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Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition

La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition (NASAN), est un partenariat entre des gouvernements, des entreprises internationales et locales et d'autres partenaires pour améliorer la sécurité alimentaire, et lutter contre la pauvreté.

Historique

La Nouvelle alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition est créée à l'initiative du G8 en 2012. À l'occasion de sa création, le Canada annonce l'octroi de 219 millions de dollars sur 3 ans pour financer la NASAN[1]. 40 entreprises sont engagées à investir 3 milliards d'euros pour son lancement. En , Barack Obama annonce devant le conseil de Chicago le lancement de la Nouvelle alliance[2]. La création de la NASAN est bien reçue par les autorités de l'ONU[3]

Le Sénégal rejoint la NASAN en 2013[4].

Présentation

La NASAN mise sur l’accélération de l’apport de capitaux privés pour développer le secteur agricole africain. Elle vise à aider quelque 50 millions de personnes en Afrique subsaharienne à sortir de la pauvreté d’ici 2022, et de réduire la déficience nutritionnelle des enfants de 40 % d’ici à 2015[3].

Les pays membres de cette alliance sont : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Malawi, Mozambique, Nigéria, Sénégal, Tanzanie.

Critiques

En , l'association CCFD-Terre solidaire dénonce la fonction réelle de la NASAN qui serait de créer un environnement propice aux investissements directs étrangers dans le secteur agricole[5]. En , CCFD-Terre Solidaire, Action contre la faim et Oxfam France publient un rapport qui réitère cette critique, rappelle que la NASAN impose aux paysans africains un système de concurrence déloyale qui les dépossède peu à peu de leurs terres, et questionnent l'implication majeure de la France dans ce programme[6] - [7]. En 2015, l'Assemblée nationale française reconnaît que la NASAN manque de transparence dans la gouvernance et de règles définissant les investissements à privilégier[8]. En juin 2016, le Parlement européen vote une résolution et appelle également à plus de transparence et de gouvernance de la part de la NASAN[9] - [10].

En 2017 un reportage diffusé sur ARTE montre les effets de la NASAN sur la mise à l'écart des petits paysans en Tanzanie[11].

En , la France annonce son retrait de la NASAN[12].

Références

  1. « Projet en matière de nutrition et de sécurité alimentaire au Sénégal », Relief Web, (lire en ligne)
  2. « L’Afrique noire est mal partie... mais il y a de l’espoir », Agrobiosciences, (lire en ligne)
  3. « Deuxième commission : garantir la sécurité alimentaire des populations contribue à l'élimination de la pauvreté, soulignent les délégations », ONU Réunions et communiqués, (lire en ligne)
  4. « La NASAN contribuera au développement agricole du pays (ministre) par Birane Hady Cissé - Agence Presse Sénégal »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), sur aps.sn, (consulté le )
  5. « La Nouvelle Alliance du G8: sécurité alimentaire ou business as usual? », Huffington Post, (lire en ligne)
  6. « Des ONG dénoncent le business de la faim », sur lafranceagricole.fr, (consulté le )
  7. « Rapport : "La faim un business comme un autre" », sur ccfd-terresolidaire.org, (consulté le )
  8. « Question n°81530 - Assemblée nationale du député Molac et réponse du Ministre des affaires étrangères », sur questions.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  9. « Nouvelle Alliance pour la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique », Oxfam France, (lire en ligne, consulté le )
  10. « Protéger les projets internationaux subsahariens de l’accaparement des terres | Actualité | Parlement européen », sur Actualité | Parlement européen (consulté le )
  11. « Vertueuses, les multinationales ? Le business de l'aide au développement », sur ARTE Info (consulté le )
  12. « La France quitte la NASAN ! », Oxfam France, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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