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Nibiru

Nibiru est un nom de l’astrologie babylonienne parfois associé au dieu Marduk. Nibiru apparaît comme un personnage mineur dans le poème de la création babylonien Enuma Elish de la bibliothèque d’Assurbanipal, roi d’Assyrie (668-627 av. J.-C.).

De fait, il s'est répandu la croyance que dans la mythologie babylonienne, Nibiru, Neberu ou Neburu était le nom par lequel on désignait :

De nos jours, une théorie suggère que ce serait une planète inconnue dans le système solaire.

Textes anciens

D'après les études archéologiques, il s'agit du nom akkadien de la planète Jupiter. Cependant, la Tablette 5 de l'Enûma Elish suscite des controverses : cette dernière se démarque en effet d'autres textes du fait qu'elle présente une Nibiru qui pourrait avoir été l'étoile marquant le pôle nord céleste à l'époque α Draconis (Tauban) ou peut-être β Ursae Minoris (Kochab).

L'hypothèse de Zecharia Sitchin

Une théorie, jugée pseudo-scientifique, et même tout bonnement stupide (« plain silly ») par la NASA[1], est défendue par certains auteurs comme Zecharia Sitchin et Burak Eldem (en)[2]. Ils soutiennent l'idée que Nibiru serait un objet céleste encore non identifié par l'astronomie moderne. Cet astre supposé inconnu, la planète X, passerait à proximité de la Terre tous les 3 600 ans, et serait actuellement situé au-delà de Pluton. On l'assimile parfois à l'hypothétique planète Perséphone (astre supposé par certains astronomes sur base d'anomalies dans l'orbite de Neptune).

Sitchin[3] suppose qu'une ancienne légende, L’Épopée de la Création, découverte dans les ruines de la bibliothèque d'Assourbanipal à Ninive, ne décrit pas des combats célestes symboliques opposant les divinités, mais des faits astronomiques réels, chaque divinité représentant une planète. Ce faisant, il remarqua qu'une planète inconnue était mentionnée en tant que Tiamat. Il affirme qu'une collision de Tiamat et une planète satellite de Nibiru, aussi nommée Mardouk, engendra la Terre et la ceinture d'astéroïdes ; Suivant son orbite, Nibiru ne passerait au voisinage de la Terre que tous les 3 600 ans, causant à chaque fois d'importantes perturbations et destructions[4], une combinaison de facteurs aux effets dramatiques : séismes, tsunami, éruptions volcaniques, basculement de l'axe des pôles, terres englouties, changements climatiques, disparitions de certaines espèces animales, végétales et communautés humaines[5].

Autres théories

Échelle de comparaison entre « Hercolubus » (Nibiru), Jupiter et la Terre.

La théorie de Sitchin a été reprise par plusieurs mouvements New Age, qui associent la succession des différentes « ères » au passage de la planète Nibiru près de la Terre, et pour lesquels l'avènement du « Nouvel âge » correspondra donc à un nouveau rapprochement entre notre planète et l'astre mythique. La date de , présentée comme correspondant à un changement de baktun dans le compte long du calendrier maya, a été souvent avancée.

Il est a noter que l'évangile de l'apocalypse de Jean (vers 95 apr. J.-C.) dans le Nouveau Testament et le livre d’Ézechiel (entre 593 et 571 av. J.-C.) mentionnent également une liste de bêtes, tétramorphe correspondantes à des constellations et à un dragon qui seraient les ennemis de la Terre. Tandis que dans l'ouvrage « Enuma Elis », Tiamat (actuellement la Terre) est l'ennemi de Marduk, personnage personnifié sous forme de planète.

L'auteur ésotériste colombien V. M. Rabolú la nomme Hercolubus (nom inca de Nibiru) et par périphrase, Planète rouge dans son ouvrage du même nom (Hercólubus O Planeta Rojo, « Hercolubus ou Planète rouge ») : identifiée comme l'étoile de Barnard et déjà connue des Anciens, elle serait six fois plus grosse que Jupiter et responsable de la disparition de l'Atlantide, lors de son passage de l'époque à proximité de la Terre.

