Notes de chevet
Les Notes de chevet (æèć, Makura no sĆshi) est une Ćuvre majeure de la littĂ©rature japonaise du XIe siĂšcle, attribuĂ©e Ă Sei ShĆnagon, dame de compagnie de l'impĂ©ratrice consort Teishi (ćźć) durant les annĂ©es 990 et au dĂ©but du XIe siĂšcle de l'Ă©poque de Heian. Le livre est achevĂ© en 1002.
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Les Notes de chevet se composent de nombreux commentaires et impressions sur le vif de l'autrice â qui aborde tour Ă tour les choses qu'elle aime ou dĂ©teste voir, Ă©couter, manger et boire â ainsi que d'historiettes au sein de la cour impĂ©riale, de poĂ©sies et de quelques avis sur ses contemporains. Bien qu'il s'agisse avant tout d'un travail personnel, le document, grĂące Ă l'Ă©criture et aux compĂ©tences poĂ©tiques de ShĆnagon, revĂȘt un intĂ©rĂȘt littĂ©raire. Il constitue en outre un prĂ©cieux tĂ©moignage historique. Une partie de ces notes a Ă©tĂ© accidentellement rĂ©vĂ©lĂ©e Ă la Cour du vivant de ShĆnagon.
Illustrations
Les Notes de chevet ont été illustrés dans un emaki (rouleau enluminé) au XIVe siÚcle : le Rouleau enluminé des Notes de chevets.
Autres « notes de chevet »
D'une façon gĂ©nĂ©rale, un livre de chevet est une collection de notes collationnĂ©es pour rendre compte d'une pĂ©riode de la vie de quelqu'un ou de quelque chose. Au Japon, ces notes diverses relĂšvent du genre littĂ©raire zuihitsu. Parmi les autres Ćuvres majeures de cette Ă©poque, on peut citer le HĆjĆki de Kamo no ChĆmei et le Tsurezuregusa de Yoshida KenkĆ. Le genre zuihitsu devient populaire Ă l'Ă©poque d'Edo quand il rencontre un vaste public au sein de la classe marchande nouvellement dĂ©veloppĂ©e. Par ailleurs, il acquiert une certaine rĂ©putation intellectuelle quand les lettrĂ©s japonais classiques commencent Ă Ă©crire de façon habituelle dans le style zuihitsu. Motoori Norinaga, Yokoi YayĆ« et Matsudaira Sadanobu sont quelques-uns des auteurs rĂ©putĂ©s de ce mouvement[1].
Peter Greenaway a rĂ©alisĂ© en 1996 un film homonyme qui raconte une histoire moderne mais fait rĂ©fĂ©rence Ă l'ouvrage de Sei ShĆnagon.
Traduction française
La seule traduction française disponible Ă ce jour est celle d'AndrĂ© Beaujard, aux Ăditions Gallimard (coll. « Connaissance de l'Orient ») (ISBN 2-07-070533-1). Il existe une traduction plus ancienne rĂ©alisĂ©e par Kuni Matsuo et Ămile Steinilber-Oberlin, publiĂ©e en 1928 chez Stock.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « The Pillow Book » (voir la liste des auteurs).
- « Kodansha Encyclopedia of Japan »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
Annexes
Liens externes
- (en) « Kyoto Journal »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- (fr) « Autour du haïku »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- (en) « A List of Things That Quicken the Heart », sur alistofthingsthatquickentheheart.wordpress.com (consulté le ).
- Jacqueline Pigeot, « La liste Ă©clatĂ©e : tradition de la liste hĂ©tĂ©rogĂšne dans la littĂ©rature japonaise ancienne », ExtrĂȘme-Orient, ExtrĂȘme-Occident, no 12,â , p. 109-138 (lire en ligne).