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Musée d'Orbigny Bernon

Le musée d'Orbigny Bernon était un musée d'art décoratif et d'histoire locale situé à La Rochelle, en Charente-Maritime. Fermé depuis , il sera reconverti pour accueillir les services culturels de la ville. Les collections ont été transférées au musée des beaux-arts de La Rochelle.

Musée d'Orbigny Bernon
Informations générales
Ouverture
Visiteurs par an
7 354 ()
Site web
Collections
Collections
Histoire locale, Arts décoratifs et Art de l'Extrême-Orient
Bâtiment
Architecte
Henri d'Orbigny (en)
Protection
Recensé à l'inventaire général
Localisation
Pays
RĂ©gion
Commune
Adresse
2 rue Saint-CĂ´me
Coordonnées
46° 09′ 39″ N, 1° 09′ 19″ O
Carte

Historique

L’hôtel[1] est construit en 1893 sur les plans de l'architecte Henri d'Orbigny (en) pour Alcide d'Orbigny-Bernon (1835–1907), négociant et fondateur de la Compagnie de navigation d’Orbigny, qui s’enrichit grâce au commerce maritime, secteur d’activité privilégié à La Rochelle. De 1893 à 1905, il devient maire de la ville et président de la Chambre de commerce de 1891 à 1906. La construction de cet hôtel particulier témoigne d’une véritable réussite professionnelle et sociale. Le plan en U de ce bâtiment reprend le modèle établi en France depuis le XVIIIe siècle pour les hôtels particuliers. À la mort de son mari, Madame d’Orbigny-Bernon lègue l’hôtel à la ville. La municipalité, consciente de la valeur architecturale et historique de la demeure, décide d’y établir un musée installé par Gaston Périer, G. Musset et L. Giraudeau et inauguré le 18 décembre 1921. L’hôtel, témoin de l’architecture civile privée rochelaise du XIXe siècle, devient sujet de valorisation patrimoniale. Sa transformation en musée permet de le conserver et de le rendre accessible à tous tandis qu’il offre un espace d’accueil original pour des œuvres d’art[2].

Après cinq ans de soins intensif, on procède en 2007 à l'abattage du châtaignier (âge estimé à 170 ans) qui se situait dans la cour du musée[3].

Le musée a réalisé une exposition retraçant Le Grand Siège et qui a été présentée du au [4].

Le musée a réalisé une exposition "D'or et de Nacre", du au [5]. Le Cabinet portatif a notamment été présenté[6]. De forme carré, muni de tiroirs, en bois laqué incrusté d'or et d'ivoire, datant de 1640 environ, (époque d'Edo), le cabinet portatif était la star de l'exposition temporaire consacrée aux laques japonais.

Un projet de lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale est en préparation, avec l'aide des associations. Ce projet serait réalisé dans la salle des Anciens Combattants du musée, qui sera réhabilitée pour accueillir ce futur lieu de mémoire[7].

Le musée est fermé en et accueillera les services de la mairie, en manque de place de prestige[8]. Les collections ont été transférées au Musée des beaux-arts de La Rochelle[9].

Description

Le musée expose dans un hôtel du XIXe siècle de style néo-Renaissance. L’hôtel d’Orbigny-Bernon reste singulier car bien que l’on y retrouve une cour d’un côté et un jardin de l’autre, le corps central ou logis n’est pas disposé dans l’axe de la porte cochère comme c’est le cas traditionnellement. Ici, l’aile principale se trouve à droite de la porte cochère et non pas entre les ailes de dépendances qui sont disposées sur le côté droit du logis. On retrouve par ailleurs ce schéma dans les hôtels particuliers parisiens. Le corps de logis est relié à l’aile centrale par une tour d’angle. Cette aile reprend la même élévation à trois niveaux (rez-de-chaussée, étage, combles) que le logis mais sur la moitié de sa longueur seulement car la seconde moitié ne se compose plus que d’un rez-de-chaussée et d’un niveau de combles. Les dépendances abritaient remise et écurie. L’élévation moins imposante de cette partie de la demeure s’explique donc par sa fonction secondaire et par le fait qu’elle était occupée par les domestiques. La porte d’entrée se distingue par son décor. Cet élément identifie clairement la façade principale par laquelle les invités entrent dans l’hôtel. C’est d’ailleurs par-là que les visiteurs entrent aujourd’hui dans le musée.

L’accès à cette porte se fait par un escalier entouré de deux petites colonnes supportant des sculptures. La porte est couronnée d’un fronton gravé des initiales du propriétaire et supporté par deux pilastres placés de part et d’autre de la porte. L’entrée gagne ainsi la majesté d’un hôtel particulier et indique l’importance de son propriétaire. Les fenêtres du dernier étage sont également couronnées d’un fronton dont le but est de magnifier l’édifice et d’en accentuer la composition verticale déjà appuyée pour la tourelle d’angle. Ce niveau se termine par un toit en ardoises où on distingue des lucarnes qui donnent sous les combles. La façade côté jardin, toujours aussi sobre, reprend l’élévation de la façade sur cour. On y trouve par ailleurs une référence passéiste aux châteaux de la fin XVIe siècle - début XVIIIe siècle, particulièrement perceptible dans la partie de gauche placée en avant corps[2].

