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Nakajima Ki-43

Le Ki-43 Hayabusa ou chasseur type 1 (äž€ćŒæˆŠé—˜æ©Ÿ (isshiki sentƍ ki)) ou encore Oscar Ă©tait un chasseur du Service aĂ©rien de l'ArmĂ©e impĂ©riale japonaise, durant la Seconde Guerre mondiale cousin du cĂ©lĂšbre ZĂ©ro de la marine. Il fut conçu Ă  la mĂȘme pĂ©riode selon la mĂȘme philosophie et utilisait les mĂȘmes Ă©quipements : moteur, armes, etc.

Ki-43-II
Vue de l'avion.
Des écoliÚres saluant le départ d'un Ki-43 kamikaze le 12 avril 1945.

Constructeur Nakajima Hikƍki Kabushiki Kaisha
RĂŽle Avion de chasse
Premier vol
Mise en service
Date de retrait Service aérien de l'Armée impériale japonaise
Nombre construits 5 919
Équipage
1
Motorisation
Moteur Nakajima Ha-115,
Nombre 1
Type 14 cylindres en double Ă©toile Ă  refroidissement par air
Puissance unitaire 1 130ch
Dimensions
vue en plan de l’avion
Envergure 10,84 m
Longueur 8,92 m
Hauteur 3,37 m
Surface alaire 21,40 m2
Masses
À vide 1 975 kg
Avec armement 2 590 kg
Performances
Vitesse maximale 530 km/h
Plafond 11 200 m
Vitesse ascensionnelle 990 m/min
Rayon d'action 1 610 km
Armement
Interne 2 mitrailleuses Ho-103 de 12,7 mm approvisionnĂ©es Ă  250 coups
Externe 2 bombes de 250 kg
Avionique
marque mitsubichi A6M Zero

Le Ki-43 Ă©tait un appareil bien nĂ©, crĂ©Ă© en tenant compte des enseignements de l’incident de Nomonhan, courte guerre avec l'Union soviĂ©tique en 1939. Le Ki-43 succĂ©da donc au Ki-27 au train d'atterrissage fixe. Il Ă©tait ainsi Ă©quipĂ© de rĂ©servoirs obturants (en toile sur le modĂšle I, en caoutchouc Ă  partir du modĂšle II) et d'un train rentrant. La philosophie Ă©tait de favoriser Ă  tout prix la maniabilitĂ© au dĂ©triment de la protection du pilote. La structure Ă©tait lĂ©gĂšre mais facilement inflammable malgrĂ© les rĂ©servoirs auto-obturants. Il Ă©tait prĂ©vu dĂšs le dĂ©part que l'armement soit de deux mitrailleuses Ho-103 de 12,7 mm mais des retards dans la fabrication de cette arme firent que diffĂ©rentes versions reçurent une 7.7 en lieu et place d'une 12.7 (Ki-43 Ib)

Des 975 ch initiaux, 1 150 ch furent atteints par la suite, mais les performances augmentĂšrent moins vite que celle des appareils ennemis. L’extraordinaire maniabilitĂ© ne suffit plus, et, dans son rĂŽle dĂ©fensif, le Ki-43 devint la proie. Reste que cet appareil Ă©tait une arme redoutable quand il Ă©tait conduit par des pilotes aguerris. Mais ces hommes commencĂšrent Ă  manquer dĂšs 1943 et ce furent des novices que l’on envoya au combat Ă  partir de 1944 selon les fronts. Il fut enfin employĂ© comme appareil d'attaque spĂ©ciale — kamikaze — Ă  la fin du conflit. Comme son cousin le ZĂ©ro avec lequel il sera souvent confondu, le Ki-43 fut fabriquĂ© jusqu’au bout de la guerre alors qu’il Ă©tait totalement dĂ©passĂ©, du fait du conservatisme des cadres de l'armĂ©e, toujours convaincus que la guerre serait courte. Il y eut de nombreuses versions de ce chasseur lĂ©ger et maniable. Le Nakajima Ki-43 Hayabusa est, Ă  sa sortie, un appareil moderne, mais il a le mĂȘme point faible que les autres chasseurs japonais des premiĂšres annĂ©es de la Seconde Guerre : l'absence de blindage.

Historique

Le projet initial de l’armĂ©e demandait en un chasseur capable d’atteindre 500 km/h, capable d’atteindre une altitude de 5 000 m en cinq minutes, un rayon d’action de 800 km et un armement de deux mitrailleuses de 7,7 mm. En outre, la maniabilitĂ© devait ĂȘtre au moins aussi bonne que celle du Ki-27 (une rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre).

