Multitasking
Multitasking est un terme anglophone qui prend sa source dans lâingĂ©nierie informatique, dĂ©signant un type de systĂšme dâexploitation dit multitĂąche, capable de traiter en mĂȘme temps plusieurs programmes informatiques. Il a ensuite Ă©tĂ© dĂ©clinĂ© pour sâappliquer Ă lâhumain, dĂ©signant dĂ©sormais le fait de pratiquer plusieurs activitĂ©s en mĂȘme temps et plus prĂ©cisĂ©ment dâutiliser plusieurs moyens de communication de maniĂšre simultanĂ©e.
Le multitasking est un phénomÚne de société récent qui tend à se banaliser grùce au développement des outils de communication toujours plus nombreux, plus performants et de plus en plus interconnectés. Dans le monde du travail, il a d'abord été associé à la recherche d'une augmentation de la productivité[1]. Aujourd'hui, le multitasking est pratiqué pour différentes raisons : il peut relever d'une nécessité d'ordre professionnel, mais aussi du loisir. Ainsi, il touche des catégories de personnes trÚs diverses.
Cette tendance a suscité beaucoup de commentaires, provoquant des avis trÚs partagés. De nombreuses questions restent en effet en suspens quant à ses conséquences à court et à long terme, tant sur le plan physique que psychologique.
Ce phĂ©nomĂšne tĂ©moigne d'une rĂ©alitĂ© probante qui pose la question de l'omniprĂ©sence de la technologie dans notre quotidien. Pourtant certains spĂ©cialistes s'attachent Ă dĂ©montrer qu'il est techniquement impossible d'ĂȘtre concentrĂ© sur plusieurs activitĂ©s en mĂȘme temps, alors que d'autres soutiennent que le multitasking n'est que l'Ă©volution de notre hĂ©ritage biologique.
En dĂ©finition, le terme multitasking est un terme complexe, car il concerne des domaines oĂč la connaissance humaine a des limites, Ă savoir les sciences cognitives, la psychologie, ou encore la mĂ©decine.
DĂ©finition
Ătymologie
Il est composé du mot multi du latin multus qui signifie nombreux, divers, du mot task qui signifie tùche en anglais et du gérondif ing qui signifie qu'il s'agit d'une action.
Une aptitude anthropologique
Les origines du multitasking sont discutĂ©es. Le mot « multitĂąche » aurait Ă©tĂ© utilisĂ© pour la premiĂšre fois dans les sections « compĂ©tences » des curriculum vitĂŠ des employĂ©s de bureau, afin de se dĂ©finir eux-mĂȘmes comme plus performants[2].
Le terme apparaĂźt avec le dĂ©veloppement des technologies de l'information et de la communication, plus communĂ©ment appelĂ©es TIC[3], et de lâĂ©volution de notre mode de vie qui tend Ă dĂ©velopper ses capacitĂ©s de concentration, comme lâaffirme Serge Tisseron, psychanalyste français. Il explique que nous ne faisons plus seulement deux choses Ă la fois, mais trois Ă quatre « tĂąches » et que les TIC ont simplement permis dâaccroĂźtre ce phĂ©nomĂšne, en sĂ©duisant notre cerveau par leur originalitĂ©.
Cependant les recherches menĂ©es par Monica Smith[4], anthropologue et professeur Ă lâUCLA (University of California, Los Angeles), indiquent que le multitasking ne date pas dâhier. Dans son ouvrage A Prehistory of Ordinary People[5], elle soutient que le multitasking Ă©tait dĂ©jĂ pratiquĂ© par nos ancĂȘtres. Elle avance mĂȘme quâil serait le propre de lâhomme. Son analyse rĂ©vĂšle Ă©galement que le dĂ©veloppement des civilisations et les innovations techniques nâont fait quâajouter des degrĂ©s de complexitĂ© Ă lâinteraction sociale.
DâaprĂšs William James, lâhomme est naturellement enclin Ă rechercher la nouveautĂ©, il Ă©prouve le besoin perpĂ©tuel de s'intĂ©resser Ă ce qui est nouveau, inattendu, surprenant et spontanĂ©. Le cerveau humain nâarrive pas Ă se concentrer longtemps sur une seule chose, car il a faim de variĂ©tĂ©, dâaventure et dâinconnu.
