Myosite
Une myosite est une myopathie acquise et inflammatoire. C'est un groupe de maladies rares dégénératives, affectant les muscles squelettiques, et selon les formes la peau, les articulations et les poumons[1]. Jusqu'en 2017, on distinguait trois grands groupes de myosites : polymyosite, dermatomyosite et myosite à inclusions[2]. Depuis 2018, une nouvelle classification en quatre types a été proposée par l'Inserm : myosite à inclusions, dermatomyosite, myopathie nécrosante auto-immune, syndrome des anti-synthétases (les polymyosites ne constituant plus un type de myosite en tant que tel)[3].
Spécialité | Rhumatologie |
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CIM-9 | 729.1 |
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OMIM | 160750 |
DiseasesDB | 29473 |
MedlinePlus | 001245 |
MeSH | D009220 |
Mise en garde médicale
Polymyosites
L'abandon de cette ancienne classification a été proposée, en raison de l'hétérogénéité des formes rencontrées et des anticorps présents, et par conséquent des traitements à envisager[3].
Myopathie nécrosante auto-immune
Elle est caractérisée par une dégénération uniquement musculaire. Il s'agit de la forme la plus invalidante des myopathies. Elle est liée à la présence de deux anticorps spécifiques anti-SRP ou anti-HMGCR, cibles du traitement[3].
Les anticorps anti-HMGCR peuvent apparaître après la prise de statines (inhibiteurs de la 3-hydroxy-3-méthylglutaryl-coenzyme A réductase), sous forme médicamenteuse[4] ou sans exposition identifiée[5]. Le caractère inflammatoire peut être absent[5].
Exceptionnellement une piqûre d'insecte semble pouvoir causer une myosite musculaire[6].
Syndrome des anti-synthétases
L'atteinte musculaire est associée à une arthrite (se manifestant par un rhumatisme), et à une pneumonie interstitielle, se traduisant pas un essoufflement quelquefois très prononcé. Les anticorps anti-Jo1, anti-PL7 ou anti-PL12 pourraient en être responsables[3]. Parmi les symptômes, l'arthralgie, le phénomène de Raynaud, l'éruption héliotrope, la dysmotilité distale de l'œsophage et les mains de mécanicien lui sont quelquefois associés[7].
Dermatomyosite
Notes et références
- « Myopathies inflammatoires ou myosites | SNFMI », sur snfmi.org (consulté le )
- (en) Marinos C. Dalakas et Reinhard Hohlfeld, « Polymyositis and dermatomyositis », The Lancet, vol. 362, no 9388,‎ , p. 971–982 (ISSN 0140-6736 et 1474-547X, PMID 14511932, DOI 10.1016/S0140-6736(03)14368-1, lire en ligne, consulté le )
- « Nouvelle classification des myosites, maladies rares du muscle : une étape déterminante vers un meilleur diagnostic et des traitements personnalisés », sur Salle de presse | Inserm, (consulté le )
- Philip Hamann, Robert Cooper, Neil McHugh et Hector Chinoy, « Statin-induced necrotizing myositis – A discrete autoimmune entity within the “statin-induced myopathy spectrum” », Autoimmunity reviews, vol. 12, no 12,‎ , p. 1177–1181 (ISSN 1568-9972, PMID 23851103, PMCID 4589155, DOI 10.1016/j.autrev.2013.07.001, lire en ligne, consulté le )
- Laurent Drouot, Yves Allenbach, Fabienne Jouen, Jean-Luc Charuel et al., « Exploring necrotizing autoimmune myopathies with a novel immunoassay for anti-3-hydroxy-3-methyl-glutaryl-CoA reductase autoantibodies », Arthritis Research & Therapy, vol. 16, no 1,‎ , R39 (ISSN 1478-6362, PMID 24484965, PMCID PMC3979083, DOI 10.1186/ar4468, lire en ligne, consulté le )
- (en) « Myosite du biceps crural après piqûre d’insecte », La Revue de Médecine Interne, vol. 23, no 11,‎ , p. 939–942 (ISSN 0248-8663, DOI 10.1016/S0248-8663(02)00692-6, lire en ligne, consulté le )
- INSERM, « Orphanet : Syndrome des antisynthétases », sur www.orpha.net (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
- Muscle
- Système musculaire
- Dermatopolymyosite
- Myosite Ă©osinophilique
- Myosites infectieuses