Marshall Masters, dans un de ses livres, appuie la théorie de l'existence de la planète X, Nibiru, dans le système solaire[6]. Il pense que le South Pole Telescope américain en Antarctique a été construit pour observer cette hypothétique planète.

À noter que l'écrivain et chercheur Anton Parks (es) démonte cette théorie dans ses différents ouvrages.

Voir aussi

Musique

  • En 2019, le chanteur de reggaeton portoricain Ozuna publie son 3e album intitulé Nibiru
  • la pièce no 04 de l'album « Noirs et Professionnels » du Roi Heenok Nibiru en duo avec James Lescro.
  • L'unique album du groupe de Heavy Metal français Sigis s'intitule Le grand retour de Nibiru.
  • Un groupe de Death Metal français du Nord (59) se nomme Nibirus[7] dont la musique et les paroles évoquent le sujet de cette planète fantôme.
  • Le sound-system anglais King Alpha enregistre, en 2011, le morceau Nibiru avec le chanteur Tena Stelin. Il est distribué en vinyle 10″, accompagné d'une version dub, nommée Planet X, sur la face B.
  • Il existe un rappeur américain ayant pour pseudonyme Planet X. Ce dernier ayant travaillé avec les beatmakers/producteurs Da Beatminerz.
  • Le rappeur Ab-Soul a lui aussi un titre qui s'intitule Nibiru
  • Nibiru est également le nom d'un groupe de psychédélique - Doom métal originaire de San Francisco
  • Le groupe de black metal « mésopotamien » Melechesh évoque souvent Nebiru , notamment dans leur morceau Secrets of Sumerian Sphynxology[8]
  • En 2017, le rappeur Vald évoque la planète Nibiru dans sa chanson Lezarman sur l'album Agartha.
  • Nibiru est le premier album solo d'Osirus Jack paru en 2019 (2021 en physique).

Bibliographie

  • (en) « The Fifth Tablet of Enuma Elish », de B. Landsberger et J. V. Kinnier Wilson ; dans le Journal of Near Eastern Studies, vol. 20, no 3, , p. 174-176.
  • (en) Marshall Masters, Godschild Covenant : Return of Nibiru : (Planet X - 2012), Carson City, Nevada, Your Own World Books, , 671 p. (ISBN 978-0-972-58950-5, OCLC 53043225).
  • (fr) « Le livre perdu du dieu Enki : mémoires et prophéties d'un dieu extraterrestre », de Zecharia Sitchin (ISBN 978-8828501770).
  • (fr) « Reptiliens dans l'histoire de l'humanité » de Henry Krane (ISBN 979-8643342342).
  • (fr) « Enuma Elish » de Jean Kardec (ISBN 978-2955853757).

Jeux de cartes

  • Le jeu de cartes Yu-Gi-Oh! comprend une carte nommée « Nibiru, l'Être Primitif »[9].

Article connexe


Notes et références

  1. (en) NASA, « Nibiru and Doomsday 2012: Questions and Answers », As an astrobiologist.
  2. (en) Burak Eldem (en), 2012: Rendez-vous with Marduk.
  3. Zecharia Sitchin et Louise Courteau, « LA DOUZIÈME PLANÈTE : La surprenante et véritable Première Chronique de la Terre ! », sur Scribd, (consulté le ).
  4. Les Grands Mystères de l'Histoire, No 40, , Neb-Heru (Nibiru), À la recherche de la Xe planète, p. 70.
  5. Ibid., p. 71.
  6. (en) Marshall Masters, Godschild Covenant : Return of Nibiru : (Planet X - 2012), Carson City, Nevada, Your Own World Books, , 671 p. (ISBN 978-0-972-58950-5, OCLC 53043225).
  7. (en) « Nibirus Official / Listen and Stream Free Music, Albums, New Releases, Photos, Videos », sur Myspace (consulté le ).
  8. http://www.lyricsfreak.com/m/melechesh/secrets+of+sumerian+sphynxology_20176951.html.
  9. « Nibiru, l'Être Primitif | Détails de Carte | Yu-Gi-Oh! JEU DE CARTES À JOUER - BASE DE DONNÉES DE CARTES », sur Yu-Gi-Oh! CARD DATABASE (consulté le ).
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