Noël de Tissot
Noël de Tissot (1914-1944) est un collaborationniste français, dirigeant important de la Milice française, organisation paramilitaire du régime de Vichy visant à aider l'occupant nazi à pourchasser les résistants, les Juifs et les réfractaires au STO.
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(à 29 ans) Basses-Carpates |
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Biographie
Noël de Tissot est né le , à Versailles. Professeur de mathématiques et journaliste de métier, il devient le secrétaire général de la Légion française des combattants dans les Alpes-Maritimes en 1940. C'est là qu'il rencontre Joseph Darnand, dont il devient le bras droit « intellectuel »[1], malgré le fait que Tissot soit un ancien membre du Parti populaire français (PPF).
Noël de Tissot est, avec Jean Bassompierre et le docteur Paul Durandy, à l'origine de la doctrine du Service d'ordre légionnaire (SOL) et de la Milice française. Il protesta publiquement contre le fait qu'André Gide fasse une conférence à Nice. Il est nommé secrétaire général de la Milice française, à partir du . On doit d'ailleurs à Tissot le célèbre emblème milicien : un gamma stylisé. Il est l'un des cinq cosignataires du Plan de redressement français de [2].
Le , il fait partie des cadres miliciens qui s'engagent dans la Waffen-SS, il est alors marié et a un enfant. De Tissot fait partie de la promotion de Français à Bad Tölz, du au , dont il sort Obersturmführer[3].
Il est nommé chef[4] de la 1re compagnie de la 8.Franz.-SS-Freiwilligen-Sturmbrigade. En Galicie, il est isolé de ses camarades à l'aube du , lors d'une attaque venant d'un convoi soviétique, que Noël et ses hommes avaient abordé, croyant avoir affaire à un convoi civil. Noël de Tissot a été fait prisonnier dans les Carpathes et exécuté par les Russes.
Notes et références
- Pierre Cance en étant le bras droit « musclé ».
- Rapport sur la situation politique en France, envoyé en plusieurs exemplaires à Hitler, Himmler et Rosenberg. Ce document, révélé plusieurs années après la guerre, est l'œuvre de Darnand, Déat, Guilbaud et Luchaire.
- Selon le dossier personnel de Tissot, ce dernier ne reçoit pas son grade d'officier comme les autres Français sortant de Bad Tölz, c'est-à-dire le 10 mars 1944. Peut-être une erreur des archives allemandes.
- Ce qui est assez exceptionnel, Noël de Tissot n'étant que maréchal des logis dans l'armée française.
Voir aussi
Bibliographie
- Études historiques
- Jean-Pierre Azéma, « La Milice », in Vingtième Siècle, 2000.
- Pierre Giolitto, Histoire de la Milice, Perrin 1995.
- Récits
- Robert Forbes, Pour l'Europe, les volontaires français de la Waffen-SS, Éditions de l'Aencre, 2005.
- Henri Mounine, Cernay 40-45, Éditions du Polygone, 1999.
- Serge Mit, Carcasse à vendre, Éditions Walper Dominique 1950