Mouvement d'éducation socialiste
Le Mouvement d'éducation socialiste regroupe plusieurs « mouvements répressifs » qui sont engagés entre 1962 et 1965 dans la république populaire de Chine. Des chercheurs chinois ont souligné que le mouvement avait fait au moins 77 560 morts et 5 327 350 personnes étaient persécutées[1] - [2].
Le président Liu Shaoqi refuse de soutenir Mao, lors du Mouvement d'éducation socialiste, destiné à relancer le mouvement révolutionnaire. Les deux dirigeants vont alors s'affronter, et ce de façon ouverte dès le début de la révolution culturelle[3].
Selon le sinologue Jean-Luc Domenach, il s'agit essentiellement de l'épuration de « l'appareil rural ». Cette campagne vise tous les cadres, qui lors de la relative libéralisation des années 1960-1962, se seraient rendus coupables de malversation ou auraient adopté un positionnement jugé trop moderniste. Jean-Luc Domenach indique qu'un million de cadres auraient été épurés[4].
Voir aussi
- Liste de massacres en Chine
- Histoire de la république populaire de Chine
- Réforme agraire chinoise (1949-1953)
- Campagne pour réprimer les contre-révolutionnaires (1950-1953)
- Campagnes des trois anti et des cinq anti (1951-1952)
- Mouvement Sufan (1955-1957)
- Campagne anti-droitiste (1957-1958) et Campagne des Cent Fleurs (1956-1957)
- Grand Bond en avant (1958-1961), Conférence de Lu Shan (1959) et Grande famine en Chine (1959-1961)
- Conférence des 7000 cadres (1962)
- Mouvement d'éducation socialiste (1963-1965)
- Révolution culturelle (1966-1976)
- Boluan Fanzheng
- Réforme et ouverture
Références
- (zh) 杨继绳, 天地翻覆: 中国文化大革命历史, 天地图书, (lire en ligne)
- (zh) Song, « 被掩藏的历史:刘少奇对“文革”的独特贡献 », Modern China Studies (consulté le )
- Marie-Claire Bergère La République populaire de Chine de 1949 à nos jours Paris, Armand Colin, Pages 234 ET 235
- Jean-Luc Domenach, Chine : l'archipel oublié, Édition Fayard (1992), page 254