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Motte des Justices

La Motte des Justices est un tumulus situé sur la commune de Thouars, dans le département des Deux-Sèvres.

Motte des Justices
Présentation
Type tumulus
PĂ©riode NĂ©olithique moyen
Caractéristiques
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 59′ 45″ nord, 0° 11′ 47″ ouest
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Nouvelle-Aquitaine
Département Deux-Sèvres
Commune Thouars
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
(Voir situation sur carte : Deux-Sèvres)
Motte des Justices
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Motte des Justices
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Motte des Justices

Historique

Le monument est représenté sur le plan cadastral napoléonien. En 1861, l'historien local Charles Imbert est le premier à identifier le site comme un tumulus surmonté d'un dolmen. Les projets de création d'une déviation routière et de création d'une zone industrielle au milieu des années 1980 conduisent à la réalisation d'un sondage puis à une fouille partielle du monument de 1985 à 1988 dirigée par Georges Germond[1].

Description

Le tumulus mesure 180 m de long pour une largeur de 10 m Ă  l'extrĂ©mitĂ© ouest, 14 m au centre et 10 m Ă  l'extrĂ©mitĂ© est. C'est l'un des plus longs tumulus de France[2]. Sa hauteur primitive aux points les plus Ă©levĂ©s aurait Ă©tĂ© de 2,70 Ă  2,90 m[1].

La base du monument est constituĂ©e d'une couche d'argile rouge, comme celle que l'on trouve dans les champs avoisinants, d'une Ă©paisseur moyenne de 19 cm. Le tumulus a Ă©tĂ© construit autour d'une arĂŞte centrale, constituĂ©e du mĂŞme argile, dont l'Ă©paisseur atteint Ă  ce niveau 1 Ă  1,20 m. Des arĂŞtes secondaires, perpendiculaires Ă  l'arĂŞte centrale, compartimentent la structure. Elles sont constituĂ©es d'argile et de petits cailloux calcaires prenant souvent la forme de demi-cylindres. Certaines sont recouvertes de dallettes plates disposĂ©es comme un manteau d'Ă©cailles ou dressĂ©es verticalement Ă  la base du tumulus. Larges de 0,50 Ă  0,60 m et hautes au maximum de 0,30 m elles ne constituent pas des Ă©lĂ©ments de consolidation de la structure. Ce rĂ´le est assurĂ© par des « butoirs », constituĂ©s de murailles grossières qui ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es en contrefort[1]. Ce type de construction prĂ©sente des parentĂ©s avec le tumulus du Montioux Ă  Sainte-Soline[2]. Chaque compartiment ainsi constituĂ© a Ă©tĂ© comblĂ© avec des dallettes calcaires, du gravier et de la terre (sablonneuse ou vĂ©gĂ©tale). Ces diffĂ©rents matĂ©riaux, disposĂ©s en couches distinctes ou en tas juxtaposĂ©s sont issus de carrières creusĂ©es tout autour du tumulus sur 2 Ă  3 m de profondeur d'une largeur de 7,35 Ă  9,50 m en surface mais diminuant Ă  1,50 Ă  2,50 m au fond[1].

A environ 60 m de son extrĂ©mitĂ© ouest, le tumulus comporte en surface une grosse dalle en poudingue Ă  gros cailloux de quartz blanc. Elle est de forme trapĂ©zoĂŻdale et mesure m de long sur 2,60 m de large pour une Ă©paisseur de 0,55 m. La nature de la construction qu'elle recouvre est inconnue (chambre ou un coffre), la fouille de cette partie de l'Ă©difice ayant Ă©tĂ© diffĂ©rĂ©e mais plusieurs tentatives clandestines de dĂ©gagement ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es[1].

Matériel archéologique

L'ensemble du matériel archéologique découvert lors des fouilles de 1985-1988 est assez pauvre, quelques rares silex taillés (éclats, lames grossières, grattoirs, pointe de flèche tranchante type Sublaines), esquilles de bois de cerf, tessons de poterie chasséenne ou plus récente. Certains objets lithiques plus ancien ont été apportés avec le remblai (objets lithiques de facture moustérienne), d'autres ont été déposés intentionnellement (morceaux de pic de bois de cerf et hache retrouvés sous des pierres les protégeant)[1].

Un pic en bois de cerf découvert à la base du tumulus a été daté de la deuxième moitié du Ve millénaire av. J.-C., au Néolithique moyen[1].

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Georges Germond, Inventaire des mĂ©galithes de la France, 6 - Deux-Sèvres ,SupplĂ©ment Ă  Gallia prĂ©histoire, Paris, Éditions du CNRS, , 286 p. (ISBN 2-222-02469-2), p. 194
  • Georges Germond, Louis-Marie ChampĂŞme, Michèle ChampĂŞme et Lyne Fernandez, « Le tumulus de la Motte des Justices Ă  Thouars (Deux-Sèvres). Premiers sondages. Premiers rĂ©sultats. », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, t. 91, no 6,‎ , p. 394-406 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Roger Joussaume, Palets et minches de Gargantua : MĂ©galithisme dans le Centre-Ouest de la France, Association des Publications Chauvinoises, , 388 p. (ISBN 979-1090534391), p. 106-107. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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