Nakajima fit voler un an plus tard le premier prototype. L’appareil fut rapidement mis au point par les ingĂ©nieurs de l'entreprise dont Hideo Itokawa et les performances avec le moteur Ha-25 de 14 cylindres en double Ă©toile de 925ch et une hĂ©lice bipale Ă  calage fixe atteignirent les objectifs, mais les pilotes d’essai de l’armĂ©e n'Ă©taient pas satisfaits de la maniabilitĂ©. Ils estimaient que le train rentrant Ă©tait un luxe inutile et que son surpoids limitait les performances en combat.

À noter que le moteur Ha-25 Ă©tait le frĂšre jumeau du NK1C Sakae 12 que la Marine utilisait sur le ZĂ©ro.

Ce moteur fut renommé [Ha-35] 12 dans la désignation unifiée inter-armes de la fin du conflit.

Cependant, l'armĂ©e, confiante dans le programme, appuya le dĂ©veloppement et des prototypes reçurent un armement de deux mitrailleuses de capot de 12,7 mm ainsi que le moteur Ha-105 de 1 150 ch : la version Ă  compresseur Ă  deux Ă©tages du Ha-25 – soit [Ha-35] 21 – ainsi qu’un cockpit semblable aux exemplaires de production. Des volets de combat furent installĂ©s sur des ailes de plus grande surface. Les performances en maniabilitĂ© Ă©taient enfin jugĂ©es bonnes par les pilotes d’essai.

Le Ki-43-I

L'armĂ©e jugea le prototype bon pour le service et ordonna la production sous le nom de « Chasseur de l’armĂ©e Type 1, modĂšle 1a » (soit Ki-43-Ia) et äž€ćŒæˆŠé—˜æ©Ÿ. Le moteur Ă©tait le Type 99 en Ă©toile de 950 ch, version de sĂ©rie du Ha-25 tarĂ© Ă  980 ch au dĂ©collage. L’hĂ©lice fut rapidement remplacĂ©e par un modĂšle Ă  deux pas.

Les 59e et 64e Sentai (escadres du Service aérien de l'Armée impériale japonaise) furent envoyées en Chine pour essais en conditions réelles.

La version -Ib apparut rapidement avec une des mitrailleuses Type 89 de capot remplacĂ©e par une mitrailleuse Type 1 (Ho-103) de 12,7 mm.

La version -Ic avait deux mitrailleuses de 12,7 mm.

Le Ki-43 devint rapidement la terreur des P-40 et des P-39 du fait de sa maniabilitĂ© stupĂ©fiante et du trĂšs bon niveau des pilotes de l'armĂ©e au dĂ©but de la guerre. Plus lĂ©ger et moins cher que l’A6M2 de la Marine, le Ki-43 se comportait bien au combat malgrĂ© son armement lĂ©ger et sa structure fragile. Le Ki-43 fut codĂ© Oscar dans le Pacifique et Jim en Chine avant que les services de renseignement US comprennent qu’il s’agissait du mĂȘme avion. Seule la dĂ©nomination Oscar survivra. Les Japonais l'appelaient Hayabusa : 隌 « faucon pĂšlerin ».

Le Ki-43-II

Un Ki-43-II.

En apparut le Ki-43-II. C’était un Ki-43-I Ă©quipĂ© du moteur de 1 150 ch Type 1, plus connu sous le nom de Ha-115 et d’une hĂ©lice tripale Ă  vitesse constante. Comme pour le ZĂ©ro avec le passage au mĂȘme moteur sur l’A6M3, la casserole d'hĂ©lice et surtout le capotage moteur furent redessinĂ©s car l’entrĂ©e d’air du compresseur Ă©tait au-dessus du moteur et non plus au-dessous. De plus, le deuxiĂšme Ă©tage du compresseur Ă©tait plus long. Les ailes furent lĂ©gĂšrement redessinĂ©es avec moins d’envergure. Une protection sommaire du pilote (plaque dorsale d’acier + appui-tĂȘte blindĂ©) et des rĂ©servoirs doublĂ©s furent installĂ©s. Des modifications mineures apparurent avec la version -IIb : radiateur d’huile, Ă©cope de carburateur modifiĂ©s, dĂ©placement des attaches de rĂ©servoirs et de supports de bombes Ă  l’extĂ©rieur du train. L’armement restait le mĂȘme que la version -Ic.

Le Ki-43-II KAI

La version suivante fut le Ki-43-II-KAI (Kaizo : æ”č signifiant « modifiĂ© »), elle utilisait des pipes d’échappement propulsives pour amĂ©liorer lĂ©gĂšrement la vitesse. Des modifications invisibles au niveau de l’assemblage furent appliquĂ©es.

Le Ki-43-III

Il fallait encore augmenter les performances du Ki-43-II. Aussi, le moteur Nakajima Ha-115-II tarĂ© Ă  1 190 ch au dĂ©collage et 1 230 ch Ă  2 800 m fut installĂ©. La vitesse maximale passa de 530 Ă  576 km/h.