Le rĂŽle de la technologie
Pour Alexandre Lacroix, rĂ©dacteur en chef de Philosophie Magazine, la mise Ă disposition dâoutils de communication toujours plus performants est une des causes du dĂ©veloppement du multitasking[6]. Il affirme que l'expansion du multitasking se justifie moins par un hĂ©donisme croissant que par l'action des nouveaux mĂ©dias qui, utilisĂ©s en parallĂšle, nous donnent lâimpression de pouvoir faire plus de choses en moins de temps.
Une autre cause du multitasking est la recherche perpĂ©tuelle de nouveautĂ©[7]. Le psychologue et penseur amĂ©ricain Burrhus F. Skinner explique que notre cerveau est enclin Ă chercher ce quâil nomme des « rĂ©compenses » tel quâun e-mail ou un tweet, et quâInternet est le lieu idĂ©al pour les obtenir quotidiennement.
Formes
David Meyer, directeur du Laboratoire Cerveau Cognition et Action Ă lâuniversitĂ© du Michigan met en Ă©vidence que les tĂąches qui font lâobjet du multitasking sont le plus souvent ce quâil appelle des "micro-tĂąches" car elles ne requiĂšrent que peu de concentration[8]. Dâautres recherches montrent quâil y a corrĂ©lation entre performance et stimulation. Une dose mesurĂ©e de chaque tĂąche nous rendrait plus productif, tandis quâune trop forte proportion serait stressante et entrainerait une chute de lâattention, car le cerveau nĂ©cessite un temps de rĂ©cupĂ©ration afin de consolider pensĂ©es et souvenirs. Selon lui, le multitasking nâest possible quâavec des tĂąches qui ne se concurrencent pas. Il distingue trois types de tĂąches : visuelles, manuelles et verbales. Le cerveau traite les types dâinformation par des modes diffĂ©rents selon les capacitĂ©s quâil mobilise (canal de la langue, visuel, auditif) chacun des processus ne pouvant traiter quâun flux dâinformation Ă la fois. Si le canal est surchargĂ© le cerveau devient inefficace et sujet Ă lâerreur. Câest pour cela que tĂ©lĂ©phoner au volant peut entraĂźner des perturbations de perception. Les interruptions et les distractions liĂ©es au multitasking ralentissent nos actions et vont de surcroit augmenter le taux dâerreur : pour David Meyer, la distraction est une Ă©pidĂ©mie cognitive, quâil compare aux effets invisibles mais bien rĂ©els de la cigarette sur nos poumons.
Personnes concernées
Serge Tisseron indique que ce phĂ©nomĂšne sâobserve principalement chez les jeunes : les 15-25 ans sont selon lui plus enclins Ă utiliser les TIC , quâil dĂ©crit comme facteur principal du multitasking[3]. Il justifie lâutilisation simultanĂ©e de plusieurs TIC par la multiplicitĂ© dâexpĂ©riences quâils proposent, ainsi les jeunes peuvent satisfaire leur soif de dĂ©couverte.
Par ailleurs, une Ă©tude rĂ©cente menĂ©e par Deloitte dans six pays (BrĂ©sil, Ătats-Unis, Canada, France, Allemagne, Japon) indique que chez les femmes lâusage de TIC serait plus important que chez les hommes. Selon cette Ă©tude, elles sont entre 58 % en Allemagne et 78 % aux Ătats-Unis Ă multiplier les activitĂ©s mĂ©dias simultanĂ©es, bien plus que les hommes, notamment en France (62 % contre 46 %)[9].
Les archives de presse russes, europĂ©ennes, latino-amĂ©ricaines et amĂ©ricaines ont publiĂ© en 2006 un article du Temps[10] qui traite de la consommation croissante de mĂ©dias par les adolescents de maniĂšre simultanĂ©e, stimulĂ©s par lâattrait des nouvelles technologies. Lâauteur de lâarticle, Pierre Chambonnet, oriente la rĂ©flexion sur cette inĂ©galitĂ© observĂ©e entre les hommes et les femmes vers les travaux dâHelen Fisher. Lâanthropologue amĂ©ricaine observe en effet que le mode de rĂ©flexion diffĂšre selon le sexe.
Enjeux
Traitement de l'information
Didier Pleux, psychologue clinicien et directeur de lâinstitut RET, sâattache Ă dĂ©finir lâimpact du multitasking sur la concentration[11]. Pour lui le multitasking est synonyme dâabsence de concentration car les nouvelles technologies crĂ©ent une hyperstimulation des sujets, qui rĂ©pondent Ă tous ces stimuli au lieu de se concentrer sur la tĂąche prioritaire. Il ajoute que la phase clĂ© dâentrĂ©e des informations qui correspond au terme âinputâ dans le langage des sciences cognitives, et qui est indispensable Ă tout processus de dĂ©cision, est rendue impossible par le multitasking. Cette phase est la plus importante du traitement de lâinformation. La majoritĂ© des multitaskers sâempressent de formuler un jugement immĂ©diat, ce qui se traduit souvent par des rĂ©ponses hors contexte, des contresens ou encore des informations non prises en compte.
