Nynorsk
Le nynorsk (littĂ©ralement : « nĂ©o-norvĂ©gien ») prononcĂ© : /ËnỳË.nÉÊk/, /ËnỳËn.ÉÊsk/), appelĂ© landsmĂ„l avant 1930, est l'une des deux normes de la langue Ă©crite norvĂ©gienne ; la seconde Ă©tant le bokmĂ„l. Le , une loi considĂšre les deux langues comme Ă©gales, et en 1980 elles sont toutes deux reconnues comme langues officielles. Le nynorsk est utilisĂ© aujourdâhui par environ 10 Ă 15 % de la population.
Terminologie
Le terme « nynorsk » peut désigner plusieurs choses :
- Tel que défini en introduction et qui concerne cet article.
- Le norvĂ©gien sous sa forme moderne, par opposition au vieux norvĂ©gien et au moyen norvĂ©gien. Le nynorsk ainsi dĂ©fini trouve son origine autour des annĂ©es 1550-1600, et correspond Ă toutes les normes modernes du norvĂ©gien, c'est-Ă -dire le nynorsk lui-mĂȘme, le bokmĂ„l, le landsmĂ„l, le hĂžgnorsk ou le riksmĂ„l.
« Nynorsk » peut ĂȘtre utilisĂ© comme adjectif correspondant aux deux significations du substantif donnĂ©es ci-dessus.
Ălaboration du nynorsk
AprĂšs avoir voyagĂ© dans toute la NorvĂšge pendant quatre ans, Ivar Aasen publie en 1848 Det norske Folkesprogs Grammatik (Grammaire de la langue norvĂ©gienne populaire) puis Ordbog over det norske Folkesprog (Dictionnaire de la langue norvĂ©gienne populaire) en 1850. En 1853 sort PrĂžver af Landsmaalet i Norge (Essai sur la Langue du pays en NorvĂšge), qui est sa proposition pour une nouvelle norme linguistique fondĂ©e sur un rassemblement de tous les dialectes norvĂ©giens quâil a Ă©tudiĂ©s. Lâessentiel de lâouvrage provient des dialectes des rĂ©gions du Vestland, de lâintĂ©rieur de lâĂstland, du TrĂžndelag et de la partie sud du Nordland. Ceux du sud de lâĂstland et du SĂžrland ont moins Ă©tĂ© utilisĂ©s car ils ont Ă©tĂ© trop influencĂ©s par le danois et ne reflĂštent pas les dialectes originels.
Le nynorsk a Ă©tĂ© construit grĂące Ă lâassemblage des dialectes Ă©tudiĂ©s par Ivar Aasen. Dans les cas de mots prĂ©sentant de nombreuses diffĂ©rences selon les dialectes, Ivar Aasen a suivi la mĂ©thode historique/Ă©tymologique. SchĂ©matiquement, cela signifie quâil a cherchĂ© une origine commune aux formes variantes. Par exemple, si les dialectes variaient entre les formes gutta, gutane, gutan, et guttane, l'auteur choisissait de lâorthographier gutarne quâil considĂ©rait se rapprocher au mieux des autres formes. Dans certains cas cela menait Ă lâutilisation de formes qui nâĂ©taient plus dâusage. Beaucoup ont alors Ă©tĂ© enlevĂ©es ou considĂ©rĂ©es comme facultatives.
Statistiques sur le nynorsk
Il est difficile de savoir quelle est la part de la population norvĂ©gienne qui utilise le nynorsk comme langue Ă©crite usuelle, mais elle est estimĂ©e Ă 10 et 12 %. Le rapport no 48 du Storting de 2002-2003, a constatĂ© que le nynorsk Ă©tait plutĂŽt localisĂ© dans les rĂ©gions de lâouest.
En 2002, 27 % des communes (qui regroupent 12â% de la population) ont adoptĂ© le nynorsk comme langue principale contre 37 % pour le bokmĂ„l, 36 % Ă©tant neutres. Sur 4 549 publications norvĂ©giennes en 2000, 8 % Ă©taient en nynorsk contre 92 % en bokmĂ„l ou en riksmĂ„l[1]. Au , 89 679 Ă©lĂšves, soit 14,7 % des Ă©lĂšves de lâĂ©cole primaire, avaient pour langue Ă©crite usuelle le nynorsk. La grande majoritĂ© vit dans le Vestland (lâouest), oĂč la part du nynorsk est de 45,24 %. Hors du Vestland, cette part sâĂ©lĂšve Ă 2,7 % (chiffres de 2003)[2]. Ce pourcentage a chutĂ© dans la pĂ©riode de lâaprĂšs-guerre, et le pourcentage dâĂ©lĂšves qui frĂ©quentent des lycĂ©es nynorsk est de plus en plus rĂ©duit, mĂȘme si lâon ne connaĂźt pas les chiffres exacts. Toutefois, 10-11 % des conscrits norvĂ©giens dĂ©clarent utiliser le nynorsk, 11 % de la population reçoit sa dĂ©claration de revenus en nynorsk et 8,46 % des utilisateurs de la banque postale se dĂ©clarent utilisateurs de cette langue.