Accueil🇫🇷Chercher

Musée d'Histoire des Juifs

Le musĂ©e d'Histoire des Juifs de GĂ©rone se trouve dans le Centre Bonastruc ça Porta, au milieu du Call de GĂ©rone. Le bâtiment se trouve dans l'espace occupĂ© par la synagogue au XVe siècle.

Musée d'Histoire des Juifs
(ca) Museu d'Història dels Jueus
Informations générales
Ouverture
Site web
Localisation
Pays
Commune
Adresse
C/ de la Força 8, 17004
Coordonnées
41° 59′ 09″ N, 2° 49′ 31″ E
Carte

Son objectif principal est la préservation et diffusion de l'histoire des communautés juives de Catalogne, qui participèrent et contribuèrent d’une manière décisive à l'évolution historique, culturelle et scientifique du pays tout au long du Moyen Âge. Dans la plupart des cas, les explications de la visite du musée sont illustrées avec des exemples en provenance de l'histoire de la Gérone juive. Ces exemples, tant documentaires qu’archéologiques et iconographiques, fournissent une explication générale des modes de vie juifs dans la Catalogne médiévale[1].

Parcours par le musée

Le Call (quartier juif)

Les quartiers juifs (calls) étaient des unités urbaines uniques dans différentes villes de Catalogne médiévale. Les rues, les maisons, les ateliers (fours et abattoirs), magasins et bâtiments rituels (synagogue et salles de bains) formait le tissu qui permettait développer un mode de vie juif. Les fouilles archéologiques effectuées en 2012 et 2013 au Centre Bonastruc ça Porta pour aménager un espace destiné aux expositions temporaires, ont révélé les restes d'une maison juive construite au XIIIe siècle et, après un incendie, elle a été réutilisée comme boucherie juive au XVe siècle, en faisant partie du complexe de la synagogue, jusqu'en 1492. Quelques années plus tard, elle fut démolie et remplacée par une cour, où de nouvelles constructions ont été érigées aux XIXe et XXe siècles.

FĂŞtes et traditions

Dans cette salle, on peut connaître le cycle liturgique du peuple juif. La communauté célèbre et conserve sa mémoire historique et religieuse moyennant de différentes fêtes tout au long de l'année. Ici on peut voir et découvrir des éléments et objets qui sont encore employés aujourd’hui dans les fêtes et célébrations du calendrier juif.

La synagogue

Cette zone du musée introduit les visiteurs à l'espace sacré de la synagogue, où la communauté étudie, prie, se réunit et célèbre les festivités. Ici on peut observer des éléments de culte et des rituels, ainsi que des découvertes archéologiques et des documents (originaux et reproductions) qui font référence aux synagogues de Gérone.

L'héritage culturel

Plusieurs personnalités exceptionnelles du judaïsme catalan ont eu un rôle important dans les productions.scientifique, littéraire et philosophique de l'époque médiévale. Le grand panneau qui préside la salle est un hommage à tous ces noms illustres. Parmi eux, Mossé ben Nahman, le maître de Gérone, est un des plus distingués. Il y a un espace réservé à cette personnalité la plus importante de la communauté juive de Gérone de l'époque médiévale, qui présente la qualité et la notoriété de son œuvre et de son périple personnel de Gérone à la terre d'Israël.

Le cimetière

Une promenade imaginaire par ce qui avait été le cimetière de la communauté dès le XIIIe siècle, situé au nord de la ville. La salle montre sur un panneau enluminé, le chemin qui les cortèges funèbres devaient parcourir du quartier juif au cimetière. Les pierres tombales exposées ici contiennent de belles épitaphes écrites en mémoire des Juifs qui ont vécu dans la ville.

Inquisition et expulsion

En 1478, les rois catholiques créent le Tribunal du Saint Office de l'Inquisition, afin de combattre l'hérésie et d'imposer la foi chrétienne. Pour l'Inquisition, toute la population convertie est suspectée de judaïser en secret. C'est pourquoi elle est contrôlée et persécutée sans cesse. Cet espace porte sur les horreurs et les souffrances des personnes qui furent persécutées, torturées, puis contraintes à l'exil.

