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Mosquée Kankou Moussa

La mosquée de Kankou Moussa est une mosquée construite en 1324 par l'architecte andalou Abou Ishaq es-Sahéli. La mosquée Djingareyber de Tombouctou, édifiée à la même période, il s'agissait d'une commande de l'empereur du Mandé Mansa Moussa à son retour du pèlerinage à La Mecque.

Mosquée Kankou Moussa
Localisation
Pays Drapeau du Mali Mali
Ville Gao
Type Mosquée et palais
CoordonnĂ©es 16° 17′ 33,6″ nord, 0° 02′ 10,9″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Mosquée Kankou Moussa
Mosquée Kankou Moussa
Histoire
Époque Empire du Mali

Cette mosquée, avec celle de Tombouctou, marque pour beaucoup les bases de l'architecture soudanaise.

Contrairement à celle de Tombouctou, la mosquée de Kankou Moussa a totalement disparu. Ses fondations, associées à ce qui aurait été le palais de Kankou Moussa, lui aussi disparu, auraient été découvertes dans un site archéologique situé dans la ville de Gao, au Mali[1].

Le site est situé dans la partie nord de la ville de Gao, juste sous le quartier Aldjanabandja (“mare du Paradis” en songhaï). Les premières fouilles archéologiques du site remontent 1949, date à laquelle furent découvertes les fondations[2].

La série de campagnes initiée en 2003 n'a pas permis de retrouver des vestiges de la mosquée, laquelle se situerait dans le secteur est, actuellement occupé par des habitations. Les données collectées correspondraient à un complexe architectural monumental ressemblant à un marché ou un palais, dont les murs ressemblent beaucoup à ceux retrouvés à Koumbi Saleh ou à Aoudaghost[2].

Historique des fouilles archéologiques

  • 1949 : D. Michel, commandant du cercle de Gao dĂ©couvre les fondations. Des fouilles, rĂ©alisĂ©es par les gĂ©ologues et archĂ©ologues amateurs Denis Pierre de Pedrals et Jacob KikoĂŻne, rĂ©vèlent des soubassements de murs, des tombes, et un Ă©lĂ©ment en omĂ©ga.
  • 1950 : Raymond Mauny, chef de la section PrĂ©histoire-ArchĂ©ologie de l'Institut français d'Afrique noire, rĂ©alise des fouilles et identifie comme une mosquĂ©e la structure en omĂ©ga. Il identifie le mur nord-est et le mihrab. Il signale Ă©galement que des stèles de tombes dĂ©couverte non loin de la mosquĂ©e, porte des Ă©pitaphes similaires Ă  celles de la grande nĂ©cropole royale de Gao-Saney.
  • 1993 et 1996 : Deux campagnes archĂ©ologiques sont rĂ©alisĂ©es, dirigĂ©es par Timothy Insoll[3], alors Ă©tudiant Ă  l'UniversitĂ© de Cambridge en collaboration avec l'Institut de Sciences Humaines. Sont alors dĂ©couvert des fondations en pierres et du mobilier de luxe, contenant des dĂ©fenses en ivoire et des perles d'orient probablement destinĂ©s Ă  un commerce trans-saharien.
  • Ă  partir de 2003 : la Direction nationale du Patrimoine Culturel rĂ©alise plusieurs sĂ©ries de fouilles, notamment en collaboration avec l'Institut de Sciences Humaines et le musĂ©e national d'ethnologie Ă  Osaka au Japon[2].

Protection du site

À l'instar d'autres sites archéologiques maliens, comme celui de Djenné-Djeno, le site de la mosquée et du palais de Kankou Moussa de Gao souffre d'une très faible protection face aux dégradations liées aux intempéries, aux animaux, aux vandalisme et aux pillages. Jusqu'en 2010, seule une bâche de l'UNHCR recouvrait les fondations[4].

En 2010, une subvention du Fonds des ambassadeurs des États-Unis pour la préservation culturelle a permis de créer un abri sommaire autour et au-dessus des structures archéologiques[5].

Voir aussi

Notes et références

Bibliographie

  • Discovery of the earliest royal palace in Gao and its implications for the history of West Africa, Shoichiro Takezawa et Mamadou Cisse, 2012, Cahiers d'Ă©tudes africaines 2012/4 (N° 208)
  • Excavations at Gao Saney: New Evidence for Settlement Growth, Trade, and Interaction on the Niger Bend in the first Millenium, Mamadou Cisse, Susan Keech McIntosh, Laure Dussubieux, Thomas fenn, Daphne Gallagher et AbigailChipps Smith, 2013, CE.Journal of African Archaeology Vol. 11 (1), 2013, pp. 9–37
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