Omar Derdour
Omar Derdour (arabe :عمر دردور), de son nom complet Abou El Kacem Omar Derdour (arabe :أبو القاسم عمر دردور), né le à Hidous (localité de la commune de Teniet El Abed, Algérie) et décédé le à Tazoult, est un disciple de Abdelhamid Ben Badis et une figure du mouvement réformiste musulman en Algérie.
Nom de naissance | Abou El Kacem Omar Derdour |
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Alias |
Cheikh Omar Derdour |
Naissance |
Teniet El Abed (Algérie) |
Décès |
Tazoult (Algérie) |
Nationalité | algérienne |
Pays de résidence | Algérie |
Activité principale |
Religion Politique Éducation |
Biographie
Cursus et formation
Omar Derdour est né dans une famille de lettrés appartenant à la tribu chaouie des Ouled Abdi[1]. Après avoir appris le Coran dans la zaouïa (Dradra) de son arrière grand-père[2], il est allé suivre un enseignement religieux approfondi (linguistique, fiqh) dans la zaouïa du Cheikh Sid Ali Ben Omar (Sidi Abderrahmane[3]) en 1930-1931[1] à Tolga[2]. En 1932, il a rejoint la « Mosquée Verte » (Djamâa El Akhdar) de Constantine pour être encadre par Abdelhamid Ben Badis qui en 1934, l’a désigné enseignant dans les deux mosquées de Sidi Guemouche et Sidi Boumaâza à Constantine et, en 1936, il devient le proche assistant pour l’organisation des cours[1] .
Retour à Hidous
Omar Derdour a contribué pour installer une section de l'association des oulémas musulmans dans les Aurès pour l’éducation, la culture et la formation politique[1]. En 1937, il revient dans son village pour créer une médersa pour l’éducation des petits et des grands[1]. Dans la fin de même année, il se fait remarquer par l'administration française et le fait incarcérer à Batna pour « incitation de la population à la désobéissance civile »[3] et sort le , pour être incarcéré une deuxième fois en pour quatre mois et payer une amende de 8 000 franc anciens.
Guerre d'Algérie
En 1954, il devient cadre politique au sein du FLN et mène une compagne de propagande et de mobilisation, en France (1955-1956) puis au Caire et dans tout le monde arabe[4].
Époque de l'Algérie indépendante
À l′indépendance, il se consacre à l′enseignement, et devient membre fondateur des instituts islamiques. Il inaugure l′institut Salah Eddine Al Ayyoubi de Batna, avant de devenir cadre dans l'administration des Affaires religieuses[4]. En 1981 à Sidi Okba, il est nommé directeur de l′institut de formation des imams, puis inspecteur régional des Affaires religieuses à Batna, Khenchela et Oum El Bouaghi jusqu′à sa retraite[4]. Dans les années 2000, il a construit une mosquée et une zaouïa dans la localité El Hamza dans la commune de Oued Taga et une école dans sa région natale, des logements pour les enseignants; le tout sur ses propres terres.
Le , Abou El Kacem Omar Derdour décède après un long combat contre les séquelles d′un accident vasculaire cérébral[4]. Il est enterré à Tazoult.
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (fr) Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie, Chihab Éditions, Alger, 2011, p. 64-65 (ISBN 978-9961-63-839-2)
- (ar) Ahmad Tawfiq Madani, Ḥayāt kifāḥ: mudhakkirāt, Volume 1, al-Sharikah al-Waṭanīyah lil-Nashr wa-al-Tawzīʻ, 1976.
Notes et références
- Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie, Chihab Éditions, Alger, 2011, p.64 (ISBN 978-9961-63-839-2)
- R. R., « Batna : « Le parcours de Cheikh Omar Derdour étudié » », Le Maghreb, (lire en ligne).
- Habiba Ghrib, « Batna : « Hommage au cheikh Omar Derdour » », Le Jour d'Algérie, (lire en ligne).
- Nadia Bouseloua, Azeddine Guerfi, Rachid Mokhtari, Philippe Thiriez, Aurès, Vivre La Terre Chaouie, Chihab Éditions, Alger, 2011, p.65 (ISBN 978-9961-63-839-2)