Navarra (passe)
Dans le monde de la tauromachie, la navarra (« navarraise » en français) est une passe de cape, progressivement amĂ©liorĂ©e par plusieurs matadors. Elle est considĂ©rĂ©e comme l'ancĂȘtre de la Chicuelina[1].
Description
Selon le torero Guerrita, la navarra s'exĂ©cute ainsi : le matador se place comme pour exĂ©cuter une vĂ©ronique, puis, quand le taureau humilie, Ă tĂȘte passĂ©e, l'homme retire la cape vers le bas et il pivote dans le sens contraire de celui oĂč il a marquĂ© la sortie[1].
Il s'agit d'une variante de la véronique pivotée, le torero tenant la cape basse au lieu de l'enrouler autour de son corps comme pour la chicuelina.
Utilité
Alors que la chicuelina est une simple passe de adorno, la navarra est utile pour modifier le comportement d'un taureau, Ă©ventuellement pour corriger ses dĂ©fauts s'il ne baisse pas la tĂȘte. Le fait de la remplacer par la chicuelina est pour le torero, un signe qu'il prĂ©fĂšre l'ornemental Ă l'efficacitĂ©[2].
Historique
Les historiens de la tauromachie donnent un historique de cette passe. Robert BĂ©rard considĂšre que le premier Ă l'avoir dĂ©crite est Pepe Hillo[3]. « CĂșchares » et « Cara Ancha » l'auraient utilisĂ©e trĂšs souvent, tandis que Nicanor Villalta, Marcial Lalanda, et « Armillita Chico » auraient Ă©tĂ© les derniers Ă la rĂ©aliser de maniĂšre habituelle.
Cette passe a été brillamment réalisée par le matador arlésien Juan Bautista à plusieurs reprises, et notamment pendant la Feria du riz de l'automne 2010.
Bibliographie
- Robert BĂ©rard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2-221-09246-5)
- Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 180 p. (ISBN 2-86276-043-9)
Notes et références
- Casanova et Dupuy 1981, p. 114
- Casanova et Dupuy 1981, p. 115
- BĂ©rard 2003, p. 684