Nécropole de Pantalica

Carte de Pantalica

La nécropole de Pantalica se trouve en Sicile orientale, dans l'arrière-pays de Syracuse. Elle pourrait correspondre à la localisation de la cité d'Hybla Gereatis[1].

Le site s'étend sur un plateau surplombant de 400 mètres les vallées de l’Anapos, à la jonction du fleuve côtier Anapo et de son affluent, le torrent la Calcinara, formant une protection naturelle[1].

Le site a été fouillé scientifiquement pour la première fois en 1890 puis en 1897 par l'archéologue Paolo Orsi, avec l'accord des propriétaires de l'époque, les frères Nava. Paolo Orsi a identifié quatre zones : au nord-ouest, 600 caveaux ; au nord, 1 500 tombeaux ; au sud et au sud-est, deux secteurs avec moins de sépultures.

D'autres fouilles se sont succédé au siècle suivant. Le site a donné son nom à la culture de Pantalica[1].

La plupart des tombes sont datées sur une période allant du XIII^e au VII^e siècle av. J.-C., ce qui correspond à l'Âge du bronze récent. Le site de Pantalica perdure environ cinq siècles, jusqu'à l'époque de la colonisation grecque de Syracuse.

Les caveaux, de dimensions variables, sont creusés dans une roche relativement tendre, généralement en forme de four elliptique (parfois rectangulaire) et en voute arrondie. Ils sont souvent précédés d'un vestibule et d'un couloir de pierres plantées[2].

L'Anaktoron de Pantalica (it) est un bâtiment cyclopéen constitué de gros blocs polygonaux de 37,5 × 11,5 cm, avec plusieurs pièces rectangulaires. Il s'agit probablement d'une imitation des palais mycéniens[3].

« On y a retrouvé les restes d’un palais, construit d’énormes blocs polygonaux et qui n’est pas sans rappeler les demeures des seigneurs achéens : l’ampleur de la construction prouve assurément la force du pouvoir royal. Les cinq nécropoles sont plus impressionnantes encore, avec leurs 5 000 tombes taillées dans le roc, ce qui suppose une population importante sur l’oppidum. Un vase proto-corinthien (fin du VIII^e siècle av. J.-C.) témoigne des rapports avec les colons grecs. »[1]

Une amphore à étrier a été découverte près du sommet du massif du Lauro, au-dessus de l'agglomération de Pantalica. Parmi les bronzes trouvés dans les plus anciennes tombes de la nécropole de Pantalica, ou d'autres nécropoles contemporaines, plusieurs sont apparentés à des prototypes égéens de la civilisation mycénienne[3]. Des céramiques à stries rouges sont typiques du style Pantalica nord-Caltagirone. Elles caractérisent la phase la plus ancienne de la culture de Pantalica. Elles sont manifestement inspirées de vases mycéniens du même âge.

La nécropole de Pantalica a été inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco en 2005[4].

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  Panneau du site
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  Vallée de Pantalica
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  Architecture troglodytique
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  Église San-Miciadoro
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  Montage photo par Pietrocolumba
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  La vasque bleue de la Calcinara
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  Nécropole
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  Grotte des Chauve-souris
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  Église du Crucifix
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  Église San-Nicolicchio
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  Plan de l'Anaktoron
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  L'Anaktoron
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  Anaktoron et pleine lune
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  Grotte de l'Étoile
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  Vestiges d'église byzantine
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  Gros bol à quatre anses
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  Trousseau funéraire

• (it) Pantalica, la necropoli
• (en) Piccolo Salvatore (2018), Bronze Age Sicily, Ancient History Encyclopedia