Cette opinion vient souligner la thĂ©orie selon laquelle les donnĂ©es accumulĂ©es lors du multitasking ne peuvent ĂȘtre assimilĂ©es durablement. En tĂ©moigne le phĂ©nomĂšne de surcharge informationnelle, autrement appelĂ©e « infobĂ©sitĂ© » ou en anglais : information overload. Selon lequel la surcharge de la mĂ©moire aurait un impact plus ou moins direct sur notre crĂ©ativitĂ© et notre efficacitĂ© Ă traiter des informations[12]. Un journaliste du New York Magazine, Sam Anderson cherche Ă dĂ©terminer les Ă©ventuels avantages de la surstimulation[7]. Selon lui, la distraction est lâessence de lâattention. Il observe que le lien entre les deux est paradoxal puisque lâattention a besoin de distraction pour se construire, et ajoute que nous Ă©voluons vers un « nouveau nomadisme techno-cognitif. »
Impact sur la concentration
David Allen, auteur amĂ©ricain explique dans son livre Getting Things Done que nous sommes plus efficaces en nous concentrant sur une seule activitĂ© Ă la fois. Il suggĂšre que cela nous rend plus productifs, mais Ă©galement plus dĂ©tendus ce qui engendre un cercle vertueux. Il emploie le terme de boucles ouvertes « Open loop ». Une boucle ouverte est une idĂ©e ou une chose que nous devons faire et qui occupe nos pensĂ©es. Ces boucles consomment notre Ă©nergie et notre attention. Pour rĂ©ussir Ă concentrer toute notre Ă©nergie sur une action Ă la fois sans ĂȘtre perturbĂ©s par dâautres activitĂ©s, il faudrait noter toutes les tĂąches qui nous prĂ©occupent, pour quâelles soient par la suite toutes menĂ©es Ă bien. Nous pourrions donc accĂ©der Ă un Ă©tat dâesprit qui permet de travailler Ă notre potentiel maximum. L'auteur fait rĂ©fĂ©rence Ă un principe important en utilisant l'expression « mind like water » qui serait issue du karatĂ©. Il s'agit d'une mĂ©taphore utilisĂ©e pour expliquer l'impact de la surcharge de tĂąches sur notre esprit ; quand on lance un caillou dans lâeau, lâeau rĂ©agit proportionnellement Ă la taille du caillou et Ă la force avec laquelle il a Ă©tĂ© lancĂ©. Lorsquâun nouveau projet vient sâajouter Ă notre immense listes de choses Ă faire et de projets en cours, on a tendance Ă sur-rĂ©agir, ce qui cause Ă©nervement et stress, ou Ă sous-estimer le temps et les efforts nĂ©cessaires.
En ce qui concerne lâapprentissage, Claudia Koonz professeur Ă l'universitĂ© Duke, dĂ©clare que les Ă©tudiants sont moins tolĂ©rants face Ă la complexitĂ©. Selon elle, ce phĂ©nomĂšne est directement liĂ© au multitasking, car pour compenser une masse trop importante dâinformation, leur mode de rĂ©flexion se simplifie pour aller Ă lâessentiel.
Moins de 3 % de la population pourraient faire plusieurs choses en mĂȘme temps sans subir une baisse de concentration, tandis qu'environ 97 % de la population seraient moins vigilants et perdraient de lâefficacitĂ©[13]. Ces pourcentages sont issus dâun rapport dâĂ©tude menĂ©e par lâuniversitĂ© de lâUtah, dont les professeurs en sciences cognitives David L. Strayer et Jason M.Watson et plusieurs de leurs collaborateurs. LâĂ©tude enregistre les donnĂ©es scientifiques dâun test rĂ©alisĂ© sur de nombreux participants, amenĂ©s Ă conduire en entretenant une conversation tĂ©lĂ©phonique nĂ©cessitant une concentration importante.
Conséquences physiques
Howard Rheingold enseignant et Ă©crivain amĂ©ricain, affirme que le multitasking crĂ©e un stress important [7], en particulier chez les personnes qui sont amenĂ©es Ă le pratiquer sur leur lieu de travail. Lâattention Ă©tant dĂ©mesurĂ©ment sollicitĂ©e, ceci crĂ©e une anxiĂ©tĂ© croissante qui, Ă long terme peut provoquer des modifications cĂ©rĂ©brales.
