Mors Pelham
Un mors Pelham, du nom de son crĂ©ateur, est un mors d'Ă©quitation Ă gourmette plutĂŽt puissant, assez proche d'un mors de bride. Il peut avoir un canon brisĂ© et dispose toujours d'un gros anneau au niveau du canon, qui permet d'y fixer une seconde paire de rĂȘnes. Il agit sur les barres et le nerf mandibulaire du cheval. Ă ce titre, il est plutĂŽt conseillĂ© aux cavaliers confirmĂ©s. Souvent mal acceptĂ© par les jeunes chevaux, le mors Pelham peut engendrer chez eux des rĂ©actions violentes. Il a la particularitĂ© de combiner les actions d'un mors de filet et d'un mors de bride, pouvant s'utiliser avec deux ou quatre rĂȘnes. Il est parfois critiquĂ© pour sa sĂ©vĂ©ritĂ© et les douleurs qu'il peut provoquer, mal utilisĂ©, au niveau du nerf lingual et de la langue du cheval. Son action, son fonctionnement et sa sĂ©vĂ©ritĂ© varient selon le point de fixation des rĂȘnes et le serrage de la gourmette.
UtilisĂ© sur l'anneau du haut, le pelham est lĂ©gĂšrement releveur. Ce mors est un peu plus puissant qu'un filet. UtilisĂ© sur l'anneau du bas, le pelham est abaisseur. Dans cette utilisation, le pelham est un mors extrĂȘmement puissant. UtilisĂ© avec une « alliance », terme dĂ©signant un passant de cuir reliant les deux anneaux, sur lequel sont fixĂ©s les rĂȘnes, sa puissance devient variable, suivant un principe identique au mors espagnol, mais avec une sĂ©vĂ©ritĂ© accrue.
UtilisĂ© Ă quatre rĂȘnes, il s'agit d'une alternative Ă la bride, bien que la prĂ©cision soit bien moindre. Il fut le mors rĂ©glementaire de la cavalerie des Ătats-Unis. Le pelham est souvent utilisĂ© sur les chevaux de club Ă bouche dure : les cavaliers dĂ©butants Ă la main peu assurĂ©e peuvent ainsi le monter avec les rĂȘnes sur l'anneau du haut, les cavaliers plus confirmĂ©s avec des alliances, et les cavaliers chevronnĂ©s avec quatre rĂȘnes. Le tout, sans jamais avoir Ă dĂ©monter le bridon.
Annexes
Article connexe
Bibliographie
- Pierre MĂ©gnin, Histoire du harnachement et de la ferrure du cheval, Aux Bureaux de l'Ăleveur, , 2e Ă©d.