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Muséum d'histoire naturelle de Bourges

Le muséum d'histoire naturelle de Bourges est un musée municipal de la Ville de Bourges abritant des collections de zoologie, de botanique et de géologie. Depuis la fin des années 1980, il s'est spécialisé dans l'étude et la protection des chauves-souris.

Muséum d'histoire naturelle de Bourges
Informations générales
Type
musée municipal
Ouverture
Dirigeant
SĂ©bastien Minchin
Surface
2000 m²
Visiteurs par an
35 132 (2014)
30 221 (2015)
34 306 (2016)[1]
Site web
Collections
Collections
Sciences naturelles
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
Les Rives d'Auron, Allée René Ménard, 18000 Bourges
Coordonnées
47° 04′ 40″ N, 2° 23′ 36″ E
Localisation sur la carte de France
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Historique

Le est inaugurée au Palais Jacques-Cœur une exposition présentant notamment des animaux naturalisés ramenés de ses expéditions en Afrique et en Inde par Guy René Babault, correspondant du Muséum national d'histoire naturelle. Devant le succès de cette initiative, sous l'impulsion de Gabriel Foucher (1865-1949), chanoine titulaire de la Cathédrale de Bourges et entomologiste, l'exposition est pérennisée : le tout nouveau musée ouvre ses portes le dans un ancien gymnase municipal situé rue Michel-Servet.

Il n'y reste guère longtemps et déménage bientôt sur le site qui l'accueille encore aujourd'hui, au sein du Parc Saint-Paul. Anatole de Monzie, le tout nouveau ministre de l'Éducation nationale, inaugure le les nouveaux bâtiments.

La même année, les collections de science naturelle du musée du Berry - des pièces de géologie, de conchyliologie et de botanique (herbiers) - sont transférées au muséum de Bourges ; le Muséum national fait également un important don de grands mammifères.

Le muséum de Bourges devient officiellement une annexe du Muséum national. Il est administré par un conseil de gestion composé de représentants de la Municipalité et de professeurs parisiens.

Un parc zoologique, véritable antenne du jardin des plantes de Paris, est ouvert en 1933, grâce à l'apport d'animaux provenant notamment du zoo de Vincennes.

Avec l'Après-guerre commence pour l'institution une longue phase d'inertie et de décadence. Le musée ferme ses portes au public en . Puis, c'est le tour du zoo, fermé définitivement en .

Les travaux de rénovation débutent en 1988 et le muséum ouvre de nouveau en . Il fait ainsi partie de la première vague de rénovations concernant des musées de sciences naturelles en France[2]. Un nouveau bâtiment vient augmenter considérablement la surface d'exposition.

En 1994, un bâtiment de réserves s'ajoute encore à la structure et, en 2001, une extension consacrée plus spécifiquement à l'Homme.

Collections

Le travail sur les collections est toujours en cours. Une partie des collections est versée sur le GBIF ici, au fur et à mesure de leur inventaire.

Les acquisitions récentes sont, pour l'essentiel, des dons de particuliers et des préparations. Les taxidermies sont sous-traitées mais les préparations plus "légères" (mise en herbier, étalage des insectes, dégagement des fossiles, mise en peau des oiseaux et préparations ostéologiques) sont réalisées sur place.

Par discipline

Spécimens remarquables

L'éléphant Hans, de son vivant, à la Ménagerie du Jardin des Plantes de Paris. Dessin de Nicolas Maréchal paru dans les Illustrations de la Ménagerie du Muséum national d'histoire naturelle (1808) de Lacépède et Cuvier.
  • L'Ă©lĂ©phant Hans. SpĂ©cimen mâle d'Ă©lĂ©phant d'Asie confisquĂ© avec sa femelle, Parkie, au Stathouder Guillaume V d'Orange-Nassau en 1795 par les armĂ©es de la RĂ©publique française, il est l'attraction de la MĂ©nagerie du Jardin des plantes de Paris jusqu'Ă  sa mort le . Sa naturalisation par Louis Dufresne (1752-1832), vĂ©ritable tour de force pour l'Ă©poque, fait l'objet d'un compte rendu dans le Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle (1804). Il s'agit de la plus ancienne naturalisation d'Ă©lĂ©phant encore existante en France[3]. Il fait partie en d’un lot de 28 animaux naturalisĂ©s donnĂ©s par le MusĂ©um national d’histoire naturelle pour l’inauguration des locaux actuels du musĂ©um de Bourges[4].
  • Le Kouprey. Cette espèce, dĂ©crite en 1937, quasiment jamais observĂ©e ou photographiĂ©e dans la nature depuis cette date, considĂ©rĂ©e par l'UICN comme en danger critique d'extinction, est extrĂŞmement rare en collection. Le spĂ©cimen du musĂ©um de Bourges, arrivĂ© vivant Ă  la MĂ©nagerie du Jardin des plantes de Paris en 1871 n'a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© qu'en 2003. Il prĂ©sente toutefois des diffĂ©rences notables avec le kouprey typique. Ă€ la suite d'analyses ADN, l'hypothèse a Ă©tĂ© faite qu'il s'agissait d'un animal issu de la domestication de l'espèce[5]
  • La quincyte, variĂ©tĂ© d'opale rose, qui ne se trouve que dans une aire très localisĂ©e autour de Quincy, dans le bassin de Mehun-sur-Yèvre et dont le musĂ©um de Bourges possède une pièce exceptionnelle.

Expositions permanentes

Fréquentation

Chiffres de fréquentation du muséum (2003-2016)[1]
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
28 697 29 731 30 363 29 226 27 772 37 267 29 784 26 104 28 324 32 013 31 686 35 132 30 221 34 306

Annexes

Liens externes

Articles connexes

Notes et références

  1. Fréquentation sur la plate-forme de données ouvertes du ministère de la Culture et de la Communication
  2. Office de Coopération et d'Information Muséographiques (OCIM), Muséums d'aujourd'hui, 1994, 131 p. ill., (ISBN 2-11-087988-2). L'ouvrage aborde les rénovations des muséums d'Aurillac, Bourges, Dijon, Grenoble, Paris et Tours.
  3. Amandine Péquignot, Philippe Candegabe & Michèle Lemaire, L'histoire retrouvée de l'éléphant Hans. La lettre de l'OCIM, n°97, janvier-février 2005, p.13-23. lire en ligne
  4. Philippe Candegabe, L'incroyable histoire de l'éléphant Hans. Des forêts du Sri Lanka au Muséum d'histoire naturelle, Paris, Vendémiaire, , 320 p. (ISBN 978-2-36358-200-3)
  5. A. Hassanin & al., Has the kouprey (Bos sauveli Urbain, 1937) been domesticated in Cambodia ?. C.R. Biologies, 329 (2006) 124-135, Paris.
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