Les recherches[14] du psychologue amĂ©ricain Russell Poldrack indiquent qu'au moment de leur stockage, les informations supposĂ©es atteindre lâhippocampe rejoignent une zone du cerveau inappropriĂ©e, appelĂ©e le striatum. Cela indique que le systĂšme nerveux fonctionne diffĂ©remment pendant le multitasking, ainsi les informations recueillies sont plus difficilement exploitables car elles nĂ©cessitent un travail plus important de remĂ©morisation[15]. Ce phĂ©nomĂšne peut engendrer un dĂ©sordre psychique, des difficultĂ©s dâintĂ©gration ou encore une forme dâautisme chez les enfants adeptes du multitasking[14].
D'autre part une étude américaine parue dans le Journal of Experimental Psychology[16], montre que cela prend plus de temps de réaliser des calculs compliqués quand ils sont interrompus par d'autres tùches, une perte de 40 % du temps a été observée. L'étude a également démontré que le multitasking a des aspects négatifs sur la santé puisqu'il favorise la libération d'hormones de stress et d'adrénaline.
Enfin Glenn Wilson, psychiatre Ă l'universitĂ© de Londres a dĂ©clarĂ© que l'infomania, c'est-Ă -dire un usage excessif de technologie pourrait affecter la santĂ© mentale des multitaskers. L'institut de psychiatrie de Londres a observĂ© une perte de 10 points de quotient intellectuel sur les personnes en sujettes Ă ĂȘtre en permanence perturbĂ©es par des appels tĂ©lĂ©phoniques ou encore des emails. Ces mĂȘmes personnes subiraient Ă©galement les mĂȘmes symptĂŽmes que les personnes souffrant de troubles du sommeil[17].
Facteur d'Ă©volution
Les avis sont partagĂ©s quant aux effets nĂ©gatifs du multitasking. Plusieurs thĂ©ories scientifiques dĂ©montrent qu'il est un des aspects de notre Ă©volution et permet de nous adapter au monde qui nous entoure. Des chercheurs amĂ©ricains maintiennent que naviguer sur Internet permet de favoriser lâactivitĂ© cĂ©rĂ©brale, notamment en stimulant le cortex prĂ©frontal dorsolatĂ©ral, siĂšge de lâattention sĂ©lective et de lâanalyse intentionnelle[12].
En effet une Ă©tude clinique menĂ©e sur des seniors et publiĂ©e par lâAmerican Journal of Geriatric Psychiatry, dĂ©montre que lâutilisation dâinternet est un bon moyen dâaider notre cerveau Ă se reconfigurer en permanence[12]. Maryse Lassonde, professeur de neuropsychologie Ă l'UniversitĂ© de MontrĂ©al explique que des Ă©tudes en psychologie cognitive rĂ©vĂšlent que le fait dâaccomplir plusieurs choses en mĂȘme temps est contre-productif, surtout si lâon passe d'une tĂąche en cours Ă une nouvelle tĂąche[18]. Selon elle, lâattention est une compĂ©tence qui doit ĂȘtre apprise, pratiquĂ©e et mise en forme, elle doit Ă©voluer si lâon Ă©volue.
Howard Rheingold, prĂ©cise que lâextension technologique de notre esprit et de notre cerveau par les puces Ă©lectroniques et le net a apportĂ© une rĂ©elle puissance Ă des milliards de personnes, mais mĂȘme dans les premiĂšres annĂ©es de cette connexion permanente, cette puissance peut induire en erreur, fasciner et dĂ©tourner ceux qui nâont pas appris et Ă qui lâon nâa jamais enseignĂ© Ă la maĂźtriser car ces outils doivent ĂȘtre mentalement contrĂŽlĂ©s[7].
Un mythe
Le multitasking fait lâobjet dâun dĂ©bat trĂšs controversĂ©, Winifred Gallagher affirme quâil sâagit dâun mythe et quâil nous est impossible de faire deux choses Ă la fois. Pour appuyer sa thĂ©orie, elle explique que pour faire preuve dâattention, il est nĂ©cessaire de choisir entre une tĂąche ou une autre. L'auteure amĂ©ricaine fait rĂ©fĂ©rence Ă un test rĂ©alisĂ© Ă lâUniversitĂ© du Michigan, lors duquel un scanner IRM a Ă©tĂ© effectuĂ© ; le sujet devait traiter une tĂąche banale comprenant une association de chiffres rouges et verts qui requĂ©raient deux types dâanalyses diffĂ©rents. Les scanners IRM, qui mesuraient lâactivitĂ© du cerveau, ont rĂ©vĂ©lĂ© que le cerveau faisait une pause au moment de passer dâune tĂąche Ă lâautre. Ce qui a amenĂ© les scientifiques Ă conclure que le multitasking consiste seulement Ă alterner rapidement plusieurs tĂąches.
