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Mouvement populaire du 13-Mai

Le Mouvement populaire du 13-Mai, dit le MP-13, était un parti politique français du début de la Cinquième République.

Mouvement populaire du 13-Mai
Histoire
Fondation
Dissolution
Cadre
Type
Pays

Historique

Le symbole du cœur vendéen adopté par MP-13[1]

FondĂ© en juin 1958 par le gĂ©nĂ©ral Lionel-Max Chassin, il faisait, comme son nom l'indique, Ă  la suite des Ă©vĂ©nements d'Alger du de la mĂŞme annĂ©e. Il visait par cette rĂ©fĂ©rence le « refus de l'abandon d'une terre française » et « la volontĂ© d'en finir avec un rĂ©gime incapable » et, surtout, de mettre fin aux actions terroristes du FLN. Bien que de nombreux militants fussent rĂ©solument antigaullistes, ils ne constituaient toutefois pas une majoritĂ© consĂ©quente. Aussi, le mouvement n'Ă©mit pas de consigne de vote pour le rĂ©fĂ©rendum de 1958 car le mouvement fut divisĂ© entre partisans du « oui Â» et partisans du « non Â». La majoritĂ©, cependant, entraĂ®nĂ©e par Robert Martel, Ă©tait hostile au gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Martel Ă©crit d'ailleurs au gĂ©nĂ©ral Massu : « Je me refuse dĂ©sormais Ă  cautionner ce rĂ©gime des Sans-Dieu, source de la perversion qui nous dĂ©sagrège, et j'ai l'honneur de vous donner ma dĂ©mission du ComitĂ© de salut public du (...) et vous adjure de croire qu'en disant Non au rĂ©fĂ©rendum, nous dirons Oui Ă  la vocation de la France, Oui Ă  son empire et Oui Ă  sa glorieuse ArmĂ©e[2]. Â»

Lors du premier Congrès du mouvement, qui se dĂ©roule au mois de septembre, le mouvement fusionne avec l'Union française nord-africaine (UFNA), crĂ©Ă©e en 1955 et dirigĂ© par Robert Martel (1921-1997), viticulteur algĂ©rien contre-rĂ©volutionnaire, surnommĂ© « le Chouan de la Mitidja ». Ce dernier succède d'ailleurs Ă  la tĂŞte du mouvement Ă  Lionel-Max Chassin, qui venait de quitter l'action politique. C'est Ă©galement Ă  cette occasion que l'on dĂ©cide de l'emblème du mouvement : un cĹ“ur surmontĂ© d'une croix, sur le modèle de celle du père de Foucauld. Le mouvement compte alors près de 22 000 membres (17 000 en AlgĂ©rie, 5 000 en mĂ©tropole, dont la plupart sont des rapatriĂ©s). Au conseil national, on compte Joseph Bilger, ancien rĂ©gionaliste alsacien), et l'avocat Roger Girard et le docteur Martin, anciens cagoulards. Parmi les membres les plus en vue du mouvement, on peut citer : Lucien Ressort, dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la propagande, Dominique Venner, Pierre Sidos, Pierre de Villemarest, Michel de Sablet, Maurice Crespin (ancien de l'UFNA), ou encore Paul Chevallet (ancien membre de l'UDCA). Il disposait d'ailleurs d'un journal, Salut public de l'AlgĂ©rie française.

Martel est un « ultra Â» de l'AlgĂ©rie française. Il dĂ©clara en 1959 : « Notre serment sera tenu, mĂŞme si nous devons avoir recours Ă  la solution du dĂ©sespoir. C'est un droit de lĂ©gitime dĂ©fense que nous accorde le prĂ©ambule de la Constitution. Notre complot est public. Il a pour nom : ici la France[3]. Â» Il se joint d'ailleurs Ă  Ortiz et Lagaillarde, lors de la semaine des barricades de .

Malgré ses débuts encourageants, le mouvement est rapidement un échec : en 1960, Robert Martel, Henri Martin et Maurice Crespin sont frappés d'un arrêté d'un ministre de l'Algérie. Robert Martel et trois autres dirigeants doivent entrer en clandestinité, et le mouvement tombe dans l'oubli. On retrouve la plupart de ses membres parmi les fondateurs de l'OAS.

Notes et références

  1. (en) Rémond, René., The right wing in France from 1815 to De Gaulle., Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1971, ©1969, 465 p. (ISBN 0-8122-7490-3 et 9780812274905, OCLC 702928510, lire en ligne), p350
  2. Cité in Coston Henry ( dir), Partis, journaux et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, op. cit., p. 218-219
  3. Ibid., p. 219

Annexes

Sources

  • Claude Mouton-Raimbault, La ContrerĂ©volution en AlgĂ©rie - sous-titre : « Le combat de Robert Martel et de ses amis », Diffusion de la PensĂ©e Française, 1972, 675 pages.
  • Anne-Marie Duranton-Crabol, Le Temps de l'OAS, Éditions Complexe, 1995, p. 306.
  • Henry Coston, Dictionnaire de la politique française, Tome 1, La Librairie française, 1967, p. 730–731.
  • Henry Coston (dir.), Partis, journaux et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, Lectures françaises, , p. 217-221
  • Francis Bergeron et Philippe Bilgier, De Le Pen Ă  Le Pen. Une histoire des nationaux et des nationalistes sous la Ve RĂ©publique, Dominique Martin Morin, 1986, p. 21–23.

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