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Niko Pirosmani

Niko Pirosmani (en gĂ©orgien : ნიკო áƒ€áƒ˜áƒ áƒáƒĄáƒ›áƒáƒœáƒ˜), nĂ© Nikolos Pirosmanachvili (ნიკოლოზ áƒ€áƒ˜áƒ áƒáƒĄáƒ›áƒáƒœáƒáƒšáƒ•áƒ˜áƒšáƒ˜) le Ă  Mirzaani (en) (province de KakhĂ©tie, GĂ©orgie) et mort le Ă  Tbilissi (GĂ©orgie), est un peintre naĂŻf gĂ©orgien.

Niko Pirosmani
Niko Pirosmani en 1880.
Naissance
ou (?)
Mirzaani (en)
DĂ©cĂšs
Nom dans la langue maternelle
ნიკო áƒ€áƒ˜áƒ áƒáƒĄáƒ›áƒáƒœáƒ˜
Nationalité
Activité
Lieu de travail
Mouvement
Site web

Biographie

DĂ©buts

Pirosmani naĂźt en GĂ©orgie, Ă  Mirzaani, dans une famille paysanne de la province de Kakheti. Ses parents, Aslan Pirosmanachvili et Tekle Toklikichvili, sont des fermiers, propriĂ©taires d'une petite vigne et de quelques vaches. Orphelin, il grandit sous la responsabilitĂ© de ses deux sƓurs aĂźnĂ©es, Mariam et Pepe. Il s'installe avec elles Ă  Tbilissi en 1870. En 1872, alors qu'il habite un petit appartement proche de la gare de Tbilissi, il travaille comme domestique chez de riches familles de la ville et apprend Ă  lire et Ă©crire le russe et le gĂ©orgien. En 1876, il revient Ă  Mirzaani et devient berger.

Une vie de pauvreté : d'abord gagner sa vie

Pirosmani apprend la peinture en autodidacte. En 1882, avec George Zaziashvili lui aussi autodidacte, il ouvre un atelier et peint des enseignes pour des tavernes et autres commerces à Tbilissi. En 1890, il est conducteur de train. En 1893, il co-fonde une exploitation laitiÚre à Tbilissi, qu'il quittera en 1901. Tout au long de sa vie, Pirosmani est resté pauvre ; il n'hésitait pas à prendre des métiers ordinaires, dont celui de peintre en bùtiment ou d'intérieur.

En plus de peindre des enseignes Ă  Tbilissi, il rĂ©alisait des peintures de diverses nature et des portraits, selon les commandes. Son travail a connu Ă  l'Ă©poque une certaine notoriĂ©tĂ©, et environ 200 de ses Ɠuvres existent encore Ă  ce jour. Ses relations avec les artistes professionnels restĂšrent cependant difficiles, Ă©tant donnĂ© la prioritĂ© qu'il mettait Ă  gagner de quoi vivre plutĂŽt qu'Ă  approfondir des recherches esthĂ©tiques.

Une reconnaissance limitée de son vivant

Certains des taverniers, apprĂ©ciant l’art de Pirosmani, l’exposaient dans leur taverne. L’artiste Ă©tait trĂšs liĂ© Ă  ce milieu, mais semblait nĂ©anmoins habiter son propre univers. Les gens de l'Ă©poque le voyaient comme un homme « hors de ce monde ». Son talent, sa solitude, son existence menĂ©e au jour le jour et son habitude de boire qui s’est dĂ©veloppĂ©e au fil des ans ont fini par l'Ă©puiser.

Fin de vie

En avril 1918, en pleine pandémie, il meurt à 55 ans de la grippe, affaibli par la malnutrition et une insuffisance hépatique. Il est inhumé au cimetiÚre de Nino, à un endroit qui reste inconnu.

Style et postérité

Le style de Pirosmani ne nous est accessible que par les Ɠuvres qui lui ont survĂ©cu. De nombreux musĂ©es et galeries officiels possĂšdent un Ă©chantillon de ses Ɠuvres. Le petit musĂ©e Niko Pirosmanachvili (rue Piromanachvili, au sud de la gare de chemin de fer) permet (pour 5 laris ou 2 dollars, en 2018) de voir une douzaine de ses toiles, et d'apprĂ©cier son logement, minimaliste, trĂšs inconfortable, de 12 Ă  13 mĂštres carrĂ©s en rez-de-chaussĂ©e.

