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Neon Parallax

Neon Parallax est un projet d’art public comportant de nombreuses œuvres lumineuses sur le pourtour de la Plaine de Plainpalais à Genève.

Plan des installations lumineuses de Neon Parallax, Geneve

Le projet est géré par les Fonds municipal d'art contemporain de Genève et le Fond Cantonal d'Art de Genève en collaboration avec les propriétaires des immeubles sur lesquels sont installées les œuvres.

Elaboré par phases successives depuis 2006, Neon Parallax réunit les œuvres de Sylvie Fleury (CH), Jérôme Leuba (CH) (œuvre démontée), Christian Jankowski (D), Dominique Gonzalez-Foerster (F), Sislej Xhafa (Kosovo), Nic Hess (CH), Ann Veronica Janssens (B), Pierre Bismuth (F), Christian Robert-Tissot (CH), Nathalie Du Pasquier (F) et Olaf Nicolai (D). Deux autres projets lumineux conçus indépendamment bordent également le site, ceux de Tatsuo Miyajima (J) et Emilie Ding (CH).

Évolution de la commande publique

Conçu en 2004 par le curateur suisse Simon Lamunière, Neon Parallax est une réponse spécifique aux commandes d'art pratiquées jusqu'alors : l'affectation de d'une part - en général 1% - du budget de construction d'un édifice public pour y intégrer une intervention artistique. Avec Neon Parallax, l'enjeu de la commande publique change d'échelle pour englober un cadre urbain plus vaste[1]. Le projet inclut un vaste périmètre dont les bâtiments (qui n'appartiennent pas aux commanditaires) ne servent que de support aux œuvres. Les œuvres sont destinées aux usagers de l'espace commun et non pas aux bâtiments qui les soutiennent. Cette séparation entre usager, commanditaire et propriétaire est ici très importante.

Site/contexte

Bord du lac (neons publicitaires)
Plainpalais (neons d'artistes)

Au début des années 2000, la Plaine de Plainpalais, malgré sa position centrale, était une vaste place de 95 000 m2, assez désolée et fréquentée alternativement par le marché au puces, la fete foraine ou des cirques.

Un des principes de Neon Parallax était de transposer l'image glamour du bord du lac et du Jet d'eau de Genève à cet espace populaire et culturel de la ville. La parallaxe s’appuie sur la similitude et la différence de ces deux espaces de la Rade de Genève et de la Plaine de Plainpalais : la forme en losange, le gabarit des immeubles, le vide central. L'aspect "sponsorisé" de Genève avec ses enseignes lumineuses d'horlogers prestigieux, d'hôtels, banques et autres entreprises se reflétant sur le lac a un cachet particulier (REF)(CELINE?) que Neon Parallax rejoue à sa façon[2]. au cœur même du centre urbain, tout en évinçant les autres signes publicitaires[3]. La place fonctionne comme une salle d'exposition à l'échelle urbaine[4].

Å’uvres lumineuses

Autres Å“uvres lumineuses sur le pourtour de la Plaine de Plainpalais

  • «Fortress of Human Rights de Tatsuo Miyajima, 1997 (boulevard Georges-Favon / Rue General Dufour), Université de Genève, collection FCAC Genève
  • «How High Can You Count» de Emilie Ding, 2017 (boulevard Georges-Favon 29), Mirabaud Collection.

Liens externes

Notes et références

  1. Neon Parallax, Ildiko Dao, Inferno Magazine, hiver-été 2016 (interview de Simon Lamunière) « Traditionnellement, les fonds d’art contemporain de Genève travaillaient avec un pourcentage culturel affecté aux bâtiments à construire. Nous avons eu l’idée de ce projet alors que nous souhaitions travailler de manière plus indépendante des décisions politiques et surtout rendre l’art plus visible, notamment à l’échelle de la ville, pour véritablement influencer et améliorer les sites sur lesquels nous pensions intervenir »
  2. Neon Parallax, Ildiko Dao, Inferno Magazine, hiver-été 2016 (interview de Simon Lamunière) « A l‘époque, la Plaine de Plainpalais, un losange non bâti d’une surface de 100 000 m2 (environ 3 fois la Place de la République à Paris) au centre de la ville était un espace très controversé. Considérée comme une zone désolée, alors qu’elle héberge de manière régulière des cirques, des fêtes foraines, les marchés au puces et de nombreux autres événements populaires, cette place souffrait d’un manque de vision urbaine. Les projets de réaménagement s’enlisaient et nous nous disions que nous pouvions améliorer cet espace sans y toucher directement. De là est née l’idée d’être en en lisière et sur les toits, comme autour de la fameuse rade de Genève. Nous voulions créer un contrepoint artistique à l’image de rade sponsorisée par les hôtels, les banques ou l’horlogerie.
  3. https://www.artlog.net/de/kunstbulletin-3-2010/neons-kunst-auf-genfer-daechern Madeleine Amsler, Néons-Kunst auf Genfer Dächern, Kunstbulletin, March 2010 "Au lieu de faire de la publicité pour une entreprise, un produit ou un service, elles éveillent notre attention et nous incitent à réfléchir. Avec "Néons", l'art ne s'empare pas seulement d'un lieu, mais crée en même temps des zones de calme visuel, car les autorités ont refusé depuis quelque temps les demandes d'enseignes publicitaires supplémentaires autour de la Plaine de Plainpalais, mettant ainsi un terme à la commercialisation de cette place publique éminente."
  4. https://www.artribune.com/attualita/2014/08/simon-lamuniere-la-mia-ginevra-tra-neon-parallax-e-artgeneve/ Simon Lamunière,: la mia Ginevra tra Neon Parallax et artgenève, Artribune, interview Atto Belloli Ardessi, Aug 19, 2014
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