique et atmosphérique. Comme le soulignent les critiques, l'album développe une atmosphère aquatique et nostalgique qui se prête à la thématique consacrée de l'Atlantide. C'est à cette époque que le groupe enregistre aussi une reprise de True Belief de Paradise Lost pour l'album tribute As We Die for Paradise Lost.

Crystal Tears et Future Narcotic (1998–2002)

À la fin des années 1990, les membres fondateurs du groupe, quittent leur pays natal pour faire leurs études de médecine en Roumanie. Le bassiste explique qu'ils ont fait ce choix, parce que le système universitaire en Grèce est très compliqué pour s'y inscrire[4]. Ce qui explique, selon lui, que beaucoup de jeunes grecs partent à Bucarest pour faire leurs études[4].

En Roumanie, le groupe liera sympathie avec des groupes locaux comme God, et recrutera plusieurs musiciens locaux. L'année 1999 marque un nouveau tournant stylistique, le groupe sort son nouvel album intitulé Crystal Tears. Le groupe y abandonne les influences doom-death pour jouer une forme de metal gothique très atmosphérique et introspectif. Ils bénéficieront pour cet album des performances des sœurs Helena et Ionna Doroftei respectivement pianiste et altiste, dont l'une d'elles officiait aussi dans le groupe roumain God, le batteur Andrew Olaru[4] ainsi que de la chanteuse de session Marcela Buruiana qui a marqué les disques de sa voix angélique et mélancolique et a particulièrement marqué les fans. Album qui est généralement considéré comme le meilleur du groupe pour les fans.

En 2000, ils recrutent une autre vocaliste, Claudia J, qui partagera les parties vocales féminines avec celle de Marcella Buruiana pour l'album Future Narcotic[7]. Mais elle quittera le groupe l'année suivante. L'album Future Narcotic reste dans la lignée de Crystal Tears, mais ajoute certaines influences expérimentales et jazz. Avec Angel Dust, le groupe adopte un style plus rock et rapide, tout gardant une approche atmosphérique marquée par l'influence de Katatonia. Leur musique garde toujours certaines inflexions gothiques avec les incursions plus rares de la voix féminine de Buruiana. À la fin de leurs études ils sont revenus s'installer en Grèce peu après avoir réalisé l'album Angeldust (2001)[8]. Le retour en Grèce permet au groupe de pouvoir s'appuyer sur une formation stable.

Egocentric et Precious Silence (2003–2010)

En 2003, ils publient leur sixième album, Egocentric, au label Black Lotus Records[9] - [10]. L'album marque une nouvelle direction stylistique où l'influence de Katatonia s'avère encore plus prégnante[4] - [8]. Le chant féminin y est quasiment absent. Dans cet album le bassiste Kintzoglou laisse la place du chant à Minas. Leur profession de médecins ne leur permettant pas d'assurer de tournée, ils se contentent seulement quelques concerts dans des festivals[4] - [8].

En , le groupe annonce sur son site le recrutement d'une nouvelle chanteuse, Maxi Nil, pour la préparation d'un nouvel album. Precious Silence est enregistré entre 2003 et 2004. Mais le groupe se trouve dans une période de doute et d'incertitude. Ils ont le sentiment d'avoir perdu leur identité. Ils ne finissent pas la production de l'album. À partir de 2005, le groupe ne donne plus signe de vie, et leur site web n'est plus en ligne. Le guitariste révèle a posteriori qu'ils se sont séparés en 2006, lorsque le guitariste déménage en Suède en rapport avec son activité professionnelle. À la suite de la liquidation de leur ancien label Black Lotus, ils signent un contrat avec le label Sleaszy Records. Mais Le label Sleazy Records annonce toutefois en 2007 le nom d'un nouvel album sans suite concrète. Le groupe reste en sommeil jusqu'en 2011.

RĂ©union Eternal Silence, Agean Sorrow et Threnos (2011-2022)

En 2011, le groupe finalise son dernier album en collaboration avec la chanteuse Maxi Nil, ils ont un nouveau label Blackscaped, leurs albums sont de nouveau disponibles à la vente. En 2012, le groupe décide de mettre en ligne, leur album enregistré en 2004 mais jamais sorti. Au début de 2015, le groupe annonce sur sa page Facebook la sortie prochaine de son nouvel album, qui comprendra neuf chansons, dont certaines inédites qui ont été enregistrées pour leur précédent album, Precious Silence[11]. Il marque un retour à leurs racines death-doom[12].