Pirosmani a dĂ©veloppĂ© une approche personnelle, travaillant avec des matĂ©riaux nĂ©gligĂ©s par les autres peintres comme une toile cirĂ©e noire de haute qualitĂ© produite normalement pour des besoins industriels. Il a Ă©galement peint sur du carton, des assiettes, et de temps en temps sur de la toile classique. La toile cirĂ©e restait cependant son support privilĂ©giĂ©, la durabilitĂ© et l’élasticitĂ© de cette matiĂšre ayant contribuĂ© Ă  la conservation de son Ɠuvre.

Le style de Pirosmani mĂ©lange des choix esthĂ©tiques personnels et des formes populaires traditionnelles, entre les arts moderne et antique. Il crĂ©e des images non conventionnelles inspirĂ©es par la rĂ©alitĂ©. Tout individualiste qu'il Ă©tait, Pirosmani Ă©tait profondĂ©ment enracinĂ© dans son sol natal, et a injectĂ© dans ses Ɠuvres la couche culturelle, la mĂ©moire d’art antique et mĂ©diĂ©val de son pays. Bien que profondĂ©ment religieux, Pirosmani n’a pas peint de saints ou des sujets religieux. Il s’est concentrĂ© sur ses contemporains, des rĂ©sidents de Tiflis et des villages de KakhĂ©tie. Peints avec des mouvements larges, libĂ©rales, les visages brillent contre le fond noir, et malgrĂ© la prĂ©sence d'Ă©lĂ©ments du quotidien dans ses travaux, il y a autant d'Ă©lĂ©ments rĂ©els que surrĂ©alistes dans son Ɠuvre.

La plupart des Ɠuvres survivantes de Pirosmani sont des reprĂ©sentations du peuple et d'animaux. Les animaux constituent une partie impressionnante de l’hĂ©ritage de l’artiste gĂ©orgien. Les images ne reproduisent pas simplement l’apparence gĂ©nĂ©rale de l'animal. Pirosmani s'attache Ă  reprĂ©senter la partie animĂ©e de la nature plutĂŽt que de fidĂšlement reproduire son apparence physique, les animaux semblant vivre une vie Ă  eux. PlutĂŽt que des observations spĂ©cifiques, Pirosmani exprime une vision gĂ©nĂ©rale de la nature, un univers peu dĂ©peint. Comme un artiste dont la façon de penser Ă©tait Ă  bien des regards archaĂŻque, Pirosmani n’a pas crĂ©Ă© de paysages purs ou sĂ©parĂ© de leur environnement naturel les humains ou les animaux. Ses paysans sont debout sur la terre, sous le ciel. Certains de ses sujets sont des personnes ayant existĂ©, tels Ilya Zdanevich, le propriĂ©taire de taverne Alexandre Gaanov, l’actrice Margarita, qui, selon une lĂ©gende romantique, fĂ»t la responsable de la faillite de Pirosmani et la seule femme que Pirosmani ait aimĂ© (cette histoire forme le thĂšme de la chanson intitulĂ©e en français « Million de roses »[1]). Les sujets de Pirosmani incluent Ă©galement des figures lĂ©gendaires d’histoire gĂ©orgienne du Chota RoustavĂ©li et la Reine Tamara, mais Pirosmani peint le plus souvent des inconnus - un pĂȘcheur, un nettoyeur de rue, un joueur d’orgue, une femme gĂ©orgienne avec un tambourin, une femme avec un parapluie oĂč une paysanne avec des enfants.

Evocations

Pirosmani est reprĂ©sentĂ© sur un billet de banque gĂ©orgien d'une valeur de 1 lari. Il est cependant rare de le voir en usage, les piĂšces de mĂȘme valeur Ă©tant bien plus rĂ©pandues.

