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Office agricole

En France, les offices agricoles sont des établissements publics industriels et commerciaux rattachés au ministère de l'agriculture et de l'alimentation. Leur rôle est notamment d'intervenir pour assurer la régulation du marché dans leur secteurs respectifs et de mettre en œuvre les décisions de la politique agricole commune et de la politique commune de la pêche.

Après une première phase de fusion des offices en 2006, une nouvelle phase a eu lieu en 2009 dans le cadre de la révision générale des politiques publiques avec la fusion, d'une part, de l'AUP et du CNASEA pour former l'Agence de services et de paiement (ASP) et, d'autre part, de cinq des six offices agricoles actuels pour former FranceAgriMer.

Histoire

Depuis l'entre-deux-guerre, en plus des services de la direction centrale, de nombreux offices sont crĂ©Ă©s, divisĂ©s, regroupĂ©s au fil du temps et des besoins pour soutenir les actions du ministère de l'agriculture dans l'organisation et la rĂ©gulation des marchĂ©s. Ces offices permettent une meilleure collaboration avec les acteurs des diffĂ©rentes filières. Un court historique des offices crĂ©Ă©s est nĂ©cessaire pour mieux apprĂ©hender la diversitĂ© et la complexitĂ© de ce monde agricole. L'un des premiers est l'ONIB (Office national interprofessionnel du blĂ©), crĂ©Ă© en 1936 pour stabiliser le marchĂ© de cette cĂ©rĂ©ale essentielle, afin de garantir des revenus aux producteurs par une politique de prix dirigiste. Ă€ cette fin, il reçoit le monopole de l'exportation et de l'importation du blĂ©. Son nom est changĂ© en ONIC (Office national interprofessionnel des cĂ©rĂ©ales) en 1940, lorsque sa mission est Ă©tendue Ă  toutes les cĂ©rĂ©ales. Puis, cette administration accompagne la mise en place de la PAC (Politique Agricole Commune). En 1995, l'ONIC reçoit l'agrĂ©ment comme organisme payeur des aides publiques. Le Service des nouvelles du marchĂ© est crĂ©Ă© en 1953 sous la forme d'une association par le ministère de l'agriculture et l’interprofession des fruits et lĂ©gumes : l'Institut technique des marchĂ©s agricoles. Il est alors chargĂ©, d'une part d'assurer l'information des opĂ©rateurs sur les marchĂ©s de gros des fruits et lĂ©gumes, et d'autre part de dĂ©velopper la normalisation des fruits et des lĂ©gumes (dĂ©finition des calibres et catĂ©gories de qualitĂ©). Cette annĂ©e-lĂ , un dĂ©cret permet de faire appel Ă  des organismes privĂ©s d'intervention pour rĂ©gulariser les cours. Ces derniers doivent ĂŞtre agrĂ©Ă© par le ministère des finances. Cette nouvelle politique aboutit Ă  la crĂ©ation du FORMA (Fonds d'orientation et de rĂ©gularisation des marchĂ©s agricoles) en 1961 pour faire face aux premières crises de surproduction agricole de l’après-guerre. Elle garantit l'implication des professionnels du secteur. Le mĂŞme modèle s'applique avec la crĂ©ation de ONIBEV (Office national interprofessionnel du bĂ©tail et des viandes) en 1972 et de l'ONIVIT (Office national interprofessionnel des vins de table), en 1976. La crĂ©ation du CNASEA (Centre national pour l'amĂ©nagement des structures des exploitations agricoles) (1967-2009) vise Ă  rassembler les actions initialement gĂ©rĂ©es par l’administration et par diverses structures de dĂ©veloppement agricole et rural au sein d’un seul et mĂŞme organisme. Initialement, il intervient dans l'agriculture, l'amĂ©nagement rural et l'environnement, mais dans les annĂ©es 80, il est amenĂ© Ă  gĂ©rer Ă©galement la formation professionnelle et l'emploi. Son rĂ´le est d'informer et conseiller les agriculteurs, apporter un appui administratif Ă  la constitution de leurs dossiers, et contribuer Ă  l'Ă©laboration de la politique d'amĂ©nagement des structures agricoles. En 1999, il est organisme-payeur pour la PAC.

De 1968 à 2006, le FIRS (Fonds d'intervention et de régularisation du marché du sucre) prépare, exécute et coordonne les décisions gouvernementales et communautaires relatives à l'organisation commune des marchés dans le secteur du sucre.

La SIDO (Société interprofessionnelle des oléagineux) est créé en 1970. Elle prend en charge la mise en œuvre d'une politique d'encouragement des productions oléagineuses. Elle est remplacée en 1998 par l'ONIOL (Office national interprofessionnel des oléagineux, protéagineux et cultures textiles), qui est un organisme payeur pour les oléagineux comme l'ONIC (Office national interprofessionnel des céréales) l'est pour les céréales.

Quand le FORMA cesse dĂ©finitivement son activitĂ© en 1985, il est scindĂ© en 7 Offices d’intervention par produits :

  • OFIVAL (office national interprofessionnel de la viande), compĂ©tent pour toutes les viandes, prenant la suite de l’ONIBEV (Office national interprofessionnel du bĂ©tail et des viandes) ;
  • ONIVINS (Office National Interprofessionnel des Vins), prenant la suite de l’ONIVIT (Office national interprofessionnel des vins de table) ;
  • ONILAIT (Office national interprofessionnel du Lait et des produits laitiers) ;
  • ONIFLHOR (Office national interprofessionnel des Fruits, LĂ©gumes et de l'Horticulture) ;
  • ODEADOM (Office national interprofessionnel des Produits d’outre-mer) ;
  • ONIPPAM (Office National Interprofessionnel des Plantes Ă  Parfum, Aromatiques et MĂ©dicinales) ;
  • ACOFA (Agence centrale des organismes d'intervention dans le secteur agricole), assurant la coordination des fonds communautaires, la gestion du statut commun des personnels, et l’inspection des opĂ©rations communautaires depuis 1983.