À la fin de 2015, le groupe sort son nouvel album, Eternal Silence[13] - [14]. Ce n'est pas à proprement parler un nouvel album, puisqu'il est constitué essentiellement des chansons de Precious Silence remaniées avec différents edits, arrangements et mix. L'album est l'occasion pour le groupe de remettre le pied à l'étrier et d'aboutir un projet qu'ils avaient initialement abandonné.

Ce n'est qu'en 2018 que le groupe crée de nouvelles chansons pour un tout nouvel album Aegean Sorrow qui renoue davantage encore avec le style death-doom de leurs premiers disques, délaissant la touche gothique encore présente sur leur précédent album. Ce retour aux sources se prolonge avec l'album Threnos sorti en 2020. En décembre 2021, tandis que le groupe est en cours d'enregistrement du prochain album censé sortir en 2023, il est annoncé que le chanteur (et ancien bassiste) et membre fondateur du groupe, Stefanos Kintzoglou se sépare d'eux. Ce dernier reforme Phlebotomy avec deux anciens membres Akis et Fotis. Pour rappel, Phlebotomy, était l'ancienne incarnation de On Thorns I Lay dans les années 1990, sous le nom duquel ils avaient publié leur premier EP. En mars 2023, la nouvelle formation réédite ce premier EP remasterisé sous le titre de From Golgotha We Rise, en attendant la sortie de leur premier album plus tard dans l'année.

Style musical

Le groupe se caractérise par une évolution stylistique continuelle. Il reste difficile de les classer dans un genre précis. Leur disques les plus populaires étant leur période metal gothique[15]. Officiant à ses débuts dans un style proche brutal death metal, ils évoluèrent avec leur premier album vers une forme de doom death atmosphérique teinté de black metal, leur musique s'est peu à peu acheminée vers un style de gothic doom death atmosphérique mettant en valeur des ambiances mélancoliques et océaniques, où alternent, à la manière de Theatre of Tragedy (en 1997), des voix masculines en death grunt et des voix féminines angéliques. Le groupe participa à l'essor et la popularisation de l'esthétique dite de la « Belle et la bête » au cours des années 1990[15], comme l'observe Alberola dans son livre les Belles et les bêtes : « Réunis en 1992, les Grecs d'On Thorns I Lay (avec les chanteuses successives Georgia Grammaticos, Roula, Marcela Buruiana, Claudia J et Maxi Nil, mais aussi les sœurs Helena et Ionna Doroftei respectivement pianistes et altistes) jouissent aussi d'une belle côte chez les connaisseurs, grâce notamment à Crystal Tears (1999)[15]. »

Leur musique continue à évoluer, se débarrassant progressivement des vocaux en grunt (1999), et limitant les voix féminines (2001–2003) pour finalement jouer une sorte de rock atmosphérique influencé par Katatonia avec l'album Egocentric (2003). En 2003, le groupe réintègre finalement une voix féminine (Maxi Nil) à part entière, et annonçait vouloir développer une esthétique à mi-chemin entre le metal gothique d'antan et le rock atmosphérique de leur dernier album. Le groupe a écrit et enregistré un album avec cette chanteuse, mais celui-ci n'est toujours pas sorti à l'heure actuelle (2013) à cause de problèmes de label. Toutefois, deux de ses titres sont mis en ligne sur le site officiel du groupe en 2004. Depuis le groupe a mis librement à disposition les chansons de l'album sur internet. La sortie de l'album Eternal Silence (2015) qui reprend plusieurs titres de Precious Silence marque un retour vers une forme de doom death gothique atmosphérique à mi-chemin entre le style de l'album Orama (pour l'esthétique de la belle et la bête, et les guitares lourdement amplifiées) et Crystal Tears (pour ses atmosphères mélancoliques et sombres ainsi que ses arrangements pour piano et alto), très proche dans ses atmosphères lugubres et nostalgiques de la musique de Draconian.

L'album Aegean Sorrow sorti en 2018 renoue davantage avec le style Doom-Death de l'album Orama avec une atmosphère plus sombre. Le line up ne fait pas appel à un chant féminin pour cet album. Les parties vocales sont entièrement assurées par Stefanos Kintzoglou, qui a délaissé la basse pour se concentrer exclusivement sur le chant.

L'album Threnos sorti en 2020 continue dans la même direction doom-death atmosphérique que le précédent album, avec une thématique plus spécialement centrée sur différents éléments de la mythologie grecque antique, notamment l'odyssée.

