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Musée du Tibet (Lhassa)

Le musĂ©e du Tibet Ă  Lhassa est le musĂ©e officiel de la rĂ©gion autonome du Tibet. Ouvert au public le de façon Ă  coĂŻncider avec le 50e anniversaire de la fondation de la RĂ©publique populaire de Chine et le 40e anniversaire de la rĂ©forme dĂ©mocratique du Tibet, il est le premier grand musĂ©e moderne de la rĂ©gion autonome. Sa rĂ©alisation constituait l'un des 62 projets d'aide au Tibet dĂ©cidĂ©s en [1]. Elle a coĂ»tĂ© Ă  l'État 96,25 millions de yuan. Les travaux de construction proprement dits, commencĂ©s en , se sont achevĂ©s le [2].

Musée du Tibet
Histoire
Fondation
Cadre
Type
SiĂšge
Pays
Organisation
Site web
Entrée du musée (2008)

Le musĂ©e a pour principale mission de prĂ©server et de faire connaĂźtre la culture tibĂ©taine traditionnelle[3]. Il est prĂ©vu pour pouvoir conserver jusqu'Ă  160 000 objets. Sur les 40 000 qui y sont conservĂ©s actuellement[4], il prĂ©sente une collection permanente d’environ 1 000 objets relatifs Ă  l’histoire culturelle du Tibet[5].

Architecture

À gauche, la façade du musĂ©e avec son escalier monumental; Ă  droite, la place devant le musĂ©e depuis le haut de l'escalier

Le bĂątiment, qui est l’Ɠuvre d’un architecte Han de la province du Sichuan, marie avec bonheur les styles architecturaux chinois et tibĂ©tain. Se conformant Ă  un plan en L et s’élevant sur quatre niveaux, il se dresse dans la partie ouest de la ville, Ă  l’angle de la route de Norbulingka et de la rue de la Nation. Son architecture allie le traditionnel au moderne[6] : maçonnerie en pierres taillĂ©es de granit gris, façades ceintes de bandes blanches et cramoisies, toitures dorĂ©es[3].

Composition muséale

À gauche, le niveau supĂ©rieur donnant sur la cour ; Ă  droite, des vitrines. On aperçoit de grandes photographies de paysages ainsi qu’une vieille embarcation tibĂ©taine.

Le musĂ©e comporte trois grandes sections : la salle d’exposition principale, le jardin culturel folklorique et les quartiers administratifs. La cour centrale du musĂ©e, au sol blanc, fait appel Ă  la tradition monastique[3].

La superficie totale est de 53 959 mĂštres carrĂ©s, dont 23 568 mĂštres carrĂ©s de surface bĂątie[3]. La superficie rĂ©servĂ©e aux salles d’exposition couvre 10 451 mĂštres carrĂ©s[3].

Le vestibule du musée est réalisé dans le style architectural tibétain traditionnel avec ses poutres, piliers et linteaux décorés, ses calicots et ses tentures murales[5].

L’exposition « Histoire de la culture tibĂ©taine », qui couvre 3 000 mĂštres carrĂ©s et a un dĂ©roulĂ© de 600 mĂštres, comporte les sections « prĂ©histoire », « histoire indivisible » (le Tibet en tant que partie intĂ©grante de la Chine), « culture et art », « mƓurs et coutumes », et couvre plusieurs milliers d’annĂ©es[5].

Préhistoire

Cette section concerne la pĂ©riode qui s'Ă©tend de 50 000 Ă  3 000 ans avant notre Ă©poque. Nombre des objets – outils de pierre, poteries, objets en os, objets en mĂ©tal – ont Ă©tĂ© mis au jour sur les sites de Karuo et de Qugong dans la rĂ©gion de Chamdo et sont reprĂ©sentatifs de la culture nĂ©olithique du plateau tibĂ©tain. Cette section montre Ă©galement les origines culturelles des prĂ©dĂ©cesseurs des TibĂ©tains et leurs liens avec la civilisation des plaines centrales et celle du bassin de l'Indus. Une salle est consacrĂ©e Ă  la flore variĂ©e rencontrĂ©e au Tibet ainsi qu’à la gĂ©ologie[5].

Histoire

Cette section porte sur les diffĂ©rentes pĂ©riodes dynastiques de l’histoire tibĂ©taine. Elle contient de nombreux sceaux, livres, documents et cadeaux officiels impĂ©riaux qui Ă©clairent les Ă©changes entre les responsables des dynasties chinoises et les chefs tibĂ©tains ainsi que les rapports entre le gouvernement central chinois et les garpöns rĂ©gionaux tibĂ©tains[5].

Les touristes peuvent voir l’exemplaire originel de l’accord en 17 points signĂ© en 1951 pour marquer le rĂ©unification Tibet avec la Chine, ainsi que l’urne d'or employĂ©e par la Chine pour choisir un successeur au panchen lama[7].

Arts traditionnels

À droite, masque de corail ; à gauche, costume

Cette section se divise en huit grandes zones thématiques : livres, documents et rouleaux manuscrits en tibétain, théùtre, instruments de musique, médecine, astronomie, calendriers, sculpture, peinture de thangkas[8].

Les objets exposĂ©s sont placĂ©s sous la protection du service de protection des vestiges culturels de la rĂ©gion autonome, du fait du caractĂšre unique et de l’importance culturelle de certains piĂšces[5].

On trouve de nombreuses statues du Bouddha, de bodhisattvas, de personnages historiques, des masques d'opĂ©ra, des soutras Ă©crites sur des feuilles (pattra) ou sur des bandes en Ă©corce de bouleau, et des manuscrits anciens Ă©crits Ă  l’encre d’or, d’argent ou de corail. On trouve en outre de nombreuses piĂšces d’artisanat tibĂ©tain et des bijoux inestimables en or, en argent et en jade[3].

Culture populaire

À gauche, un thangka ; à droite, une amulette.

Cette section se divise en six grandes zones, dont les costumes et habits des TibĂ©tains, les outils et ustensiles quotidiens, l’artisanat, les moyens de communication. Les piĂšces exposĂ©es permettent de se faire une idĂ©e des habitudes domestiques des TibĂ©tains ainsi que de l’influence de la culture Han sur les TibĂ©tains et l'influence mutuelle et l'interpĂ©nĂ©tration des deux traditions[5].

Notes et références

  1. (en) Tibet Museum, sur le site mychinatours.com.
  2. (en) Caidan An, ćˆ˜æ”š, 李金慧, è°ąæ¶›, Travel Guide to Tibet of China, äș”æŽČ䌠播ć‡ș版瀟, 2003, 203 p., pp. 126-127.
  3. (en) « The Tibet Museum », China Tibet Information Center
  4. La vie culturelle se dĂ©veloppe au Tibet, sur le site CRI online, 15-8-2011 : « D’aprĂšs Tashi Dawa, le musĂ©e possĂšde plus de 40 000 objets allant de la prĂ©histoire aux Ɠuvres d’art contemporain. »
  5. (en) « Tibet Museum », China's Museums
  6. (en) Buckley, Michael, Tibet, Chalfont St, Bradt Travel Guides, , 2e Ă©d., 310 p., poche (ISBN 978-1-84162-164-7, lire en ligne), p. 103
  7. (en) Bradley Mayhew, Robert Kelly, John Vincent Bellezza, Tibet, Lonely Planet, 2008, 384 p., pp. 116-117 : « it's worth seeking the 18th-century gold urn and ivory slips that were used by the Chinese to recognise their version of the Panchen Lama. »
  8. (en) « Collection of the Lhasa Museum, Tibet », Himalayan Art

Liens externes

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