Cette version, le Ki-43-IIIa fut produite entre et par Tachikawa. Malgré ces améliorations, elle était alors complÚtement dépassée par les appareils alliés comme par les nouveaux avions Japonais (Ki-61, Ki-84, Ki-100).

Le Ki-43 au combat

Le Ki-43 étant présent sur tous les fronts du premier au dernier jour de la guerre, ses résultats au combat dépendaient de l'intensité et de la qualité des pilotes et des matériels opposés par ses adversaires et variaient selon les théùtres d'opération et de la période des engagements. Ainsi, il eut un certain avantage sur les forces alliées en Birmanie avec plus d'une victoire pour chaque perte grùce au 50 et 64e Sentai, le 64e à lui seul obtint sur l'ensemble de la guerre environ 300 victoires pour 200 pertes.

En Chine, avec le 25e Sentai de Toshio Sakagawa, les pertes Ă©taient de un pour un contre les escadrilles de l'USAAF qui remplacĂšrent l'AVG. Sur ce front, les pilotes japonais sont connus pour enlever l'appui-tĂȘte blindĂ© dans le cockpit pour mieux voir et â€Š allĂ©ger l'appareil.

En Nouvelle-Guinée avec le 59e Sentai de Shigeo Nango notamment, le ratio en victoires/pertes semble avoir été également de un pour un en combat malgré une infériorité numérique pour les Japonais particuliÚrement marquée, la majorité des Ki-43 détruits sur ce front l'étant au sol à tel point que de nombreuses unités furent dissoutes sur place comme le 77e Sentai.

Cette supĂ©rioritĂ© numĂ©rique amĂ©ricaine se retrouve ensuite aux Philippines, oĂč la majoritĂ© des escadrilles japonaises Ă©quipĂ©es de Ki-43 Ă©taient constituĂ©es de pilotes fraĂźchement formĂ©s, tout juste arrivĂ©s du Japon, et dont les effectifs furent dĂ©cimĂ©s en quelques jours. L'as amĂ©ricain no 2, Thomas McGuire, trouve la mort sur ce front du fait d'un Ki-43 isolĂ© qu'il attaquait avec trois ailiers.

Dans la dĂ©fense du Japon, l'appareil se rĂ©vĂ©lera inapte Ă  intercepter les B-29 et sera dans le mĂȘme temps massivement utilisĂ© par les kamikazes de l'armĂ©e vers Okinawa.

Aussi, bien que des historiens aient décrété que cet appareil fût inférieur au Zéro de la Marine, il semble bien qu'il ait eu plus de succÚs au combat que ce dernier (Ki-43 Oscar aces of WWII, Osprey). Le Ki-43 n'avait clairement pas la puissance de feu du Zéro mais un minimum de protection qui pourrait expliquer que ses pilotes survécurent mieux que leurs homologues en Zéro, les Ki-43 se battirent en outre en partie sur des fronts dit « secondaires » pour les alliés, l'effort principal étant porté dans le Pacifique par les Américains, zone quasi-exclusive de la Marine. Ils eurent ainsi une fréquence de combat moins importante que les marins en Zéro, ce qui se traduit par des palmarÚs moins importants pour les as de l'armée en comparaison de ceux de la Marine. Reste que Neel Kearby (22v) et Thomas Lynch (20v), deux pilotes parmi les meilleurs as de l'USAAF ont été abattus par des Ki-43.

TrĂšs paradoxalement, le Ki-43 ne semble guĂšre connu aujourd'hui, y compris au Japon, alors qu'il Ă©tait l'avion le plus connu auprĂšs des Japonais durant le conflit. Des chansons tels que Hayabusa Sento-Tai Ă©taient trĂšs populaires auprĂšs de la population japonaise. Le ZĂ©ro Ă©tait au mĂȘme moment pour ainsi dire inconnu, car restĂ© relativement secret, mais les AmĂ©ricains ayant vouĂ© une grande admiration au ZĂ©ro au dĂ©but du conflit, c'est ce chasseur qui fut considĂ©rĂ© comme le chasseur japonais no 1 pour les Occidentaux, et par extension, par les Japonais a posteriori. Le Ki-43 fut par ailleurs souvent confondu avec le ZĂ©ro, tout appareil japonais monomoteur Ă©tant un ZĂ©ro pour les pilotes alliĂ©s au dĂ©but du conflit. Il en rĂ©sulte encore aujourd'hui une certaine ignorance et un Ă©tonnement quant aux rĂ©servoirs auto-obturants et au blindage (pour le modĂšle II) prĂ©sents sur ce chasseur. Il Ă©tait tout simplement le premier chasseur nippon Ă  recevoir ces Ă©quipements. Les deux mitrailleuses HO-103 de 12,7 mm qui Ă©quipent la plupart des appareils forment un armement relativement modeste, bien que la version IJA fĂ»t dotĂ©e de deux canons de 20 mm, tirant des obus explosifs.

