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Next-Generation Transit Survey

Le Next-Generation Transit Survey (nom anglais signifiant RelevĂ© de transits de prochaine gĂ©nĂ©ration), en abrĂ©gĂ© NGTS, est un programme de recherche d'exoplanètes. Ce programme de relevĂ© astronomique utilise la mĂ©thode du transit pour dĂ©tecter des exoplanètes de la taille de Neptune tournant autour d'Ă©toiles brillantes de la taille de notre Soleil et des super-Terres tournant autour d'Ă©toiles naines de type K ou M (jeunes). Les observations sont effectuĂ©es par un observatoire Ă©difiĂ© dans ce but et constituĂ© de 12 petits tĂ©lescopes de 20 centimètres d'ouverture. L'observatoire NGTS est construit sur le site du Cerro Paranal de l'Observatoire europĂ©en austral situĂ© au nord du Chili. La combinaison des 12 tĂ©lescopes permet d'observer de manière instantanĂ©e 100 degrĂ©s carrĂ©s du ciel dans le visible et le proche infrarouge avec une sensibilitĂ© permettant de dĂ©tecter une variation de magnitude apparente de un millième pour une Ă©toile de magnitude 13. Le projet est financĂ© par plusieurs universitĂ©s et instituts de recherche europĂ©ens dont l'universitĂ© de Warwick, l'universitĂ© de Genève et la DLR. Les observations ont dĂ©butĂ© en avril 2016. L'objectif est de dĂ©tecter une centaine de planètes pouvant faire l'observation d'observations complĂ©mentaires par des observatoires terrestres plus puissants qui permettront d'identifier certaines de leurs caractĂ©ristiques (composition de l'atmosphère, ...). DĂ©but 2019 la dĂ©couverte de plusieurs exoplanètes par l'observatoire avait Ă©tĂ© confirmĂ©.

Au premier plan l'observatoire NGTS. Celui-ci est situé dans le nord du Chili près du site de l'observatoire du Paranal de l'ESO dont le VLT et VISTA visible en arrière plan.
Le NGTS est constitué de 12 télescopes de 20 centimètres d'ouverture dont les observations combinées permettent d'effectuer les recherches d'exoplanète en balayant de grandes portions du ciel.

Contexte

NGTS est un projet d'observation terrestre des exoplanètes orbitant autour d'étoiles lumineuses qui prend la suite de projets comme WASP (Wide Angle Search for Planets). Il bénéficie des avancées de ce dernier projet qui depuis 2004 a joué un rôle prépondérant à l'échelle de la planète dans le domaine de la détection des planètes de la taille de Jupiter. Mais sa précision photométrique améliorée lui permet de détecter des planètes plus petites. Le projet est financé par l'université de Warwick, l'université de Genève et la DLR, l'université de Leicester, l'université Queen's de Belfast , l'université de Cambridge et le conseil des équipements scientifiques et technologiques anglais[1].

Stratégie d'observation

NGTS doit observer des Ă©toiles plus brillantes que le tĂ©lescope spatial Kepler (magnitude apparente < 13) dans des longueurs d'onde optimisĂ©es (visible et proche infrarouge) pour les Ă©missions lumineuses des Ă©toiles naines de type K ou M (jeunes). Les statistiques Ă©laborĂ©es Ă  partir des donnĂ©es collectĂ©es par HARP et Kepler permettent d'estimer que 5% de ces systèmes solaires hĂ©bergent une planète de la taille de Neptune dont la pĂ©riode orbitale est infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  10 jours. Il faut donc observer 40 000 Ă©toiles pour dĂ©tecter environ 100 planètes de ce type par la mĂ©thode des transits. Contrainte supplĂ©mentaire, pour que NGTS puisse les observer, il faut que les Ă©toiles soient d'une magnitude apparente infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  13. Pour les naines de type M, plus petites, la magnitude permettant d'obtenir des dĂ©tections peut descendre jusqu'Ă  15 (l'Ă©toile est plus petite donc la planète obture une plus grande partie de sa lumière lorsqu'il effectue un transit). Les simulations rĂ©alisĂ©es Ă©valuent Ă  140 le nombre de la planètes de taille infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  Neptune qui pourra ĂŞtre observĂ© avec NGTS[2].

Caractéristiques techniques de l'observatoire

L'observatoire NGTS a Ă©tĂ© construit en 2014/2015 sur le site du Cerro Paranal dĂ©tenu par l'Observatoire europĂ©en austral (ESO) au nord du Chili. Le NGTS se trouve Ă  environ 900 mètres de l'observatoire VISTA de l'ESO Ă  2 440 mètres d'altitude. Il comprend 12 petits tĂ©lescopes de 20 centimètres d'ouverture orientables installĂ©s dans un bâtiment (10 Ă— 15 mètres) disposant d'un toit ouvrant. Cette structure est rĂ©alisĂ©e en plastique Ă  renfort de verre. Chaque tĂ©lescope a un champ de vue de 3 x 3 degrĂ©s et une longueur focale de f/2,8. La combinaison des 12 tĂ©lescopes permet d'observer de manière instantanĂ©e 96 degrĂ©s carrĂ©s du ciel dans le visible et le proche infrarouge (600-900 nm) avec une sensibilitĂ© permettant de dĂ©tecter une variation de magnitude apparente de un millième pour une Ă©toile de magnitude 13. NGTS utilise principalement des composants disponibles dans le commerce modifiĂ©s pour optimiser les performances. Les dĂ©tecteurs de type CCD sont fournis par e2v et disposent de 4 mĂ©gapixels. Les tĂ©lescopes sont des modèles H du constructeur Astro Systeme Austria tandis que les camĂ©ras sont des modèles iKon-L de la sociĂ©tĂ© Andor Technology[3].

