Accueil🇫🇷Chercher

Oleg Popov

Oleg Konstantinovitch Popov (en russe : Олег Константинович Попов), né le dans l'oblast de Moscou en URSS, et mort le à Rostov-sur-le-Don (Russie), est un célèbre clown et artiste du cirque soviétique puis russe[1]. Il est surnommé le Clown du soleil[2].

Oleg Popov
Oleg Popov en 2009.
Naissance
Décès
Sépulture
Période d'activité
Nationalités
Activités
Formation
École nationale du cirque et de l'art de la scène (d)
Maître
Distinctions
Liste détaillée
Artiste émérite de la RSFSR (en) ()
Artiste du peuple de la RSFSR (en) ()
Ordre du Drapeau rouge du Travail (, et )
Artiste du peuple de l'URSS ()
Ordre de Lénine ()
Ordre de l'Amitié ()
Certificat d'honneur du président de la fédération de Russie ()
Site web

Biographie

Oleg Popov lors d'une représentation à Worms (Allemagne) en 2009.
Oleg Popov à Amsterdam en 1979.

Oleg Popov naît dans une famille très éloignée du monde du cirque, son père étant horloger. Il voit un spectacle vivant pour la première fois à l'âge de dix ans, amené par son père[3]. En 1944, il intègre l'École nationale du cirque et de l'art de la scène (ru) de Moscou. Il y étudie les éléments d'acrobatie, le jonglage et se spécialise tout particulièrement en équilibrisme. Diplômé en 1949, il est engagé par le cirque de Saratov. Là, il doit remplacer au pied levé le seul clown de ce cirque, un certain Pororikov, qui s'était blessé. Il dira plus tard ne pas avoir vu le public lors de la première représentation, submergé par le trac, et encore moins compris si sa prestation avait plu, mais son contrat sera reconduit pour un an[3]. En 1951-1953, il suit une formation au studio du Cirque de Moscou du boulevard Tsvetnoï auprès du célèbre clown Karandach à la même époque que Youri Nikouline, un autre artiste de renommée et son rival[4]. Sa carrière se déroule au Grand cirque national de Moscou. Popov, tout comme Karandach, Lazarenko (ru), Nikouline et Chouïdine, appartient à la génération de clowns à l'apparence plus naturelle, qui abandonne le maquillage excessif, les chaussures démesurées, mais aussi les éléments de la bouffonade, présentant à la place un personnage réaliste évoluant dans le cadre inspiré du quotidien dans lequel le citoyen soviétique lambda se reconnait. Ses numéros par ailleurs sont pénétrés d'un optimisme débordant[5].

Popov devient le premier clown de l'URSS à jouer dans le monde occidental. En 1969, il est honoré du titre d'Artiste du peuple de l'URSS. En 1981, il est clown d'or au Festival international du cirque de Monte-Carlo[2].

Depuis 1991, Oleg Popov habite en Allemagne. En 1993, il est introduit dans l'International Clown Hall of Fame (en)[2]. Le Musée international des artistes en Allemagne lui remet la médaille d'honneur des talents artistiques en 2004[6].

Il est évoqué dans le 232e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens[7].

Oleg Popov meurt le d'une crise cardiaque dans un hôtel de Rostov-sur-le-Don alors qu'il était en tournée. Il était le plus vieux clown du monde en exercice[8].

Le , il a été enterré dans la ville d'Egloffstein en Allemagne, conformément à la dernière volonté de l'artiste, il fut enterré dans un costume de clown[9].

Notes et références

  1. (en)Tatiana Smorodinskaya, Encyclopaedia of Contemporary Russian, Routledge, (ISBN 9781136787867, lire en ligne), p. 481
  2. (en)Mauricio Borrero, Russia: A Reference Guide from the Renaissance to the Present, Infobase Publishing, (ISBN 9780816074754, lire en ligne), p. 281
  3. (en)Ezra LeBank, David Bridel, Clowns: In Conversation with Modern Masters, Routledge, (ISBN 9781317516941, lire en ligne), p. 132-133
  4. (en) D.Nevil, « Obituary: Yuri Nikulin. », sur independent.co.uk, (consulté le )
  5. (en)Miriam Neirick, When Pigs Could Fly and Bears Could Dance: A History of the Soviet Circus, University of Wisconsin Press, (ISBN 9780299287634, lire en ligne), p. 200-2002
  6. Jean-Christophe Seznec,Elise Ouvrier-Buffet, Pratiquer l'ACT par le clown : La thérapie d'acceptation et d'engagement, Dunod, , 224 p. (ISBN 978-2-10-071071-3, lire en ligne)
  7. Georges Perec, Je Me Souviens, Fayard, , 176 p. (ISBN 978-2-213-67988-4, lire en ligne)
  8. Nathalie Lacube, « Décès du mythique clown Popov », sur la-croix.com, (consulté le )
  9. (de) « Trauer und Rummel um Oleg Popov in Egloffstein », inFranken.de, (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.