Nicole Maestracci
Nicole Maestracci, née le à Paris et morte le dans la même ville, est une magistrate française. Elle est membre du Conseil constitutionnel de 2013 à 2022.
Membre du Conseil constitutionnel | |
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Première présidente Cour d'appel de Rouen | |
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Présidente Tribunal de grande instance de Melun (d) | |
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Naissance | |
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Décès |
(Ă 71 ans) 3e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Nicole Marie Denise Marguerite Maestracci |
Nationalité | |
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Biographie
Issue d'une famille de six enfants, dont le père est un haut fonctionnaire d'origine corse, elle milite tôt « chez les étudiants trotskistes » puis plus tard au Syndicat de la magistrature[1]. Diplômée d'études supérieures de droit et licenciée de lettres, elle passe le certificat d'aptitude à la profession d'avocat. Elle est avocate au barreau de Paris de 1974 à 1977[2].
Auditrice de justice en 1977, elle commence sa carrière de magistrate comme juge des enfants à Melun (1979-1982) puis juge de l'application des peines à Paris (1983-1984). Elle est ensuite magistrate à l'administration centrale du ministère de la Justice (1984-1987).
Conseillère auprès du délégué interministériel à la sécurité routière au ministère de l'Équipement de 1987 à 1988, elle devient conseillère technique des gardes des Sceaux Pierre Arpaillange et Henri Nallet de 1988 à 1992. Elle est ensuite juge de l'application des peines à Bobigny (1992-1996), conseiller puis présidente de chambre à la cour d'appel de Paris (1996-1998). Ensuite, elle dirige la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) de 1998 à 2002 avant d'être présidente du tribunal de grande instance de Melun de 2003 à 2010.
Ancienne présidente de la FNARS (2004-2012) et première présidente de la cour d'appel de Rouen depuis , elle est présidente du comité d'organisation de la conférence de consensus sur la prévention de la récidive qui présente ses conclusions à la garde des Sceaux le .
Nicole Maestracci est considérée comme « une figure » du Syndicat de la magistrature[3] - [4].
Le , elle est nommée par François Hollande, président de la République, pour siéger au Conseil constitutionnel pour un mandat de neuf ans. Le suivant, elle prête serment devant le président de la République[5].
Elle meurt le à Paris[6], à l'âge de 71 ans.
DĂ©coration
Le , elle est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de « présidente de la mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie ; 22 ans de services civils »[7].
Publications
- « La pauvreté : une question politique », Revue Esprit, 2012
- « Le non-recours aux droits : un enjeu qui oblige les acteurs à changer leurs pratiques », Revue de droit sanitaire et social,
- « Santé publique et tabac », La lettre du Collège de France,
Références
- « Dans la seringue », Matthieu Écoiffier, sur liberation.fr, 15 juin 2002
- Liste des membres : Nicole Maestracci, Site du Conseil constitutionnel français
- « Trois femmes parmi les Sages », Guillaume Perrault, sur lefigaro.fr, 13 février 2013
- « Le CSM se déclare incompétent dans l’affaire du Mur des cons : vide juridique ou pure hypocrisie ? », entretien Alexandre Giuglaris, atlantico.fr, 22 mai 2013
- « Les trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ont prêté serment », Le Monde du 14 mars 2013.
- Jean-Baptiste Jacquin, « La mort de Nicole Maestracci, magistrate, ancienne membre du Conseil constitutionnel », Le Monde, no 24032,‎ , p. 27 (lire en ligne )
- DĂ©cret du 2 avril 1999 portant promotion et nomination.
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :