Namaqua Afrikaner
Le namaqua afrikaner est une race de mouton indigène sud-africaine très ancienne. C'est un mouton à queue grasse.
Namaqua Afrikaner
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Région d’origine | |
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RĂ©gion | Namaqualand Afrique du Sud et Namibie |
Caractéristiques | |
Taille | bélier : 73 cm brebis : 68 cm |
Poids | bélier : 59 kg brebis : 50 kg |
Cornes | oui |
Toison | blanche, et tĂŞte noire ou rousse |
Prolificité | 140 % |
Statut FAO (conservation) | en danger (2007) |
Autre | |
Diffusion | locale |
Utilisation | viande, cuir |
Histoire
Ancienne aire de diffusion
En 1960, Epstein décrit l'aire de diffusion du Namaqua Afrikaner comme comprenant les districts du Namaqualand et du Kenhardt en Afrique du Sud, ainsi que la partie nord de Van Rhynsdorp, Calvinia, Williston et Carnavon. Selon lui, l'aire de diffusion de ce mouton s'est considérablement réduite à la suite de l'introduction du mouton Karakul. Auparavant, le Namaqua Afrikaner était également élevé en Namibie, soit dans l'ensemble du Namaqualand[1].
Programme de préservation
En 1966, la race namaqua afrikaner était en danger d'extinction[2]. Dans un effort pour conserver cette espèce, le Département de l'agriculture sud-africain a alors acheté un des derniers troupeaux de race pure pour le transférer à la ferme expérimentale de Carnavaron (Carnavaron Experimental Station, CES), situé dans la province du Cap-Nord[3]. En 1985, un deuxième troupeau est créé en transférant 30 brebis et 5 béliers à la réserve de Tarka, située près d'Hofmeyer, dans la province du Cap-Oriental. Enfin, en 1995, un troisième troupeau est créé en transférant des animaux de la réserve de Tarka à la ferme expérimentale de Karakul (Karakul Experimental Station, KES), également située dans la province du Cap-Nord[2]. En 2006, la population de namaqua afrikaner se montait à 300 brebis et 15 béliers en âge de reproduction[4].
Description
La toison du mouton namaqua afrikaner est de couleur blanche, avec une tête de couleur noire ou rousse[5]. Son corps est fin et ses pattes longues, il se déplace sur de longues distances à la recherche d'eau ou de pâture. C'est un mouton à queue grasse. Sa queue peut stocker jusqu'à 38 % de sa masse graisseuse et peser jusqu'à 12 kg[5]. Sa prolificité est de 140 %[5].
Aptitudes et utilisation
Le mouton namaqua afrikaner est un mouton rustique, très bien adapté au climat semi-désertique du Karoo[2]. Les brebis agnèlent tout au long de l'année[2]. La viande de sa carcasse est considérée comme étant de seconde qualité[5]. En revanche, le gras de sa queue est prisé, notamment pour entrer dans la composition de saucisses ou pour apporter du gras à un plat de bœuf[5]. La peau de l'animal est quant à elle de la plus haute qualité et est notamment utilisée pour faire des gants[5].
Élevage
En Afrique du Sud, l'élevage ovin est très présent, avec un cheptel en 2013 de 28,3 millions de moutons, dont 21,4 millions relèvent de l'élevage dit commercial[6]. Les autres troupeaux sont élevés dans le secteur dit « commercial émergent » et dans celui des petites fermes d'une agriculture de subsistance. Dans ce secteur, ce sont les races ovines indigènes Nguni, Damara, Bapedi et Namaqua Afrikaner qui sont élevées, de même que la race Dorper[6].
Notes et références
- (en) Epstein, H, « History and Origin of the Ronderib and Namaqua Afrikaner sheep », Zeitschrift für Tierzuchtung und Zuchtungsbiologie, vol. 74,‎ , p.273
- (en) Sithembele O. Qwabe, Este van Marie-Köster et Carina Visser, « Genetic diversity and population structure of the endangered Namaqua Afrikaner sheep », Tropical Animal Health and Production, vol. 45,‎ , p. 511 (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Conservation of the Namaqua Afrikaner by the Department of Agriculture »,
- (en) Molotsi AH, Dube B et Cloete SWP, « The Current Status of Indigenous Ovine Genetic Resources in Southern Africa and Future Sustainable Utilisation to Improve Livelihoods », Diversity, vol. 12, no 1,‎ (DOI 10.3390/d12010014)
- (en-US) Staff Reporter, « All about the Namaqua Afrikaner », sur Farmer's Weekly, (consulté le )
- (en) Annelin Molotsi, Bekezela Dube, Simon Oosting et Tawanda Marandure, « Genetic Traits of Relevance to Sustainability of Smallholder Sheep Farming Systems in South Africa », Sustainability, vol. 9, no 8,‎ , p. 1225 (ISSN 2071-1050, DOI 10.3390/su9081225, lire en ligne)
Bibliographie
- (en) Sithembele O. Qwabe, Este van Marie-Köster et Carina Visser, « Genetic diversity and population structure of the endangered Namaqua Afrikaner sheep », Tropical Animal Health and Production, vol. 45,‎ , p. 511-516 (lire en ligne, consulté le ). .
- (en) Sithembile Olga Qwabe, « Genetic and phenotypic characterisation of the South African Namaqua Afrikaner sheep breed »
- (en) Soma P., Kotze, A., Grobler J.P et van Wyk J.B., « South African sheep breeds : Population genetic structure and conservation implications », Small Ruminant Research, vol. 103, nos 2-3,‎ , p. 112-119 (lire en ligne)
- (en) Epstein, H, « History and Origin of the Ronderib and Namaqua Afrikaner sheep », Zeitschrift für Tierzuchtung und Zuchtungsbiologie, vol. 74,‎ , p. 267-292.