Muhsin al-Barazi
Muhsin al-Barazi (en arabe : محسن البرازي), né en 1904 à Hama et mort fusillé le à Damas, est un avocat et homme politique syrien[1].
Biographie
Issu d'une importante famille kurde, il étudie en droit à Paris (1930) et enseigne le droit à l'université de Damas. En 1933, il fait partie des fondateurs de la Ligue d'action nationaliste, un parti nationaliste visant à obtenir le retrait des puissances coloniales européennes de Syrie[1].
D'avril à , il est ministre de l'Éducation dans le premier gouvernement de Khalid al-Azm. En 1943, il devient l'assistant personnel du président Choukri al-Kouatli. En 1946, après l'indépendance de la Syrie, il est le plus proche conseiller du président[1].
En , lorsque le gouvernement est renversé par le coup d'État mené par le chef d'état-major Husni al-Zaim, il est le seul proche de al-Quwatli à conserver son poste et devient conseiller personnel de al-Zaim. En juillet, il est nommé premier ministre[1].
À ce poste, il fait jouer ses relations dans les pays arabes proches pour conforter le régime de al-Zaim. Il mène aussi des négociations secrètes avec Israël dans le but de conclure un traité de paix entre les deux pays[1].
Il négocie aussi avec le premier ministre libanais Riad El Solh et lui livre Antoun Saadé, fondateur du Parti social nationaliste syrien (PSNS), pour y être exécuté. En échange, le Liban accepte de soutenir le régime d'al-Zaim et de signer un accord économique avec la Syrie[1].
L'exécution d'Antoun Saadé conduit le colonel Sami al-Hinnawi à renverser al-Zaim le . Al-Zaim et al-Barazi sont arrêtés et fusillés le jour même[2].