En 1969, Gueorgui Chenguelaia lui consacre un film, Pirosmani, évoquant sa vie et son destin[2]. En 1988, Sergueï Paradjanov présente au Festival de Rotterdam un court-métrage centré sur le peintre, Arabesques sur le thÚme de Pirosmani[3].


  • ƒuvres de Niko Pirosmani.
  • FĂȘte avec un organiste (1906).
    FĂȘte avec un organiste (1906).
  • Margarita (1909).
    Margarita (1909).
  • Fermier avec un bƓuf (1916), Centre M.T. Abraham.
    Fermier avec un bƓuf (1916), Centre M.T. Abraham.
  • Une femme et ses enfants vont Ă  la source.
    Une femme et ses enfants vont Ă  la source.
  • Millionnaire sans enfants et une femme pauvre bĂ©nie par ses enfants.
    Millionnaire sans enfants et une femme pauvre bénie par ses enfants.
  • FĂȘteMusĂ©e d'État d'art oriental, Moscou.
    FĂȘte
    MusĂ©e d'État d'art oriental, Moscou.
  • Anuncio de bar de copas en ZakatalaMuseo de Bellas Artes Shalva Amiranashvili.
    Anuncio de bar de copas en Zakatala
    Museo de Bellas Artes Shalva Amiranashvili.
  • Port de Batoumi.
    Port de Batoumi.
  • Famille d'ours.
    Famille d'ours.
  • Sanglier.
    Sanglier.
  • ScĂšne de la piĂšce de Valerian Gunia FrĂšre et SƓur.
    Scùne de la piùce de Valerian Gunia Frùre et SƓur.
  • ScĂšne de la piĂšce de Valerian Gunia FrĂšre et SƓur.
    Scùne de la piùce de Valerian Gunia Frùre et SƓur.

Annexes

Bibliographie

  • Cyrille ZdanĂ©vitch (frĂšre d'Ilia Zdanevitch), Niko Pirosmani, trad. Lydia Delt et VĂ©ra Varzi, Gallimard, Paris, 1970
  • Catalogue d’exposition : Pirosmani : 1862-1918 : [exposition au MusĂ©e des beaux-arts de Nantes, du au ] / [organisĂ©e par le MusĂ©e des beaux-arts de Nantes] ; [avec la collaboration du MusĂ©e national des beaux-arts de GĂ©orgie] ; [catalogue rĂ©digĂ© par Gaston BouatchidzĂ©, RĂ©gis Gayraud, EtĂ©ri ChĂ©lia] ; Nantes : MusĂ©e des beaux-arts de Nantes : MeMo, 1999, 127 p. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. (ISBN 2-910391-19-1)
  • Catalogue d'exposition : Niko Pirosmani : promeneur entre les mondes : [exposition, Vienne, Albertina Museum, 26 octobre 2018 - 27 janvier 2019 ; Arles, Fondation Vincent van Gogh, 2 mars - 20 octobre 2019] / sous la direction de Bice Curiger, Klaus Albrecht Schröder / textes de Tadao Ando, Friedrich Teja Bach, Ciprian Adrian Barsan, Bice Curiger, RĂ©gis Gayraud] ; accompagnĂ©s d'une conversation avec Mariam Dvali, Wien : Graphische Sammlung Albertina, Arles : Fondation Vincent Van Gogh, 218 p. : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 25 x 30 cm (ISBN 978-3-7757-4476-8) (rel.). - (ISBN 978-3-7757-4498-0 et 978-3-7757-4475-1) (Ă©ditions en allemand et en français)


Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

    Références

    1. Million de roses Musique de Ojārs Raimonds Pauls, texte original letton de Leons Briedis. lettonie-francija.fr.
    2. Pirosmani vu par Chenguelaia et Paradjanov : portraits en creux. Antony Fiant, in Biographies de peintres Ă  l’écran, sous la direction de Patricia-Laure Thivat. Presses Universitaires de Rennes, 2011.
    3. Paradjanov au Festival de Rotterdam (25-29 janvier 2019) ValĂ©rie Pozner, Revue 1895, numĂ©ro 87 (2019) : Émulsion – Mouvement – AccĂ©lĂ©rĂ© – Couleur.
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