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Myélopathie cervicoarthrosique

La myélopathie cervicoarthrosique est une pathologie de la moelle spinale liée à une compression mécanique au niveau cervical.

Myélopathie compressive au niveau des vertèbres cervicales C6-C7.

Physiopathologie

La maladie survient en général après 50 ans, le plus souvent chez les hommes. Elle est liée au développement progressif d'anomalies du rachis cervical en rapport à des microtraumatismes répétés (mouvements répétitifs de flexion/extension du cou) : ostéophytes vertébraux, saillies des disques intervertébraux, épaississement ligamentaire.

Diagnostic

Les symptômes de la maladie évoluent en général lentement, sur plusieurs mois, à mesure que s'aggravent les lésions du rachis. Dans de rares cas, une aggravation brutale peut s'observer après un mouvement brutal ou un traumatisme du cou. On retrouve :

  • un syndrome rachidien : douleurs cervicales spontanĂ©es ou provoquĂ©es par la palpation, raideur, dĂ©formations ;
  • un syndrome lĂ©sionnel dĂ» Ă  la compression des racines nerveuses par les dĂ©formations du rachis cervical : douleurs et paresthĂ©sies (picotements, fourmillements) dans un ou les deux bras, avec troubles de la motricitĂ©, abolition d'un ou de plusieurs rĂ©flexes, amyotrophie (fonte musculaire), crampes, fasciculations musculaires ; les troubles sensitifs sont plus rares ;
  • un syndrome sous-lĂ©sionnel dĂ» Ă  la souffrance des fibres nerveuses qui cheminent dans la moelle, par compression, se manifestant par des :
    • anomalies motrices : claudication pyramidale, troubles de la motricitĂ© des membres infĂ©rieurs, signe de Babinski bilatĂ©ral, hyperrĂ©flexie ostĂ©otendineuse, steppage ;
    • anomalies sensitives, variables selon la topographie de l'atteinte : en gĂ©nĂ©ral, la compression est postĂ©rieure et donne donc un syndrome cordonnal postĂ©rieur avec troubles de la sensibilitĂ© profonde ; ces anomalies sont en gĂ©nĂ©ral bilatĂ©rales, sans limite supĂ©rieure nette ;
    • troubles sphinctĂ©riens : en gĂ©nĂ©ral discrets et tardifs (on peut observer des mictions impĂ©rieuses, une dysurie).

Examens complémentaires

Le meilleur examen explorant la moelle est l'IRM médullaire, qui doit être réalisée en première intention en cas de compression manifeste. Les autres examens sont :

– radiographies du rachis de face, profil, 3/4 droit et gauche qui pourra retrouver les ostéophytes, des signes indirects de compression ;
– scanner médullaire, avec et sans injection d'iode ;
– la ponction lombaire avec analyse du liquide cérébrospinal est inutile (car le plus souvent normale) ;
– la myélographie n'est presque plus réalisée, mais reste utile si l'IRM est impossible.

Traitement

Il existe deux possibilités de prise en charge, en fonction de l'impact de la maladie sur le patient, qu'il convient de bien évaluer. Dans tous les cas, les anomalies rachidiennes sont très fréquentes après 50 ans et des anomalies morphologiques détectées par l'imagerie sans aucun signe fonctionnel ne doivent pas justifier un traitement.

  • Symptomatologie modĂ©rĂ©e, peu invalidante : traitement mĂ©dical et physique :
    • mise au repos du rachis cervical : port d'une minerve cervicale, arrĂŞt de travail en cas de tâches pĂ©nibles ;
    • kinĂ©sithĂ©rapie : tractions cervicales douces ;
    • antalgiques et anti-inflammatoires non stĂ©roĂŻdiens en cas de douleurs ;
    • les infiltrations de glucocorticoĂŻdes peuvent ĂŞtre discutĂ©es avec le patient ;
    • surveillance de l'Ă©volution de la maladie, Ă©ducation du patient pour la prĂ©vention des facteurs d'aggravation.
  • Symptomatologie sĂ©vère et invalidante, patient motivĂ© par la chirurgie et sans contre-indications opĂ©ratoires : traitement chirurgical :

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