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Nicolas de Yougoslavie

Nicolas de Yougoslavie, prince de Yougoslavie, est né le à Londres, au Royaume-Uni, et décédé le à Datchet, dans ce même pays. Fils du régent Paul de Yougoslavie, c'est un membre de la maison Karageorgévitch.

Nicolas de Yougoslavie

Famille

Le prince Nicolas est le deuxième fils du prince Paul de Yougoslavie (1893-1976), régent de Yougoslavie, et de son épouse la princesse Olga de Grèce et de Danemark (1903-1997). Par son père, il est le petit-fils du prince Arsène de Yougoslavie (1859-1938) et de la princesse Aurore Demidoff (1873-1904) tandis que, par sa mère, il a pour grands-parents le prince Nicolas de Grèce (1872-1938) et la grande-duchesse Hélène Vladimirovna de Russie (1882-1957).

Mort sans alliance, Nicolas a deux frères et sœurs : le prince Alexandre de Yougoslavie (1924-2016) et la princesse Élisabeth de Yougoslavie (1936).

Biographie

Deuxième fils du prince Paul de Yougoslavie et de la princesse Olga de Grèce, le prince Nicolas voit le jour à Londres le [1]. Baptisé Nicolas en l'honneur de son grand-père maternel[1], le prince effectue l'essentiel de sa scolarité en internat au Royaume-Uni, pays que ses parents affectionnent tout particulièrement[2]. L'éclatement de la Seconde Guerre mondiale oblige cependant l'adolescent et son frère aîné à rentrer en Yougoslavie pendant l'été 1940[3].

Face à la montée en puissance du Troisième Reich en Europe et dans les Balkans, le prince Paul choisit de se rapprocher des puissances de l'Axe et signe le pacte tripartite le . Désapprouvant cette décision, l’armée yougoslave se révolte deux jours plus tard et proclame la majorité du jeune Pierre II[4]. Le régent, son épouse et leurs trois enfants sont alors arrêtés[5] et déportés en Grèce[6] puis en Égypte[7]. Parallèlement, le retournement de la Yougoslavie conduit Hitler à bombarder Belgrade et à envahir le pays en .

Confinés durant quelque temps au Caire, les princes yougoslaves sont ensuite envoyés au Kenya, où ils arrivent après trois jours de voyage, le . Installés loin de Nairobi, à Osserian, dans la région du lac Naivasha, ils sont placés en résidence surveillée dans la maison de campagne de lord Erroll, ancien gouverneur de la colonie[8]. Condamné à l'inactivité et éloigné de tout adolescent de son âge, le prince Nicolas traverse une période difficile[9]. Faute d'école à proximité, son éducation est largement négligée et se résume à des cours de français donnés par sa mère[10].

En , le gouvernement britannique finit par autoriser Nicolas et sa famille à s'installer en Afrique du Sud[11]. Ils cessent alors d'être traités en prisonniers, même s'ils ne retrouvent officiellement leur liberté que le [11]. Dans ces conditions, Nicolas peut reprendre une scolarité normale, qui le conduit à entreprendre des études d'économie au Cap. Une fois diplômé en , Nicolas peut enfin retourner au Royaume-Uni, où il intègre l'université d'Oxford[12]. Homme cultivé, le prince partage avec son père un goût certain pour l'art[13]. Il fréquente assidûment la bonne société britannique et la presse le présente un moment comme le petit-ami de la princesse Margaret du Royaume-Uni[14].

Dans la soirée du , le prince trouve la mort dans un accident de voiture à Datchet, dans le Berkshire[15]. C'est une perte énorme pour sa famille, dont il était à la fois le fils et le frère préféré[16]. La dépouille du prince est ensuite enterrée au cimetière du Bois-de-Vaux, à Lausanne, en Suisse, où elle reste jusqu'au . À cette date, les cendres du jeune homme et de ses parents sont exhumées pour être transférées à la nécropole des Karageorgévic, à Topola, en Serbie[17] - [18].

Bibliographie

  • (en) Neil Balfour et Sally Mackay, Paul of Yugoslavia : Britain's maligned friend, H. Hamilton, , 335 p. (ISBN 0-241-10392-4 et 978-0-2411-0392-0) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (es) Ricardo Mateos Sainz de Medrano, La Familia de la Reina SofĂ­a : La DinastĂ­a griega, la Casa de Hannover y los reales primos de Europa, Madrid, La Esfera de los Libros, , 573 p. (ISBN 978-84-9734-195-0, OCLC 55595158) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Références

  1. Balfour, Balfour et Mackay 1980, p. 72.
  2. Balfour, Balfour et Mackay 1980, p. 154.
  3. Balfour, Balfour et Mackay 1980, p. 203.
  4. Mateos Sainz de Medrano 2004, p. 260.
  5. Balfour et Mackay 1980, p. 251.
  6. Balfour et Mackay 1980, p. 260.
  7. Balfour et Mackay 1980, p. 261-262.
  8. Balfour et Mackay 1980, p. 266-267.
  9. Balfour et Mackay 1980, p. 268.
  10. Balfour et Mackay 1980, p. 269 et 271.
  11. Balfour et Mackay 1980, p. 293.
  12. Balfour et Mackay 1980, p. 299 et 301.
  13. Balfour et Mackay 1980, p. 299.
  14. Mateos Sainz de Medrano 2004, p. 262.
  15. Balfour et Mackay 1980, p. 303.
  16. Balfour et Mackay 1980, p. 304.
  17. Marie Parvex, « Élisabeth de Yougoslavie exhume ses parents enterrés à Lausanne », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  18. Régine Salens, « Les dépouilles de Paul et Olga de Yougoslavie rapatriées à Belgrade », sur Noblesse & Royauté (consulté le )
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