Odai Yamamoto site I
Odai Yamamoto site I (大平山元I遺跡, Ōdaiyamamoto ichi iseki) est un site archéologique de la période Jōmon découvert en 1975 dans la préfecture d'Aomori, à l'extrême Nord de l'île de Honshū au Japon. Ce site possédait en 2003 les plus anciennes poteries trouvées au Japon. Les fouilles de 1998 ont trouvé quarante six fragments datés 14C 14 500 avant notre ère[1].
Odai Yamamoto site I | |||
Localisation | |||
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Pays | Japon | ||
ville | Sotogahama | ||
préfecture | Préfecture d'Aomori | ||
Coordonnées | 41° 04′ 02″ nord, 140° 33′ 18″ est | ||
Superficie | 0,014 8 ha | ||
Géolocalisation sur la carte : préfecture d'Aomori
Géolocalisation sur la carte : Japon
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Au Japon, cette découverte permet de situer la transition du paléolithique japonais à un Jōmon précoce, ou Proto-Jōmon. D'autres poteries d'une date similaire ont été découvertes à Gasy et à Khummy, dans le cours inférieur du fleuve Amour. Une telle date place le développement de la poterie avant le réchauffement du climat, à la fin du Pléistocène.
Le site
En 1998, 148 m² ont été fouillés[2]. Les trouvailles incluaient des haches, des pointes de lance, des pointes de flèches, des grattoirs, des lames et des enclumes, principalement de schiste local, mais aussi d'obsidienne. Les pointes de flèches ont une signification particulière car elles repoussent les débuts de l'histoire du tir à l'arc[2].
Le site fait partie d'une proposition d'inscription en série soumise en 2009 pour inscription future sur la Liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, au titre des critères III et IV: sites archéologiques de Jōmon à Hokkaidō, au nord du Tōhoku et dans d'autres régions[3].
Il appartient aux sites archéologiques Jōmon de Hokkaidō, du nord du Tōhoku, et d'autres régions (en).
Datations
Trente des quarante-six fragments de poterie, tous issus du même récipient, avaient des résidus carbonisés, suggérant son utilisation pour la cuisson de produits alimentaires. [3] Huit dates au radiocarbone AMS ont été générées à partir de cinq des fragments et de trois morceaux de bois carbonisé associé; ceux-ci ont suggéré une date de 11 800 à 11 500 av. J.-C. [3] Avec l'étalonnage, cette datation a été repoussée à 14 500 à 14 000 AEC, soit environ 16 500 BP[4]. Cela rend le site important pour la compréhension de la transition entre le Pléistocène et l'Holocène.
Voir aussi
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Odai Yamamoto I site » (voir la liste des auteurs).
- Soit vers 16 500 BP , en 2003 :(en) Kaner, S., « Jomon pottery, Japan », World Archaeology, (lire en ligne [Web archive], consulté le )
- Kaner, S., 2003
- UNESCO, 2009
- Kaner, S., 2003. D'autres datations (Jacques Jaubert, 2006) ont donné une plage entre 13780 ± 170 et 12680 ± 140 av. J.-C. Plus récemment, en 2018, Jean-Paul Demoule, d'une part, qui propose une date arrondie pour le Proto-Jōmon « vers 13500 » et Masayuki Harada, commissaire de l'exposition « Jômon » à la Maison de la Culture du Japon à Paris, et directeur de recherche en archéologie (Masayuki Harada, 2018, p. 47, dans cette revue Jean-Paul Demoule, p. 10). Mais Masayuki Harada précise, plus loin, que « récemment des datations par spectrométrie de masse par accélérateur se sont développées, et il semblerait que la période Jômon ait commencé plus tôt encore, il y a environ 15000 ans », sous-entendu BP, avant le présent. Ce qui semble correspondre au site d'Odai Yamamoto.
Bibliographie
- Kaner, S., « Jomon pottery, Japan », Current World Archaeology, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Jômon Archaeological Sites in Hokkaidô, Northern Tôhoku, and other regions », sur UNESCO, (consulté le ).
- Jaubert, Jacques (2006). "Recent Paleolithic Studies in Japan-Proceedings for Tainted Evidence and Restoration of Confidence in the Pleistocene Archaeology of the Japanese Archipelago by K. Yajima". Bulletin de la Société préhistorique française (en Français). Société Préhistorique Française. 103 (2): 404–6. JSTOR 41221027, sur Persée.
- Masayuki Harada, « À l'origine du Japon, les merveilles de la culture Jômon », Archéologia, no 570, , p. 46-51 (ISSN 0570-6270). Masayuki Harada, commissaire de l'exposition « Jômon : Naissance de l'art dans le Japon préhistorique » à la Maison de la culture du Japon à Paris, co-auteur de The power of Dogu, 2009. Il participe au catalogue de cette exposition : Ouvrage collectif, Jômon : naissance de l'art dans le Japon préhistorique, Paris, Maison de la culture du Japon à Paris, , 192 p., 23 cm (ISBN 978-2-913278-21-9).