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Nelson Chamisa

Nelson Chamisa, né le à Masvingo, est un homme politique zimbabwéen, principale figure de l'opposition depuis et un pasteur chrétien évangélique de courant pentecôtiste.

Nelson Chamisa
Illustration.
Nelson Chamisa en 2019.
Fonctions
Président du Mouvement pour le changement démocratique – Tsvangirai
En fonction depuis le
(5 ans, 4 mois et 15 jours)
Prédécesseur Morgan Tsvangirai
Ministre zimbabwéen des Technologies de l'information et de la communication
–
(4 ans, 5 mois et 18 jours)
Président Robert Mugabe
Premier ministre Morgan Tsvangirai
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Supa Mandiwanzira
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Masvingo (Rhodésie)
Nationalité Zimbabwéenne
Parti politique MDC-T
CCC (2022-)
Diplômé de Université du Zimbabwe

Biographie

Jeunesse

Il naît le à Masvingo[1] - [2], sur une mission chrétienne dans ce qui est alors la république de Rhodésie, deux ans avant que celle-ci ne devienne le Zimbabwe.

Étudiant à l'École polytechnique de Harare, il y devient président du conseil représentatif des étudiants durant sa première année d'études, en 1998. Cette même année, il est élu secrétaire-général de l'Union nationale des étudiants du Zimbabwe (ZINASU), mais est expulsé de l'École pour avoir pris part à une manifestation contre le gouvernement du président Robert Mugabe. En 1999, il organise un blocus des lycées du pays[3]. Il obtient une licence en Droit de l'université du Zimbabwe.

Carrière politique

Membre fondateur du Mouvement pour le changement démocratique (MCD, centre-gauche) en 1999, il devient le président du mouvement de la jeunesse du parti de 2000 à 2006. À l'occasion d'une élection partielle en 2003, il est élu député de la circonscription de Kuwadzana-centre à l'Assemblée (le Parlement), dont il est alors le plus jeune membre. En 2007, alors qu'il se prépare à se rendre à une réunion des pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique et de l'Union européenne à Bruxelles, il est attaqué par un groupe d'hommes devant l'aéroport international d'Harare, et hospitalisé avec une fracture du crâne. À l'issue des élections législatives de 2008, qui aboutissent à un gouvernement d'union nationale, il est nommé ministre chargé des technologies de l'information et de la communication, et plus jeune membre du gouvernement. Il occupe cette fonction jusqu'à la dislocation du gouvernement en 2013[4] - [1] - [2].

À la mort de Morgan Tsvangirai en , il devient chef de la principale branche du MDC, le parti étant scindé depuis des années en branches divergentes. Deux semaines plus tard, le parti l'investit formellement candidat à l'élection présidentielle. En mai, il promet d'expulser du pays les investisseurs chinois, qu'il accuse de se saisir des ressources du pays alors que le président Emmerson Mnangagwa accroît les relations économiques du Zimbabwe avec la Chine[5] - [6].

En 2018, il présente sa candidature à l'élection présidentielle. Il revendique sa victoire à celle-ci avant même la proclamation des résultats officiels[7]. Finalement, c'est Mnangagwa qui est élu de justesse dès le premier tour[8], ce qui donne lieu à des violences[9]. Mnangagwa condamne les actions des militaires qui ont tenté d'empêcher le déroulement d'une conférence de presse du MDC, ainsi que la répression[10]. Le , jour de la date limite pour contester l’élection, le MDC dépose un recours à la Cour suprême, qui dispose dès lors de deux semaines pour prendre une décision ; la cérémonie d'investiture de Mnangagwa, prévue pour le , et pour laquelle la présidence a invité des dirigeants internationaux, est alors reportée à une date ultérieure[11]. Le , la Cour constitutionnelle confirme à l'unanimité les résultats annoncés par la commission électorale. Les juges expliquent que le MDC n'a pas fourni de preuves substantielles de fraudes électorales. Le MDC répond qu'il accepte la décision de la Cour[12]. La cérémonie d'investiture a lieu le [13].

Ministère évangélique

En 2016, il obtient un diplôme en théologie pentecôtiste du Living Waters Theological Seminary de Harare, un séminaire affilié à l’Apostolic Faith Church[14].

Notes et références

  1. (en) "Chamisa a promising future president", Bulawayo 24, 12 juin 2017
  2. (en) "Nelson Chamisa Biography And Profile", Politoscope, 19 mars 2018
  3. « Zimbabwe: Nelson Chamisa, le perdant qui n’a pas dit son dernier mot - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  4. (en) "Zimbabwe stops activists leaving", BBC News, 18 mars 2007
  5. « Au Zimbabwe, le principal parti d’opposition a dĂ©signĂ© son candidat Ă  la prĂ©sidentielle Â», Le Monde, 1er mars 2018
  6. (en) "Zimbabwe opposition MDC 'will expel Chinese investors'", BBC News, 2 mai 2018
  7. « Zimbabwe : le leader de l'opposition, Nelson Chamisa, revendique "une victoire éclatante" aux élections générales », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Zimbabwe : Emmerson Mnangagwa élu président, l'opposition pas d'accord », sur Le Point Afrique (consulté le )
  9. https://www.leprogres.fr/france-monde/2018/08/03/mnangagwa-officiellement-elu-president-l-opposition-rejette-le-scrutin
  10. https://www.voaafrique.com/a/l-opposition-dénonce-une-répression-généralisée-au-zimbabwe-/4515636.html
  11. « Elections au Zimbabwe: l'opposition dépose son recours contestant les résultats de la présidentielle (2) », sur RTBF Info (consulté le )
  12. (en) "Zimbabwe court upholds President Mnangagwa's election win", BBC News, 24 août 2018
  13. « Zimbabwe: la Cour constitutionnelle valide l’élection d’Emmerson Mnangagwa - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  14. Herald, Chamisa now a pastor, herald.co.zw, USA, 28 novembre 2016


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