Collections

Sur quatre niveaux, le musée comprend :

  • au sous-sol - une prĂ©sentation lapidaire permet de dĂ©couvrir l’important tombeau dit de Laleu du XIIe siècle, d’autres belles pierres tombales et des vestiges de l’urbanisme du XVIIIe siècle. Le niveau comprend Ă©galement une grande diversitĂ© de pierres sculptĂ©es, datant de l'AntiquitĂ©, du Moyen Ă‚ge, de la Renaissance et des Temps modernes : statues, fragments d'architecture, pierres funĂ©raires, etc. Une grande partie de ces lapidaires ont Ă©tĂ© trouvĂ©s lors de chantiers de fouille, de destruction ou de restauration de bâtiments rochelais et des alentours, Ă  la fin du XIXe siècle.
Sarcophage mérovingien
Pierre COURTILLEAU, Entrée de Louis XIII à La Rochelle le , La Rochelle avant 1658
  • au rez-de-chaussĂ©e - les grandes pages de l'histoire rochelaise avec de nombreux plans (dessins et gravures avec plaques de cuivre). On retrouve notamment le siège de 1573 et celui de siège de 1627-1628 avec le cĂ©lèbre tableau d'Henri-Paul Motte. Il comporte des peintures et gravures Ă©voquant la prospĂ©ritĂ© de La Rochelle au XVIIIe siècle, l'enthousiasme populaire de la RĂ©volution et l'histoire locale du XIXe siècle. Une salle est consacrĂ© Ă  la Seconde Guerre mondiale Ă  La Rochelle et l'Ă©pisode de la poche de La Rochelle. On peut noter une tapisserie, fabriquĂ©e Ă  la manufacture royale des Gobelins aux armes de la France. Louis XIV en fit don Ă  la ville de La Rochelle au XVIIe siècle.
Le siège de La Rochelle avec Richelieu par Henri-Paul Motte, 1881.
  • au 1er Ă©tage - des vestiges du patrimoine architectural rochelais, les arts du feu avec une collection de faĂŻence (La Rochelle, Strasbourg, Rouen, Moustiers, Marseille…), de cĂ©ramique et de porcelaine. Les saladiers de « L’Arbre d’amour » et les faĂŻences patronymiques en sont un des fleurons ainsi que les vases de l’apothicairerie de l’hĂ´pital Aufredy, prĂ©sentĂ©s dans leurs belles armoires du XVIIIe siècle. Quelques pièces exceptionnelles de terre cuite, comme la fontaine de table aux armes des Gouffier, complètent le panorama de la cĂ©ramique. Il comporte Ă©galement divers objets du quotidien comme des pièces de monnaie.
Faïence rochelaise XVIIIe siècle
Pièce de monnaie.
  • au 2e Ă©tage - les arts d'ExtrĂŞme-Orient (collection de Charles de Chassiron), Chine et Japon. Les collections prĂ©sentent la reconstitution d’une chambre chinoise, des vitrines de cĂ©ramiques et de costumes, l’évocation du Japon fĂ©odal et des samouraĂŻs et des instruments de musique anciens du Sud-Est asiatique.
Collection de Chassiron
  • Le jardin - Le jardin, rĂ©novĂ© en 2009[10], est ouvert gratuitement aux mĂŞmes horaires que le musĂ©e. Il regroupe des vestiges d'anciennes fouilles ou de prĂ©cĂ©dente restauration d'Ă©difices. Ce jardin un peu secret a Ă©tĂ© rĂ©novĂ© dans l'esprit d'un jardin de simples et de plantes mĂ©dicinales et fait Ă©cho Ă  la prĂ©sentation de L'apothicairerie exposĂ©e au 1er Ă©tage du musĂ©e.

Galerie photos

  • Anonyme français ou flamand, Louis XIII recevant les clefs de La Rochelle, XVIIe siècle.
    Anonyme français ou flamand, Louis XIII recevant les clefs de La Rochelle, XVIIe siècle.
  • Dallage de l'hĂ´tel
    Dallage de l'hĂ´tel
  • Vestige du château Vauclair
  • Le Joseph CARMARET II, petite automitrailleuses blindĂ©e, construit Ă  la fin de l'occupation allemande pour participer Ă  la libĂ©ration de la ville de La Rochelle.
    Le Joseph CARMARET II, petite automitrailleuses blindée, construit à la fin de l'occupation allemande pour participer à la libération de la ville de La Rochelle.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Hôtel d'Orbigny - Dossier inventaire », notice no IA17000169, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Le patrimoine architectural rochelais du XIXe siècle - Dossier Pédagogique - voir p11 et 12 [PDF]
  3. « La Rochelle Le Journal, voir page 29 - Décembre 2007 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF]
  4. La Rochelle Le Journal, voir page 15 - DĂ©cembre 2008
  5. D'or et de Nacre
  6. Christiane Poulin, « Les trésors d'Edo à La Rochelle », SUD OUEST,
  7. Frédéric Zabalza, « Témoignages d'un conflit mondial au niveau local », SUD OUEST,
  8. Marie-Claude Aristégui, « Le musée d'Orbigny va fermer en septembre », SUD OUEST,
  9. Les accrochages du Musée des Beaux-Arts : à la découverte d’une belle initiative ! interview d'Annick Notter, conservatrice des Musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle, arttes.org 17 juillet 2014. Consulté le 21 juillet 2014.
  10. La Rochelle Le Journal, voir page 28 - Avril 2009
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