Mugan
Sekin Mugan-Qaghan[1] ((vieux turc : đ°ąđ°đ°Žđ°Łđ°Žđ°đ°Ł, chinois : æšæćŻæ± ; pinyin : , rĂšgne 553-572) est le second fils de Bumin et le troisiĂšme Khagan des KöktĂŒrks[2] connus sous le nom de Tujue en chinois (çȘć„ pinyin tĂșjuĂ©[3]). Il Ă©tend l'empire des KöktĂŒrks jusqu'aux frontiĂšres de celui des Hua (ShvetahĆ«na, Huns blancs ou Hephthalites).
Khagan Khaganat turc | |
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- | |
Issik Qaghan (en) Taspar Qaghan (en) | |
Khan |
DĂ©cĂšs | |
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Nom dans la langue maternelle |
đ°ąđ°đ°Žđ°Łđ°Žđ°đ°Ł |
Activité | |
PĂšre | |
Enfants |
Biographie
Ă la mort de Bumin en 552, son fils aĂźnĂ© K'o-lo (Kuo-lo, Kara / Qara ?) ne rĂšgne que quelques mois[4]. Son second fils, Mugan lui succĂšde alors avec le titre impĂ©rial dans la partie orientale de lâempire, câest-Ă -dire la Mongolie Ă lâorigine du khanat des KöktĂŒrks. Le frĂšre cadet de Bumin, IstĂ€mi (en turc) reçoit, avec le titre de yabghu, la Dzoungarie, le pays de lâIrtych et de lâImil[5], les bassins du Youldouz[6], de lâIli, du Chu et du Talas (552-575)[7] - [8]. Ainsi sont constituĂ©s dans leur physionomie dĂ©finitive les deux royaumes turcs du haut Moyen Ăge : le khanat des KöktĂŒrks orientaux, fondĂ© par le qaghan Mugan en Mongolie, avec au centre le futur Karakorum sur le haut Orkhon, et le khanat des KöktĂŒrks occidentaux sur lâIli et dans le Turkestan occidental, avec campement dâĂ©tĂ© sur le haut Youldouz, au nord de Karachahr et de Kucha, et campement dâhiver sur les bords de lâYssyk Koul ou dans la vallĂ©e du Talas[9].
Le rĂšgne (553-572)
Pendant son rĂšgne, Mugan nâa guĂšre dâadversaires. DĂšs 560, il abat la horde mongole des Khitans[10]. Dans la Chine du nord, lâempereur Wudi (en) de la dynastie des Zhou du Nord[11] de Chang'an[12] demande la main de la fille de Mugan. Ce dernier arbitre les rivalitĂ©s entre les deux royaumes issus de la division de lâempire des Wei du Nord[13] (vers 565).
Mort de Mugan
En 572, Mugan meurt, son frĂšre Taspar (en)[14], troisiĂšme fils de Bumin, lui succĂšde.
Mais la rivalitĂ© des deux empires turcs, qui dominent jusqu'alors la moitiĂ© de lâAsie, depuis la Mandchourie jusquâau Khorasan cause leur perte. Taspar est le dernier Ă ĂȘtre reconnu comme qaghan par les yabghu des KĂŽktĂŒrk occidentaux[15].
Notes et références
- Sekin Mugan-Qaghan est Ă©galement orthographiĂ© connu comme Muqan, Muhan, Mohan, Mukan, Mukhan, Mokhan, Sijin, Muchu Qaghan, Bek Khan, etc. Dans son livre « op. cit. », RenĂ© Grousset lâappelle Mou-han dâaprĂšs son nom chinois.
Le site web « ĂztĂŒrkler » lâĂ©crit Mu-kan en turc, WikipĂ©dia en turc l'appelle Mukan KaÄan.
Dans Op. cit. (lire en ligne), p. 10 (.pdf), Stanislas Julien Ă©crit : « AprĂšs la mort de Kho-lo, son frĂšre cadet, Sse-kin, lui succĂ©da et reçut le nom de Mo-han-khan. Sse-kin sâappelait aussi Yen-tou. Il avait un air extraordinaire... Il Ă©tait dâun naturel dur et cruel, et ne sâoccupait que de combats. » - KöktĂŒrks en turc : Gök-TĂŒrk, pl. Gök-TĂŒrkler.
- Tujue Ă©crit Tâou-kiue dans RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), « Le haut Moyen Age : Tâou-kiue, Ouigour et Kâi-tan. », p. 119-189 (.pdf)
- (en) D. Sinor, S. G. Klyashtorny, op. cit., vol. 3. The crossroads of civilizations : A.D. 250 to 750 (lire en ligne), chap. 14 (« The TĂŒrk Empire »), p. 322 (.pdf)
- Imil ou Emel fleuve tributaire du lac Ala-Koul situĂ© au Kazakhstan et sâĂ©coulant au sud de Tacheng.
- Bassin du Youldouz : région arrosée par la riviÚre Kaïdu He (en) qui se jette dans le lac Bosten.
- (en) « The Establishment of the Gok-Turks State (552) », sur ĂztĂŒrkler
- RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), « Le haut Moyen Age : Tâou-kiue, Ouigour et Kâi-tan. », p. 121 (.pdf)
- RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), « Le haut Moyen Age : Tâou-kiue, Ouigour et Kâi-tan. », p. 122 (.pdf)
- Khitan Ă©crit Kâi-tan dans RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), p. 119 (.pdf)
- Zhou du Nord appelĂ©s Pei-Tcheou (ććš, pinyin : bÄi zhĆu) dans RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), p. 123 (.pdf)
- Chang'an Ă©crit Tchâang-ngan dans RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), p. 123 (.pdf)
- Wei du Nord Ă©crit Tâo-pa (pinyin : Tuoba) dans RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), p. 123 (.pdf)
- Taspar ou Tuobo Ă©crit Tâo-po dans RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), p. 128 (.pdf)
- RenĂ© Grousset, Op. cit. (lire en ligne), « Le haut Moyen Age : Tâou-kiue, Ouigour et Kâi-tan. », p. 129 (.pdf)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) « The Gok-Turks Khans », sur ĂztĂŒrkler
- (de) Michael Weiers, « Kök-TĂŒrken », sur Zentralasienforschung (recherche sur l'Asie Centrale)
Bibliographie
- René Grousset, L'empire des steppes. Attila, Gengis-khan, Tamerlan, Paris, Payot, coll. « Regard De L'histoire », (1re éd. 1938), 620 p. (ISBN 2-228-88130-9, présentation en ligne, lire en ligne)
- (en) D. Sinor, S. G. Klyashtorny (dir.), History of civilizations of Central Asia, vol. 3. The crossroads of civilizations : A.D. 250 to 750, UNESCO Publishing, 569 p. (ISBN 978-9231-03211-0, lire en ligne), chap. 14 (« The TĂŒrk Empire »), p. 317-337 (.pdf)
- Jean-Paul Roux, Histoire des Turcs, Fayard, , 389 p. (ISBN 978-2-213-60672-9)
- Stanislas Julien, Documents historiques sur les Tou-kioue (Turcs), (lire en ligne)