Moulinette (escalade)
La « moulinette » est une technique principalement utilisée en escalade. Elle permet au grimpeur d'être assuré par une personne placée au pied de la voie d'escalade grâce à une corde passant dans un relais situé au sommet de la voie. Le débutant découvre généralement l'escalade par la procédé de la moulinette qui lui donne un sentiment de sécurité, l'amplitude d'une éventuelle chute étant très faible.
La descente en moulinette est une alternative à la descente en rappel, souvent utilisée pour descendre rapidement une personne peu expérimentée depuis un relais de rappel. Elle est notamment utilisée en alpinisme et en canyoning.
Principe
Lorsqu'un grimpeur monte assuré en moulinette, il a toujours la corde au-dessus de lui, tendue. Cette dernière passe par le relais situé au sommet de la voie avant de redescendre vers la personne qui l'assure (assureur) depuis le bas de la voie. Pendant l'ascension, l'assureur tire sur la corde pour la maintenir presque tendue et limiter l'amplitude d'une éventuelle chute.
En cas de chute, la personne qui grimpe en moulinette est retenue par une corde, le grimpeur ayant chuté se retrouve alors pendu à la corde. Cette corde est tenue par l'assureur placé au pied de la voie ; pour être en mesure de tenir bloquée la corde en cas de chute, l'assureur utilise un système d'assurage.
Lorsque le grimpeur, assuré en moulinette, a fini son ascension, la descente se réalise facilement : le grimpeur se laisse descendre sous son propre poids, sous la maîtrise de l'assureur qui retient la corde[1].
Installation de la moulinette
Pour installer la moulinette, il faut que la voie ait d'abord été parcourue « en tête » par un grimpeur assuré par son second afin de passer la corde dans le point d'ancrage situé au sommet de la voie ou encore que ce point d'ancrage soit accessible par un autre moyen (chemin).
Lorsque l'un des équipiers a parcouru la voie « en tête » puis est redescendu, on peut utiliser la corde en place pour assurer un coéquipier. Pour installer la moulinette, le grimpeur qui est monté « en tête » doit faire passer la corde dans le relais pour pouvoir redescendre et récupérer ses dégaines. La personne se vache (s’assure au relais grâce à une corde et un mousqueton qu’il a déjà sur son baudrier), puis attache la corde à son baudrier (une deuxième fois pour assurer la corde), et détache le bout de la corde qui l’a assuré pendant l’ascension. La corde étant toujours attachée par le deuxième nœud, s’il la lâche, la corde ne tombera pas en bas de la paroi, elle sert également d’assurage, si le relais cède, et si le grimpeur a pris le soin de l'accrocher au pontet (boucle sur le devant d'un baudrier où l'on attache toutes les cordes assurantes), et non pas au porte matériel, et que l'assureur reste vigilant. Il passe ensuite ce bout de corde dans le relais et refait le nœud à son baudrier pour s’assurer. Enfin, il détache le deuxième nœud et se dévache. Il peut maintenant redescendre la falaise pour permettre au(x) second(s) de monter. Au passage, il peut récupérer les dégaines.
Cas d'utilisation
Le débutant découvre généralement l'escalade par le procédé de la moulinette, mais cela n'a rien d'obligatoire. Le sentiment de sécurité que procure la moulinette — la chute étant potentiellement très limitée —, voire la tension exercée sur la corde, aide le grimpeur à passer des voies plus difficiles qu'il ne le ferait en tête[2].
On peut aussi parler de descente en moulinette en canyonisme, lorsqu'une personne descend l'un de ses coéquipiers. C'est une alternative à la descente en rappel, mais elle réduit la participation du coéquipier qui reste passif.
Références
- « Escalade : l’assurage en moulinette », sur Minute Facile, (consulté le )
- « Différence entre grimpe en tête et en moulinette », sur Climb Camp, (consulté le )