Penser que nous sommes plus efficaces en faisant plusieurs choses Ă la fois est une erreur. Les scientifiques le confirment : selon Earl Miller, neurologue au Massachusetts Institute of Technology, notre cerveau ne sait faire qu'une seule chose Ă la fois. Ces tests rĂ©vĂšlent que lorsque nous sommes face Ă une multitude de stimulants, seulement un ou deux retiennent notre attention. De plus lorsque nous essayons de nous concentrer sur deux choses au mĂȘme moment, le cerveau se trouve surchargĂ©[19].
Citations
Publius Syrus a dit : « Qui fait, en se hĂątant, deux choses Ă la fois ne fait bien ni lâune ni lâautre. »
Vers 1740, Lord Chesterfield offrait dans une lettre ce conseil Ă son fils : « Il y a assez de temps pour tout faire au cours d'une journĂ©e, si tu ne fais qu'une chose Ă la fois, mais il n'y a pas assez de temps dans une annĂ©e entiĂšre pour tout faire si tu fais deux choses en mĂȘme temps[20]. »
Références
- (en) Lindbeck A. et Snower D., Multitask Learning and the Reorganization of Work: From Tayloristic to Holistic Organization, Journal of Labor Economics, 18 (3), , p. 353-375. (lire en ligne)
- D'aprĂšs (en) Christine Rosen, « The Myth of Multitasking », The New Atlantis, no 20,â , p. 105-110 (lire en ligne)
- Cf. l'interview de Serge Serge Tisseron, « Les jeunes vivent plusieurs vies », sur Observatoire Pages jaunes,
- Cf. (en) Kate Parkinson-Morgan, « Anthropology professor Monica Smith investigates multitasking as ancient ability in new book », Daily Bruin, UCLA, no janvier,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- Alexandre Lacroix, « Menace sur les pauses-cafĂ© », Philosophie Magazine, no 57,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Cf. Hubert Guillaud, « Sommes-nous multitùches ? - Peut-on mesurer les bénéfices de la distraction ? », sur Internet Actu, (consulté le )
- « Professor David E. Meyer's Home Page », sur umich.edu (consulté le ).
- Offremedia.com Pour Le Jdn, « Les femmes sont adeptes du multi-tasking média », sur journaldunet.com, JDN, (consulté le ).
- « 400 Bad request », sur pressmon.com via Wikiwix (consulté le ).
- Etienne Gless, « Pour en finir avec le multitasking, débranchez ! », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
- http://www.cles.com/dossiers-thematiques/autres-regards/notre-cerveau-se-demuscle/article/de-l-infobesite-au-multi-tasking
- http://www.psych.utah.edu/lab/appliedcognition/publications/distractionmultitasking.pdf
- (en) « Russell Poldrack : Multi-Tasking Adversely Affects the Brain's Learning Systems », sur ucla.edu via Wikiwix (consulté le ).
- « Multi-tasking Adversely Affects Brain's Learning, UCLA Psychologists Report », sur ScienceDaily (consulté le ).
- http://www.apa.org/monitor/oct01/multitask.aspx
- « UK - 'Infomania' worse than marijuana », sur bbc.co.uk (consulté le ).
- « Désautels le dimanche », sur radio-canada.ca (consulté le ).
- By John Naish, « Is multi-tasking bad for your brain? Experts reveal the hidden perils of juggling too many jobs », sur Daily Mail (consulté le ).
- http://www.thenewatlantis.com/docLib/20080605_TNA20Rosen.pdf
Articles connexes
- Nomadisme numérique
- Infobésité
- Enfant du numérique
- Informatique : SystĂšme d'exploitation multitĂąche .
- Multiboxing
Bibliographie
- David Allen, Gettings Things Done, Ă©d. Penguin, 2002
- Monica Smith, A Prehistory of Ordinary People Ă©d. University of Arizona Press, October 2010
- Alexandre Lacroix, Philosophie Magazine article l'homme débordé,
- Rheingold Howard, Les Communautés virtuelles, éd. Addison-Wesley France, 1995