Nyx
Dans la mythologie grecque, Nyx (en grec ancien Νύξ / Núx, en latin Nox) est une déesse grecque de la Nuit, fille du Chaos et personnifiant la Nuit. Selon la Théogonie d'Hésiode, elle et son frère Érèbe (les Ténèbres) sont les premières divinités issues du Chaos primordial. Sa demeure se trouve au-delà du pays d'Atlas, à l'extrême Ouest.
Nyx dans le Psautier de Paris (Xe siècle).
Nyx | |
DĂ©esse de la mythologie grecque | |
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Nyx par Henri Fantin-Latour. | |
Caractéristiques | |
Fonction principale | DĂ©esse de la nuit |
Résidence | Enfers, « elle vit dans l’inframonde, un gouffre sans fond au-delà des enfers, où tout n’est qu’obscurité[1] » |
Lieu d'origine | Grèce |
Période d'origine | Grèce antique |
Groupe divin | Divinités primordiales |
Parèdre | Érèbe |
Équivalent(s) par syncrétisme | Nox |
Région de culte | Grèce antique |
Famille | |
Père | Chaos |
Mère | aucune |
Fratrie | Érèbe, Gaïa, Tartare, Éros |
Premier conjoint | Érèbe |
• Enfant(s) | Éther, Héméra, Charon, Épiphron, Éléos |
Deuxième conjoint | (aucun) |
• Enfant(s) | Géras, Philotès, Momos, Apaté, Dolos, Moros, Oizys, Hypnos, Thanatos, Némésis, les Kères, Éris, Lyssa, Adicie, Achlys, Phanès |
Troisième conjoint | Hypnos |
• Enfant(s) | les Oneiroi (Morphée, Icélos, Phantasos) |
Descendance
Dans la Théogonie d'Hésiode[2], Nyx engendre avec Érèbe :
- Éther, clair éclat, la partie la plus brillante de la haute atmosphère,
- Héméra, le Jour (v. 123–125)
puis, seule :
- les Hespérides, « Nymphes du soir » gardiennes des pommes d'or (v. 215–216) ;
- les Moires qui filent la destinée (Clotho qui tisse, Lachésis qui déroule et Atropos qui coupe le fil de la vie) ;
- les Oneiroi, mille songes dont :
- deux frères jumeaux :
- Moros, le Destin fatal ;
- les Kères, esprits des morts violentes (v. 217–222) ;
- Némésis (« Réprobation »), la Vengeance et la Justice divine ;
- Éris, la Discorde (v. 225) ;
- Philotès, l'Amour sexuel.
Selon d'autres sources, elle serait encore la mère de nombreuses créatures :
- Adicie, l'Injustice ;
- Apaté, la Tromperie ;
- Charon, nocher des Enfers ;
- Dolos, la Ruse ;
- Éléos, la Pitié ;
- Elpis, l'Espoir ;
- Épiphron, la Prudence ;
- les Érinyes, divinités persécutrices qui, chez Hésiode, naissent de la castration d'Ouranos (Théogonie, v. 185) ;
- GĂ©ras, la Vieillesse (HĂ©siode) ;
- Hécate, déesse de la Lune ;
- Lyssa, la Colère ;
- Momos, le Sarcasme ;
- Oizys, la Misère ;
- le Styx, fleuve des Enfers.
Selon la théogonie orphique, Nyx est également la mère de :
Astronomie
- Nix est une petite lune de Pluton (le mot est orthographié avec un i).
- (3908) Nyx est un astéroïde.
Annexes
Sources antiques
- Hésiode, Théogonie [détail des éditions] [lire en ligne] (v. 123 et 211).
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] (XIV, 259 ; VIII, 488).
Bibliographie
- Clémence Ramnoux, La Nuit et les enfants de la Nuit dans la tradition grecque, Paris, Flammarion, 1959.
Liens externes
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (de + en + la) Sandrart.net
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
Notes et références
- Émilie Gillet, « 5 grands mythes de la nuit », Science & Vie Junior hors-série,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Hésiode, Théogonie, vers 211-232.
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