Negzzia

Fille unique[6], elle grandit dans une famille « plutôt libérale », hostile au régime des mollahs[2]. Son père est ingénieur[7] et sa mère professeure de yoga[6].

À l’âge de 18 ans, elle vit de sa passion en étant photographe, pour le compte d’une agence[6]. À 22 ans, elle devient mannequin professionnel pour divers couturiers et marques iraniens[6], ainsi que pour des magazines de mode[2].

Militante pour les droits des femmes, elle pose dans des tenues dénudées, déclenchant la foudre des autorités religieuses[6]. À la suite d'une séance photo jugée « immorale » pour une marque de sous-vêtements[8], elle est menacée par la police religieuse iranienne (Gasht e Ershad, la « Police de la Vertu » en persan[9]) de prison et coups de fouet[10].

Le 19 juin 2017, elle fuit l'Iran pour Istanbul, en Turquie[11].

Attirée par la France depuis son enfance, influencée notamment par la musique de l’artiste belge Jacques Brel[12] - [13], elle arrive dans ce pays le 4 octobre 2018[2], obtenant un visa via l’intermédiaire d’un ami[1].

Après avoir déposé sa demande d'asile auprès de la préfecture de Nanterre (Hauts-de-Seine), celle-ci est enregistrée auprès de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) le 13 novembre 2018[14].

Confrontée au manque de ressources, elle vit dans un logement d'urgence[14] avant de devenir sans domicile fixe[15]. Ne pouvant exercer d'activité professionnelle rémunérée en France faute d'un statut de réfugiée, elle subsiste avec 6,80 euros d'indemnité quotidienne qu'elle reçoit au titre de demandeuse d'asile[16], ce qui ne l'empêche pas de continuer à poser, notamment pour son compte Instagram suivi par plus de 120 000 abonnés[17].

Le 7 juin 2019, elle obtient officiellement le statut de réfugiée en France[18] - [19] - [20].

Elle a écrit son témoignage Dis adieu à ton corps, Le Cherche-Midi, 2020.