Membres

Membres actuels

  • Peter/Petros Miliadis - basse et chant (depuis fin 2021)
  • Chris Dragmestianos - guitare, claviers (depuis 1992)
  • Stelios Darakis - batterie (depuis 2019)
  • Nikolas Perlepe - guitares (depuis 2022)
  • Antonis Venturis - claviers (depuis 2004)
  • Alex Papadiamantis - Violon (depuis 2020)

Musiciens de session

  • Georgia Grammaticos - voix fĂ©minines angĂ©liques (1996-1997)
  • Marcela Buruiana- voix fĂ©minines angĂ©liques (1999–2003)
  • Elena Doroftei - alto (1999–2001)
  • Marius - voix
  • Thanazis Hatzaiagapis - guitare

Anciens membres

  • Stefanos Kintzoglou - basse(1992-2017), chant (1992-2001; 2004-2021)
  • Filippos Koliopanos - guitares (2019-2022)
  • Giannis Koskinas - bass (depuis 2020-2022)
  • Fotis Hondroudakis- batterie (1995–1997, 2003-2019)
  • Akis Pastras (guitare) (2015-2020)
  • Maxi Nil - chant fĂ©minin (2004-2015)
  • Minas Ganeau - guitare, chant (2002-2012)
  • Evans M. - batterie (2000-2020)
  • Roula - claviers, chant fĂ©minin (1997)
  • Ionna Doroftei - claviers (1999)
  • Michael Knoflach - basse
  • Jim - basse (1995)
  • Andrew Olaru - batterie (1999)
  • Claudia J. - chant fĂ©minin (2000–2001)

Discographie

  • 1993 : Dawn of Grief (EP sous le nom Phlebotomy) rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre de From Golgotha We Rise en 2023
  • 1995 : Sounds of Beautiful Experience
  • 1997 : Orama
  • 1999 : Crystal Tears
  • 2000 : Future Narcotic
  • 2002 : Angeldust
  • 2003 : Egocentric
  • 2004 : Precious Silence (album inĂ©dit non distribuĂ©, mais que le groupe avait librement mis Ă  disposition sur internet)
  • 2015 : Eternal Silence
  • 2018 : Aegean Sorrow
  • 2020 : Threnos

Bibliographie

  • JĂ©rĂ´me Alberola, Les belles et les bĂŞtes, Anthologie du rock au fĂ©minin, Camion blanc, 2012, p. 260
  • StĂ©phane Leguay, Metal Gothique in Carnets noirs, Ă©ditions E-dite, 3 Ă©dition, 2006, (ISBN 2-84608-176-X)
  • Fabien Hein, Hard rock, heavy metal, metal: Histoire, cultures et pratiquants, Edition Melanie Setun, RĂ©Ă©dition, 2019, p.91

Notes et références

  1. (en) « Greece's On Thorns I Lay Sign with Alone Records », sur Bravewords.com, (consulté le ).
  2. (en) Vince Bellino, « Interview: On Thorns I Lay Discuss New Album, "Aegean Sorrow" », Decibel,‎ (lire en ligne).
  3. (en) Dead, « On Thorns I Lay – Crystal Tears », sur Thrashocore, (consulté le ).
  4. (de) « ON THORNS I LAY - Interview », sur Webzine Underground-Empire (consulté le ).
  5. (en) « On Thorns I Lay Biography », sur AllMusic (consulté le ).
  6. (en) « MusicMight :: Artists :: ON THORNS I LAY », sur MusicMight/Rockdetector (consulté le ).
  7. « ON THORNS I LAY - Future Narcotic (Holy) - 20/07/2000 @ », sur VS-Webzine (consulté le ).
  8. (en) « On Thorns I Lay Interview », sur lordsofmetal.nl (consulté le ).
  9. (en) « On Thorns I Lay - Egocentric - Black Lotus Records », sur MetalReviews (consulté le ).
  10. (de) « On thorns i lay - Egocentric Review », sur metal.de (consulté le ).
  11. (en) « On Thorns I Lay announce new album », sur Sputnikmusic, (consulté le ).
  12. (en) « On Thorns I Lay: Back from their Eternal Silence », sur metalinvader.net, (consulté le ).
  13. (en) « ON THORNS I LAY - Eternal Silence », sur Peek-a-Boo Magazine (consulté le ).
  14. (en) « On Thorns I Lay - Eternal Silence », sur metal-temple, (consulté le ).
  15. Jérôme Alberola, Les belles et les bêtes, Anthologie du rock au féminin, Camion blanc, 2012, p. 260.

Liens externes

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