Olivier Postel-Vinay
Olivier Postel-Vinay, né le à Paris, est un journaliste et essayiste français. Il est le fondateur et le directeur du magazine Books lancé en .
Secrétaire général SOS Amitié | |
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Daniel Postel-Vinay (d) Claire Andrieu |
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Biographie
Famille
Olivier Étienne Marie Postel-Vinay est né le dans le 8e arrondissement de Paris du mariage d'André Postel-Vinay, inspecteur général des finances[1] et d'Anise Postel-Vinay, résistante[2].
Le , il Ă©pouse Catherine Mantoux, avocate. De cette union, naissent trois enfants[3].
Formation
Après des études aux lycées parisiens Buffon puis Janson-de-Sailly puis Louis-le Grand, il suit les cours de l'université Paris IV-Sorbonne où il obtient une maîtrise de logique et d'épistémologie, puis est diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris[3].
Carrière de journaliste
Il entame une carrière de journaliste au quotidien Le Monde de 1974 à 1976, puis participe à la création du Matin de Paris (1976-1977). Il est ensuite attaché culturel et scientifique à l'ambassade de France au Danemark jusqu'en 1979 puis secrétaire général de l'association SOS Amitié en 1979-1980). Il revient à la carrière journalistique, au sein du quotidien franco-africain Le Continent (1980-1981), puis à Sciences et Avenir (1981-1983), aux Nouvelles (1983-1984), à Science et Vie (1984-1986), et comme chroniqueur hebdomadaire aux Échos de 1985 à 1991, puis rédacteur en chef de Dynasteurs (devenu Enjeux Les Échos) (1987-1991), de Science et Vie (1992-1993), du Courrier international (1993-1994) et de La Recherche (1995-2002). En 2000, il cofonde la société Arborescience. Entre 2002 et 2008, il est conseiller de la direction de la Société d'éditions scientifiques[3].
En , il lance le magazine Books dont il est directeur de la publication[4].
Il a publié une chronique dans Libération jusqu'en 2016[5].
Opinions sur le climat
Olivier Postel-Vinay a participé en 2015 à une contre-COP21 organisée par l'institut Turgot[6]. Sa collaboration avec Libération a cessé, du fait d'« opinions proches des climato-sceptiques »[5] - [7], à la suite d'un article mettant en doute le consensus sur l'augmentation des cyclones[8]. Cet article donne lieu à une réponse critique de la part des climatologues Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte.
Publications
- Danemark, collection « Petite Planète », 1982.
- Le taon dans la cité - Actualité de Socrate, éditions Descartes & Cie, 1994.
- Le grand gâchis - Splendeur et misère de la science française, éditions Eyrolles, 2002, [présentation en ligne].
- Dans cet ouvrage, il développe une critique du système français de recherche et d'enseignement supérieur. Dénonçant ce qu'il estime être une mauvaise utilisation des sommes allouées par l'État à la recherche publique, il recommande de permettre aux universités de sélectionner leurs étudiants et leurs enseignants-chercheurs, d'abandonner le système des chercheurs fonctionnaires (voir CNRS) et de financer la recherche par projets sur la base d'une évaluation par les pairs. Le livre est dénoncé par Henri-Édouard Audier, dans Le Monde diplomatique, comme un « pamphlet méprisant […] rempli de falsifications »[9]. Jean-Jacques Salomon y voit un écho au rapport de Laurent Schwartz en 1981 et au sien en 1985[10].
- La revanche du chromosome X - Enquête sur les origines et le devenir du féminin, éditions JC Lattès, 2007.
- Dans cet ouvrage, il explore la naissance et le déploiement du genre féminin, de la biologie des organismes monocellulaires à l'organisation des sociétés modernes.
- La comédie du climat - Comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique, éditions JC Lattès, 2015.
- Dans cet ouvrage, il se définit lui-même comme « climato-agnostique ». Cependant, il est parfois décrit comme climato-sceptique et proche des positions de Claude Allègre[11].
- Socrate - Du bon usage de l'esprit critique, Paris, Books Éditions, 140 p., 2019 (ISBN 978-2366081305)
- Sapiens et le climat : une histoire bien chahutée, Paris, Presses de la Cité, 352 p., 2022 (ISBN 978-2258200937)
Notes et références
- [hommage] Laurent Douzou, « André Postel-Vinay », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Antoine Flandrin, « La résistante Anise Postel-Vinay est morte », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Who's Who in France, Ă©dition 2015, p. 1838.
- « Books : Qui sommes-nous ? » (consulté le )
- Adrien Franque, « Le magazine «Books» tourne sa dernière page », sur Libération (consulté le ) : « "«Là -dessus, je me suis calmé», assure-t-il, arguant qu'il désirait surtout interroger le consensus autour des causes du réchauffement climatique." »
- Quentin Hardy et Pierre de Jouvancourt, « Y a-t-il un « danger écologique » ? », Socio. La nouvelle revue des sciences sociales, no 12,‎ , p. 159–185 (ISSN 2266-3134, DOI 10.4000/socio.4701, lire en ligne, consulté le ) :
« [L'institut Turgot] abrite l’un des derniers lieux d’expression des climatosceptiques français, et a organisé en décembre 2015 une contre Cop-21 où intervenaient notamment Benoît Rittaud, Olivier Postel-Vinay, Vincent Courtillot, Christian Gérondeau. »
- « Au "Figaro", certains services en roue libre contre le climat - Par Pauline Bock | Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net, (consulté le )
- Olivier Postel-Vinay, « Toujours plus de cyclones ? », sur Libération (consulté le )
- Henri-Édouard Audier, « Les livres du mois : Le grand gâchis. Splendeur et misère de la science française », Le Monde diplomatique,‎ , p. 3 (lire en ligne)
- Jean-Jacques Salomon, « Le grand gâchis : splendeur et misère de la science française », La revue pour l’histoire du CNRS, vol. 11,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Sylvestre Huet, « Libération, Postel-Vinay et le climat », sur Blog Libération, .