Najla Mangoush
Najla Mangoush (arabe : نجلاء المنڨوش), est une juriste et une femme politique libyenne, spécialisée dans la médiation des conflits et les transitions et processus de paix. Depuis le 16 mars 2021, elle est ministre des Affaires étrangères au sein du gouvernement d'unité nationale du Premier ministre Abdulhamid Dbeibeh. Elle est la première femme de l'histoire de la Libye à occuper ce poste et la quatrième dans le monde arabe.
Ministre des Affaires étrangères Gouvernement Abdulhamid Dbeibeh | |
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depuis le | |
Abdul-Hadi Al-Hawaij (d) |
Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
نجلاء المنقوش |
Nationalités | |
Formation |
Eastern Mennonite University (en) Université de Benghazi Université George-Mason |
Activités |
Parti politique | |
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Distinctions |
Biographie
Son parcours se déroule entre la Libye et les États-Unis, et entremêle périodes de formation et activités professionnelles. Juriste de formation, elle est diplômée de la faculté de droit de l'université de Benghazi en 1995, travaille quelques années dans le privé, puis reprend des études et obtient un master en droit pénal de 2007 à 2009 au sein de la même faculté. Elle y devient également enseignante, jusqu’en juin 2011[1].
La première guerre civile libyenne commence en janvier 2011, avec à la fois une révolution intérieure et des interventions internationales. Elle se traduit par la mort de Mouammar Kadhafi, et la chute de son régime, après plus de 40 ans de règne. Pendant la révolution de 2011, elle devient membre du Conseil national de transition libyen, chargée de coordonner les villes libyennes opposées au régime de Mouammar Kadhafi[2] - [3].
Elle intervient ensuite, dans la période post-conflit, au sein de l’Institut des États-Unis pour la paix, en Libye jusque fin 2011 puis à Washington jusque fin 2014. Elle reprend également des études au Center for Justice and Peacebuilding (CJP) de l'Eastern Mennonite University (en) à Harrisonburg. Elle se spécialise sur la résolution des conflits, les transitions de la guerre à la paix et les processus de paix, de 2013 à 2015. Devenue boursière Fulbright , elle poursuit par un doctorat à l'École d'analyse et de résolution des conflits, à l'université George-Mason en Virginie[3].
Puis elle entame une carrière de chercheuse indépendante sur les questions de médiation des conflits, de négociation politique, de droit international et de justice transitionnelle, tout en enseignant, notamment à cette université George-Mason[3]. Elle est membre de plusieurs organisations de la société civile, dont les Femmes libyennes pour la paix (Libyan Women's Platform for Peace, ou LWPP)[3].
Dans son pays natal, la Libye, un cessez-le-feu fragile est en place à partir d’octobre 2020. En février 2021, Abdulhamid Dbeibeh est proposé comme chef du gouvernement d’un nouveau gouvernement d'unité transitoire. Selon un plan des Nations unies, il s'agit de préparer les élections de fin décembre 2021 et de mettre fin au conflit sur ce territoire, qui dure depuis dix ans. Ce gouvernement d'unité nationale obtient la confiance du parlement libyen le 10 mars et est assermenté mi-mars[4]. Elle y est nommée ministre des Affaires étrangères, devenant ainsi la première femme à occuper ce poste en Libye et la quatrième femme ministre des Affaires étrangères dans l'histoire du monde arabe[2]. Elle s’emploie dès lors à donner un nouvel élan aux relations extérieures de la Libye[5].
Références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Najla Mangoush » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Najla Mangoush. Libya’s first female Foreign Minister », Libya Herald, (lire en ligne).
- Arianna Poletti, « Libye : qui sont les cinq femmes du nouveau gouvernement ? », Jeune Afrique, (lire en ligne).
- (es) « La activista por la paz Najla al Mangoush será la primera mujer en dirigir el Ministerio de Asuntos Exteriores en Libia », Público, (lire en ligne).
- AFP, « En Libye, le gouvernement de transition officiellement installé », Le Point, (lire en ligne).
- (de) « Überraschungsbesuch aus Berlin, Paris und Rom bei Libyens Übergangsregierung », Der Standard, (lire en ligne).