Mortalium Animos
Mortalium Animos est une encyclique du pape Pie XI sur l'unité de l'Église de Jésus-Christ. Donnée le , elle pose un regard critique sur certains aspects du mouvement œcuménique moderne, notamment après les Conversations de Malines.
Mortalium Animos | |
Encyclique du pape Pie XI | |
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Date | 6 janvier 1928 |
Sujet | unité de l'Église de Jésus-Christ |
Chronologie | |
Contenu
Le document dénonce énergiquement le panchristianisme, le faux irénisme, l'indifférentisme et le relativisme. Il est constaté que la majorité des organes œcuméniques accordent une trop faible place à l'Église catholique.
Le principal argument déployé contre les panchrétiens est la mise évidence que ceux-ci rejettent la doctrine de l'unicité de l'Église du Christ. Le caractère unique de l'Église, ainsi que son caractère universel, apostolique et pétrinien est démontré à partir de citations des Évangiles.
L'encyclique s'oppose aussi au piétisme et à l'archéologisme, qui prétendent que l'unité visible de l'Église existait seulement à l'époque des temps apostoliques. Le fédéralisme religieux est réprouvé comme étant essentiellement non catholique.
Le pape écrit que le véritable sens de la phrase de l'évangile selon Jean « Ut unum sint (Jn 17:21-22)[1] » est le retour heureux des brebis égarées dans la barque de Pierre. Il trouve difficilement compréhensible l'idée que les adversaires de la Tradition puissent se coaliser avec les défenseurs de celle-ci.
Selon Pie XI, il n'y a pas de hiérarchie des dogmes comme on pourrait parler de hiérarchie des valeurs, vu que chaque dogme doit exprimer un aspect de la foi révélée. Il cite Lactance et Cyprien de Carthage pour montrer que les Pères de l'Église ont toujours considéré l'Église catholique comme la seule et unique Église.
Dans la conclusion, le pape fait valoir qu'il souhaite véritablement l'union de tous les chrétiens, mais que cette union doit être conduite par le prince des apôtres, Pierre, comme il est écrit dans l'Évangile.
Références
- Jn 17:21-22.