De 1983 à 2006, L'ACOFA (Agence centrale des organismes d'intervention dans le secteur agricole) assure les relations financières avec le FEOGA (Fonds européen d'orientation et de garantie agricole) créé en 1962: centralisation des besoins de financement des offices pour le paiement des aides communautaires et des déclarations de dépenses, synthèse des comptes annuels. Elle réalise aussi des contrôles sur les bénéficiaires des aides communautaires.

En 1999, l'OFIMER (Office d'intervention dans le secteur des pêches et de l'aquaculture) est créé à son tour. Dans le cadre des politiques publiques définies au plan communautaire et national, l'OFIMER est chargé de mettre en œuvre des programmes d'intervention et d'orientation du marché des produits de la pêche et de l'aquaculture.


Dans les annĂ©es 2000, le mode de gestion s'inverse : la loi d'orientation agricole du fusionne cette fois-ci les offices :

  • l'ONIGC (Office national interprofessionnel des grandes cultures), le "pĂ´le vĂ©gĂ©tal" regroupe l'ONIC (Office national interprofessionnel des cĂ©rĂ©ales), l'ONIOL (Office national interprofessionnel des olĂ©agineux, protĂ©agineux et cultures textiles) et le FIRS Fonds d'intervention et de rĂ©gularisation du marchĂ© du sucre),
  • l'O.N.I.E.P. (Office national interprofessionnel de l'Ă©levage et de ses produits), le "pĂ´le animal " regroupe l'OFIVAL (office national interprofessionnel de la viande) et l'ONILAIT (Office national interprofessionnel du Lait et des produits laitiers),
  • VINIFHLOR (Office national interprofessionnel des fruits, des lĂ©gumes, des vins et de l'horticulture), le "pĂ´le cultures spĂ©cialisĂ©es", regroupe l'ONIVINS (Office National Interprofessionnel des Vins) et l'ONIFLHOR (Office national interprofessionnel des Fruits, LĂ©gumes et de l'Horticulture).

En 2006 est crĂ©Ă© l'AUP (Agence unique de paiement). C'est un Ă©tablissement public Ă  caractère industriel et commercial, qui assure la gestion et le paiement des aides communautaires directes de la PAC qui relevaient jusqu'alors de l'ONIC (Office national interprofessionnel des cĂ©rĂ©ales) et de l'ONIOL (Office national interprofessionnel des olĂ©agineux, protĂ©agineux et cultures textiles). La politique de regroupement et de rationalisation se poursuit en 2009 par la crĂ©ation de FranceAgriMer. Celui-ci est issu de la fusion de 5 offices agricoles (l'ONIGC, l'ONIEP, VINIFLHOR, l'ONIPPAM, l'OFIMER), et du Service des Nouvelles des marchĂ©s. FranceAgriMer s'occupe de la mise en Ĺ“uvre des interventions publiques, de l’appui aux exportateurs, de l’information Ă©conomique, de l’animation des filières. Le dĂ©cret du Ă©largit les compĂ©tences de l'ODEADOM (Office national interprofessionnel des Produits d’outre-mer) Ă  l'ensemble du domaine ultramarin français. En mĂŞme temps, l'AUP fusionne avec le CNASEA (Centre national pour l'amĂ©nagement des structures des exploitations agricoles), donnant naissance Ă  l'ASP (Agence de services et de paiement), pour gĂ©rer toutes les aides communautaires.. Après les fusions de 2009, seuls subsistent donc 2 offices spĂ©cifiquement dĂ©diĂ©s au ministère de l'agriculture : FranceAgriMer, et l'ODEADOM, et un Ă©tablissement public interministĂ©riel : l'ASP, placĂ© en 2013 sous la double tutelle du ministère de l'Agriculture, et du ministère du Travail.

Liste des offices agricoles

Actuellement

Ă€ partir de 2009, il existe deux offices agricoles :

D'autres établissements publics français interviennent également dans la mise en œuvre des politiques agricoles et de la forêt, notamment :

Offices historiques

Entre 2006 et 2009, de nombreuses fusions ont eu lieu entre les offices sectoriels : FranceAgriMer est issu (depuis le ) de la fusion de :

Viniflhor Ă©tait issu (depuis le ) de la fusion de :

L'Office de l'Ă©levage Ă©tait issu (depuis le ) de la fusion de :

  • l'Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers (Onilait)
  • l'Office national interprofessionnel de la viande (Ofival)

L'office des grandes cultures Ă©tait issu (depuis le ) de la fusion :

  • du Fonds d'intervention et de rĂ©gularisation du marchĂ© du sucre (FIRS)
  • de l'Office National Interprofessionnel des CĂ©rĂ©ales (ONIC)
  • de l'Office national interprofessionnel des olĂ©agineux, protĂ©agineux et cultures textiles (Oniol) (disparu en 1999)

Offices disparus

  • l'ACOFA, Agence centrale des Organismes d'Intervention dans le Secteur Agricole, disparue le .

Localisation

Depuis , les principaux services centraux des offices agricoles sont regroupés à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Les offices disposent également de délégations régionales.

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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