Les observations sont effectuées de manière complètement automatique en respectant un programme préparé à l'avance. Les relevés sont transférés au centre de données hébergé par l'Université de Warwick où elles sont analysées par des programmes utilisant des algorithmes sophistiqués. Les détections les plus fiables sont transmises à des observatoires astronomiques de plus grande taille comme le spectrographe CORALIE installé sur le télescope suisse EULER situé à La Silla. Les courbes de lumière sont conservées par le centre des archives scientifiques de l'ESO et mises à disposition de la communauté au bout d'un délai de deux ans[3].

DĂ©couvertes

NGTS-1 b, dont la découverte est annoncée le , est la première exoplanète trouvée grâce au Next-Generation Transit Surveyet_al.''_2017_4-0">[4].

Objet
découvert
Type des objets découvertsAnnée de
découverte
Référence
NGTS-1 bJupiter chaud2017Bayliss et al. (2017)
NGTS-2 bJupiter chaudRaynard et al. (2018)
NGTS-3 AbJupiter chaud autour de la principale
des deux étoiles du système NGTS-3
GĂĽnther et al. (2018)
NGTS-4 bNeptune chaud dense2018
NGTS-5 bPlanète subjovienne2019
NGTS-6 bJupiter ultra-chaud2019Vines et al. (2019)
NGTS-7 bNaine brune2020
NGTS-8 bPlanète jovienne2019
NGTS-9 bPlanète jovienne2020
NGTS-10 bPlanète jovienne2020
NGTS-11 bPlanète jovienne2020
NGTS-12 bPlanète jovienne2020
NGTS-13 bPlanète jovienne2021
NGTS-14 bPlanète jovienne2021

Références

  1. (en) « About NGTS », sur NGTS (consulté le )
  2. (en) « NGTS Survey », sur NGTS (consulté le )
  3. (en) « NGTS », sur EO Portal, Agence spatiale européenne (consulté le )
  4. et_al.''_2017-4" class="mw-reference-text">Bayliss et al. 2017.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Bayliss et al. 2017] (en) Daniel Bayliss et al., « NGTS-1b: A hot Jupiter transiting an M-dwarf » [« NGTS-1 b : Un Jupiter chaud transitant une naine M »], Monthly Notices of the Royal Astronomical Society,‎ . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    Les co-auteurs de l'article sont, outre Daniel Bayliss, Edward Gillen, Philipp Eigmüller, James McCormac, Richard D. Alexander, David J. Armstrong, Rachel S. Booth, François Bouchy, Matthew R. Burleigh, Juan Cabrera, Sarah L. Casewell, Alexander Chaushev, Bruno Chazelas, Szilard Csizmadia, Anders Erikson, Francesca Faedi, Emma Foxell, Boris T. Gänsicke, Michael R. Goad, Andrew Grange, Maximilian N. Günther, Simon T. Hodgkin, James Jackman, James S. Jenkins, Gregory Lambert, Tom Louden, Lionel Metrailler, Maximiliano Moyano, Don Pollacco, Katja Poppenhaeger, Didier Queloz, Roberto Raddi, Heike Rauer, Liam Raynard, Alexis M. S. Smith, Maritza Soto, Andrew P. G. Thompson, Ruth Titz-Weider, Stéphane Udry, Simon. R. Walker, Christopher A. Watson, Richard G. West et Peter J. Wheatley.
    L'article a été accepté pour publication dans MNRAS le 20 octobre 2017. Il a été soumis à arXiv le 30 octobre 2017 et publié le lendemain.
  • « Unmasking the hidden NGTS-3Ab: a hot Jupiter in an unresolved binary system », arXiv,‎ (lire en ligne)
  • « NGTS-2b: An inflated hot-Jupiter transiting a bright F-dwarf », arXiv,‎ (lire en ligne)
  • [Vines et al. 2019] (en) Jose I. Vines et al., « NGTS-6b: An Ultra Hot-Jupiter Orbiting a Metal-rich star » [« NGTS-6 b : un Jupiter ultra-chaud en orbite autour d'une Ă©toile riche en mĂ©taux »], Monthly Notices of the Royal Astronomical Society,‎ 2019 (soumis) (arXiv 1904.07997, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • [Wheatley et al. 2017] (en) Peter J. Wheatley et al., « The Next Generation Transit Survey (NGTS) » [« Le Next Generation Transit Survey (NGTS) »], Monthly Notices of the Royal Astronomical Society,‎ . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    Les co-auteurs de l'article sont, outre Peter J. Wheatley, Richard G. West, Michael R. Goad, James S. Jenkins, Don L. Pollacco, Didier Queloz, Heike Rauer, Stéphane Udry, Christopher A. Watson, Bruno Chazelas, Philipp Eigmüller, Gregory Lambert, Ludovic Genolet, James McCormac, Simon Walker, David J. Armstrong, Daniel Bayliss, Joao Bento, François Bouchy, Matthew R. Burleigh, Juan Cabrera, Sarah L. Casewell, Alexander Chaushev, Paul Chote, Szilárd Csizmadia, Anders Erikson, Francesca Faedi, Emma Foxell, Boris T. Gänsicke, Edward Gillen, Andrew Grange, Maximilian N. Günther, Simon T. Hodgkin, James Jackman, Andrés Jordán, Tom Louden, Lionel Metrailler, Maximiliano Moyano, Louise D. Nielsen, Hugh P. Osborn, Katja Poppenhaeger, Roberto Raddi, Liam Raynard, Alexis M. S. Smith, Maritza Soto et Ruth Titz-Weider.
    L'article a été reçu par MNRAS le 27 octobre 2017 ; dans sa forme originale le 13 septembre 2017. Il a été accepté le lendemain, soumis à arXiv le 30 octobre 2017 et publié le lendemain.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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