Nueva trova
La nueva trova est un genre musical qui Ă©merge lors du premier congrès culturel Ă La Havane, dix ans après la rĂ©volution cubaine. Il est influencĂ© par la nueva canciĂłn chilienne (musique protestataire folk) et des artistes comme Violeta Parra et VĂctor Jara. Les paroles, qui tentaient d'Ă©chapper aux banalitĂ©s de la vie en se concentrant sur le socialisme, l'injustice, le sexisme, le colonialisme, le racisme et d'autres problèmes « sĂ©rieux ». HaydĂ©e SantamarĂa est le crĂ©ateur et le sponsor de ce mouvement[1]. Parmi les fondateurs de la Nueva Trova Cubana figure Augusto Blanca Gil (nĂ© en 1945), peintre, scĂ©nographe, acteur de théâtre, compositeur et chanteur nĂ© Ă Banes (province de HolguĂn)[2].
Origines culturelles | |
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Popularité |
Élevée en 1972 |
À Cuba comme à Porto Rico, les paroles politisées de la nueva trova critiquaient fréquemment la politique étrangère des États-Unis[3].
Pablo Milanes, Silvio Rodriguez, Noël Nicola et Pedro Luis Ferrer sont les auteurs-compositeurs les plus importants de ce mouvement, devenu en 1972 la "nueva trova[4] - [5]. La nueva trova plonge ses racines dans la trova traditionnelle cubaine, mais elle en différait parce que son contenu était politique, au sens très large.
Les chanteurs portoricains ont concentré leur attention principalement sur l'île de Vieques , qui servait de base d'entraînement aux soldats américains.
Le genre musical combine la musique populaire traditionnelle avec des textes progressifs et fréquemment politisés, et était liée au nouveau mouvement de la chanson latino-américaine, en particulier en Argentine. Certains des membres de la nueva trova ont également été influencés par la musique rock et pop de leur époque.
À l'écoute de la jeunesse, de la quotidienneté, de la vie sociale, la nueva trova se caractérise par une recherche littéraire, poétique et par un langage musical influencé par différents styles : trova, son cubain, variété, folk, jazz, pop, et rock.
Ces dernières années des artistes cubains continuent à s’inspirer de la nueva trova sous l’appellation de novissima trova. Les textes sont toujours critiques, mais les thèmes ont changé, et sont inspirés des données économiques et géopolitiques actuelles[4]. Parmi cette génération, citons des musiciens comme Santiago Feliú, Donato Poveda, Xiomara Laugart, Franck Delgado, Gerardo Alfonso, Pedro Luis Ferrer, Carlos Varela.
Le vice-ministre de la Culture cubain, Fernando Leon, a déclaré que Nueva Trova était reconnue "afin de contribuer à la durabilité, à la viabilité et à la visibilité de cette importante expression culturelle"[3].
Notes et références
- (en) Helio Orovio, Cuban music from A to Z, , 248 p. (ISBN 978-0-8223-3212-1), p.151.
- (es) « Nueva trova cubana - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
- (en) « Cuba's 'Nueva Trova' music movement named as part of cultural heritage », sur France 24, (consulté le ).
- Benoit Deuxant, « Nueva Trova | Arts/Artistes », sur www.pointculture.be (consulté le ).
- « La " Nueva Trova Cubana " à Paris », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).