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Mounana

Mounana est une ville du Gabon dans la province du Haut-OgoouĂ©. Sa population s'Ă©levait Ă  11 443 habitants en 2010[1].

Mounana
Administration
Pays Drapeau du Gabon Gabon
Province Haut-Ogooué
DĂ©mographie
Population 17 443 hab. (2017)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 1° 26â€Č sud, 13° 06â€Č est
Localisation
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Mounana
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Mounana

    Mine d'uranium

    Minerai d’uranium

    La ville est un centre industriel majeur pour l'exploitation miniĂšre de l'uranium[2].

    Des analyses des sols ont Ă©tĂ© effectuĂ©es par le CEA (en fait son bras industriel qui devint plus tard la Cogema). Elles permirent la dĂ©couverte d’uranium dans cette rĂ©gion en 1956. Les mines sont ouvertes, gĂ©rĂ©es par la Compagnie des mines d'uranium de Franceville (COMUF). AprĂšs son indĂ©pendance, en 1960, l’État du Gabon reçut une petite partie des bĂ©nĂ©fices de la compagnie.

    Le , l’usine chimique de Mounana entre en service[3]. La mine de Mounana est exploitĂ©e jusqu'en 1999. Durant la durĂ©e de l'exploitation Ă  Mounana, les ouvriers gabonais portent des badges dosimĂštres, sans ĂȘtre informĂ© des rĂ©sultats. L'Ă©pidĂ©miologie reste empirique et fondĂ©e sur des rĂ©cits ponctuels[4].

    Pendant quarante ans, la France a extrait au total plus de 26 000 tonnes d’uranium dans cette partie du Gabon. L’uranium fut utilisĂ© pour alimenter des centrales nuclĂ©aires en Europe et au Japon. Aujourd’hui, les ressources sont jugĂ©es Ă©conomiquement non rentables.

    En 2005, l'ONG MĂ©decins du Monde mĂšne une enquĂȘte Ă  Mounana. Parmi les travailleurs gabonais, plus de la moitiĂ© disent souffrir de problĂšmes pulmonaires, certains avec des pathologies associĂ©es (cardio-vasculaires, dermatologiques). En 2007, cette ONG se rend Ă  Paris accompagnĂ©e d'anciens travailleurs gabonais et expatriĂ©s du site pour dĂ©noncer l'«existence d'un risque sanitaire connu», l'«absence coupable d'information sur ces risques», et le «maintien volontaire dans l'ignorance», de la plupart des salariĂ©s du site gabonais[5].

    En 2009, le rĂ©alisateur Dominique Hennequin mĂšne l'enquĂȘte Ă  Mounana sur les consĂ©quences, pour la population et l'environnement, de l'exploitation de l'uranium par la sociĂ©tĂ© française Areva[6]. Dans ce reportage, un ingĂ©nieur de la CRIIRAD rĂ©vĂšle que certains Ă©chantillons de sols prĂ©levĂ©s Ă  Mounana dĂ©passent largement les limites de dose radioactive acceptable.

    En , un différend oppose la mairie de Mounana et la COMUF, filiale d'Areva, dans une affaire de déversement de produits chimiques dans un de ses anciens sites[7].

    En , le Mouvement des anciens travailleurs de la Compagnie des mines d'uranium de Franceville regroupĂ©s au sein d’un mouvement dĂ©nommĂ© « Matrac » a Ă©tĂ© reçu Ă  la primature du Gabon dans le cadre d'un litige contre l'entreprise nuclĂ©aire française Areva au sujet des consĂ©quences sanitaires liĂ©es Ă  leurs activitĂ©s miniĂšres[8].

    Personnalités liées

    Article connexe

    Notes

    1. (en) « Mounana », World Gazetteer (consulté le )
    2. (en) « ĐœŃƒĐœĐ°ĐœĐ°\Mounana » (consultĂ© le )
    3. Jacques Blanc, Les mines d’uranium et leurs mineurs français : une belle aventure, Les Annales des Mines, coll. « RĂ©alitĂ©s industrielles », (lire en ligne)
    4. Gabrielle Hecht, « Quelques mots coloniaux à propos de la nucléarité exceptionnelle de la France et de la banalité du nucléaire français », sur https://gabriellehecht.org/, (consulté le ).
    5. « Areva, miné par un nouveau bilan de santé », sur http://www.liberation.fr, (consulté le ).
    6. « "Uranium, l'héritage empoisonné" », sur http://replay.publicsenat.fr, (consulté le ).
    7. http://www.gaboneco.com/gabon-la-comuf-contre-attaque-dans-l-affaire-des-dechets-toxiques.html
    8. « Litige contre Areva: les ex-employĂ©s de la Comuf sollicitent l’intervention de la primature », sur http://www.lenouveaugabon.com/, (consultĂ© le ).
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