Projets

Pour amĂ©liorer les performances, la sociĂ©tĂ© Tachikawa qui construisait dĂ©jĂ  le Ki-43-II et le –IIIa dĂ©cida d’adapter le moteur Mitsubishi Ha-112 ou [Ha-33] 42 (ou encore Kinsei 42 pour la Marine) 14 cylindres en double Ă©toile de 1 300 ch au dĂ©collage. L’armement de cette variante subit enfin une Ă©volution notable puisqu’il passait Ă  deux canons Ho-5 de 20 mm.

Seulement deux prototypes furent construits pendant l’étĂ© 1945.

Couleurs

De nombreux types de camouflage furent appliquĂ©s aux Ki-43 comme aux autres avions de l'armĂ©e. Les premiers exemplaires couleur aluminium furent ensuite mouchetĂ©s de taches vertes. Sur certains avions, le dessus se trouvait uniformĂ©ment vert et le dessous soit aluminium poli, soit gris clair. Des bandes jaunes d’identification sur les bords d’attaque apparurent au dĂ©but de la guerre.

Des insignes d’unitĂ©s souvent trĂšs voyants Ă©taient appliquĂ©s sur le fuselage et sur la dĂ©rive. Le Ki-43 est sans doute l’appareil le plus dĂ©corĂ© de cette pĂ©riode.

Il a existé un camouflage à tons marron peu répandu, utilisé en Chine.

Production

Il fut produit Ă  environ 6 000 exemplaires, tout au long de la Seconde Guerre mondiale et a Ă©quipĂ© jusqu'Ă  trente sentais et douze chutais.

  • Production des Ki-43-I : 716 exemplaires
  • Production des Ki-43-II et Ki-43-IIKAI : environ 5 000 exemplaires
  • Production du Ki-43-IIIa : quelques centaines d’exemplaires. Le chiffre exact est inconnu car Tachikawa n’a pas dĂ©taillĂ© sa production de Ki-43-II et III.

Utilisateurs

Un Ki-43 capturé et utilisé par les Indonésiens.

Drapeau du Japon Japon

Drapeau de la France France

Dix-sept exemplaires capturĂ©s en Indochine française furent utilisĂ©s par les Groupes de Chasse (GC) I/7 Provence et 2/7 Nice entre et fĂ©vrier 1946 dans leur lutte contre le Việt Minh[1] - [2].

Variantes

  • Ki-43 : prototypes, moteur Nakajima Ha-25 de 950 ch, 2 mitrailleuses Type 89 de 7,7 mm.
  • Ki-43 : prĂ©sĂ©rie.
  • Ki-43 Ia : Hayabusa, chasseur de type 1 de l'armĂ©e.
  • Ki-43 Ib : armĂ© d'une mitrailleuse Ho-103 de 12,7 mm et une Type 89 de 7,7 mm.
  • Ki-43 Ic : armĂ© de deux mitrailleuses Ho-103 de 12,7 mm.
  • Ki-43 II : prototypes, moteur Ha-115 de 1 150 ch, hĂ©lice tripale.
  • Ki-43 IIa : emport possible de 500 kg de bombes.
  • Ki-43 IIb : modifications mineures, ajout d'une radio.
  • Ki-43 II KAI : structure modifiĂ©e.
  • Ki-43 III : prototypes avec un moteur Ha-115-II de 1 230 ch Ă  2 800 m.
  • Ki-43 IIIa : sĂ©rie avec un moteur Ha-115-II.
  • Ki-43 IIIb : moteur Mitsubishi [Ha-33] 42 (ou Ha-112) de 1 300 ch, armĂ© de deux canons Ho-5 de 20 mm.

AĂ©ronefs comparables

Notes et références

  1. Arnaud, « Les Nakajima Ki-43 « Oscar » dans l’ArmĂ©e de l’Air, une fausse bonne idĂ©e », sur avionslegendaires.net, (consultĂ© le ).
  2. Jean-Pierre Simon, Les aviateurs dans la guerre d'Indochine 1945-1957 : TĂ©moignages, Paris, Éditions du Grenadier, , 375 p. (ISBN 978-2-7587-0170-5).

Bibliographie

  • Enzo Angelucci et Paolo Matricardi, Les avions, t. 4 : La Seconde Guerre mondiale - U.S.A., Japon, U.R.S.S., etc..., Elsevier Sequoia, coll. « Multiguide aviation », (ISBN 2-8003-0277-1), p. 131-133.

Voir aussi

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