Objets remarquables

  • Boucles d'oreilles en argent. Boucles d'oreilles en argent avec dĂ©tails en filigrane. Ces bijoux nous emmènent au monde de la vie intime et personnelle des femmes dans les maisons du quartier juif de GĂ©rone.
  • CĂ©ramique vernissĂ©. Lors de fouilles archĂ©ologiques (2012-2013) dans la cour du MusĂ©e d'Histoire des Juifs, on a trouvĂ© les restes des structures d' une maison du XIIIe siècle dĂ©truite Ă  la fin du XIVe siècle. Cette grande pièce de poterie avait Ă©tĂ© encastrĂ©e dans un mur intĂ©rieur de la maison. Tout indique qu'elle a Ă©tĂ© placĂ©e lĂ  spĂ©cifiquement parce que le mur de pierre a Ă©tĂ© construit autour de la pièce : c'est l'un des mystères du quartier juif qui n’est pas encore rĂ©solu.
  • Ketouba (contrat de mariage). Quand un engagement conjugal Ă©tait formalisĂ©, on Ă©tablissait un contrat qui rĂ©gulait les droits de la mariĂ©e aux sujets de la dot et de la vie familiale. Cette ketouba-ci correspond au mariage de David, fils de Messul·lam Gallac, et Astruga, fille de Abraham ben Jucef, de CastellĂł d'EmpĂşries. C'est le seul contrat de mariage hĂ©braĂŻque qu’on a trouvĂ© dans la rĂ©gion de GĂ©rone, et il est un des plus beaux et mieux conservĂ©s de Catalogne. Le parchemin avait Ă©tĂ© utilisĂ© comme couverture d'un registre notarial.
  • Vestiges du mikvĂ©. Les restes du mikvĂ©(bain rituel) utilisĂ©s par la communautĂ© juive de GĂ©rone entre 1435 et 1492 se trouvent au deuxième Ă©tage, au travers de la cour. Sa localisation a Ă©tĂ© rendue possible grâce aux fouilles rĂ©alisĂ©es en autour de l'ancienne citerne. Il s'agit d'un mikvĂ© aux dimensions petites, qui recueillait l'eau de pluie moyennant d'une canalisation dĂ©couverte lors des fouilles.
  • Pierre de la synagogue. L'inscription probablement avait Ă©tĂ© situĂ©e Ă  cĂ´tĂ© de l'Arche Sainte (l'armoire sacrĂ©e pour y conserver les rouleaux de la Torah), dans la grande synagogue de GĂ©rone au XIVe siècle. Le texte est un appel aux fidèles Ă  pour suivre les commandements de la loi juive, invoquant le psaume de David: «Maison de Jacob, venez et marchez Ă  la lumière de l'Éternel...".
  • Sefer Torah. Le Livre de la Loi contient, sous forme de rouleaux, les cinq premiers livres de la Bible, et il est la base de tout le judaĂŻsme. La Torah(la loi) est la pièce la plus importante et essentielle de la synagogue.
  • Atlas de Cresques. Une des activitĂ©s les plus importantes des Juifs catalans Ă©tait dans le domaine des sciences, et particulièrement l'astronomie et la cartographie. En 1373, deux Juifs de Majorque, Jafuda et Abraham Cresques, père et fils, recevaient l'ordre du roi d'Ă©laborer un "mappemonde reprĂ©sentant le monde connu." Le rĂ©sultat est ce beau spĂ©cimen de sept tables, qui a Ă©tĂ© offert au Dauphin de France comme cadeau de mariage de la part du monarque catalan.
  • Sceau de MossĂ© ben Nahman. En 1970, lors des fouilles près d'Acre, en IsraĂ«l, on a trouvĂ© un sceau en bronze, qui avait Ă©tĂ© utilisĂ© pour cacheter lettres et documents par le personnage le plus important de la GĂ©rone juive, le maĂ®tre MossĂ© ben Nahman, ou Nahmanide. Le sceau porte l'inscription en hĂ©breu : «MossĂ©, fils de Rabbi Nahman, de GĂ©rone, aie du courage !»
  • Stèle de Josef. La pierre tombale contient l'Ă©pitaphe Ă©mouvante d'un enfant mort prĂ©maturĂ©ment : «Stèle funĂ©raire du bien-aimĂ© et merveilleux Josef, fils du rabin Jacob, qu'il soit dans la Gloire, que la Pierre et son stèleRĂ©dempteur le gardent.»
  • Stèle d'Estelina. Dans ce cas-ci, la personne souvenue est une d'une femme qui portait le doux nom d'Estelina et qui appartenait Ă  une famille distinguĂ©e de la communautĂ©: «Ceci est la stèle funĂ©raire de l'honorable Estelina, Ă©pouse de l'illustre et Ă©clairĂ© Bonastruc Josef. Qu'elle ait sa maison au jardin d'Eden»
  • Carcan ou pilori. Les conditions des prisonniers de l'Inquisition Ă©taient très difficiles. Après une dĂ©nonciation anonyme, l’accusĂ© Ă©tait soumis Ă  un interrogatoire et torturĂ© (la question). Enfin, le tribunal prononçait une sentence publique pendant une cĂ©rĂ©monie dramatique appelĂ©e acte de foi.
  • Document d’expulsion, 1492. Le , les jurĂ©s de GĂ©rone reçurent notification de l'ordonnance royale dictant que tous les juifs refusant de se convertir quittent la ville avant le de la mĂŞme annĂ©e, pour ne plus jamais y revenir. Avec cet Ă©dit, consignĂ© au Registre des accords de la mairie, plus de six siècles d’une fructueuse histoire commune se refermaient.

Galerie d'images

Notes et références

  1. Generalitat de Catalunya, Agència Catalana del Patrimoni, « Ecomuseu-Farinera de Castelló d'Empúries · Visitmuseum · Catalonia museums », sur visitmuseum.gencat.cat (consulté le )

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.