Mordekhaï Kedar (orientaliste)
Mordekhaï Kedar (hébreu : מרדכי קידר) est un orientologue israélien, conférencier à la faculté d'arabe de l'Université Bar-Ilan et enseignant-chercheur au centre Begin-Sadate de recherche stratégique. Spécialiste du régime de Hafez el-Assad, il est le vice-président de Newsrael et l'ancien président de Professors for a Strong Israel.
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Université Bar-Ilan Begin-Sadat Center for Strategic Studies (en) |
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Biographie
Mordekhaï Kedar naît à Tel Aviv dans une famille d'origine polonaise qui a hébraïsé son nom Kuperschmidt après son immigration en Israël dans les années 1930, et dont toute la famille a été assassinée pendant la Shoah. Après une scolarité à l’école Zeitlin, il s'enrôle en 1970 dans l'armée israélienne, est ténor de 1974 à 1982 dans le Chœur philharmonique de Tel Aviv où il rencontre sa femme[1], et sert dans le renseignement militaire israélien pendant 25 ans, terminant son service avec le grade de lieutenant-colonel.
Après sa libération de Tsahal, il s'engage dans le mouvement de Netivot Shalom, qu’il qualifie de jumeau religieux de Shalom Akhshav. Il constate alors que la volonté israélienne de parvenir à un accord de paix, sans équivalent dans le monde arabe, se fonde moins sur les faits que sur les conceptions erronées d’activistes qui projettent sur les Arabes leurs propres modèles. Ils souhaitent une paix à l’européenne fondée sur des renonciations mutuelles qui n’a pas cours au Moyen Orient et ne sont pour la plupart pas conscients de ce fait. Ils sont de plus ignorants de la culture voire de la langue arabes, se fiant aux dits de quelque personnalité plus ou moins influente sans véritablement connaître les intentions et volontés populaires. Ils font enfin monter les enchères des négociations sans considération pour les risques sécuritaires qu’ils entraînent[2]. A contrario, le monde arabo-musulman n’a pas tiré un trait sur son passé religieux ni son histoire, et voit dans les renonciations israéliennes une preuve de leur fléchissement qui augure de leur chute prochaine. Il convient donc d’affirmer que le narratif palestinien — où les Arabes palestiniens seraient les descendants de Jébusites ou autres peuplades attachées à la terre du fond des temps — se fonde sur une distorsion des faits alors que le narratif sioniste du peuple juif de retour sur sa terre, est attesté de haute antiquité par des sources non-juives, et il est nécessaire de raviver la flamme du sionisme, c’est-à-dire l’idéal d’un peuple juif libre sur sa terre (il n’en a pas d’autre) alors que le post-sionisme qui vise à la normalité, sape ces fondements et grève la survie de l’état[1].
Il effectue toutes ses études à l’Université Bar Ilan, entreprenant un premier cycle d’arabe et de sciences politiques de 1981 à 1983, une maîtrise et un doctorat en arabe qu’il achève en 1997, lequel a pour sujet « Le langage politique public du régime d'Assad en Syrie : messages et moyens de les exprimer ». Trois ans plus tard, il est nommé maître de conférences, traitant principalement des médias de masse du monde arabe.
Mordekhaï Kedar est régulièrement interviewé par des chaînes arabes telles qu’Al-Jazeera où il défend ses positions en arabe face à des personnalités religieuses ou culturelles. Il est également commentateur pour le journal Makor Rishon et président du Monitor of the Israel Academy, un organisme qui surveille les conférenciers définis par lui comme post-sionistes, afin de contrer leurs déclarations et publications.
Notes et références
- (he) « משנתו של הפילוסוף אבן ח'לדון וסכנות במזרח התיכון למדינת ישראל - עם ד"ר מרדכי קידר » [« La doctrine du philosophe Ibn Khaldoun et les dangers du Moyen Orient pour l’état d’Israël - avec Mordekhaï Kedar »], sur Youtube (chaîne d’Alex Tseitlin), (consulté le )
- (he) « Lama ein shalom ? Biglal Shalom Akhshav ! » [« Pourquoi n’y a-t-il pas de paix ? À cause de La Paix Maintenant ! »], (consulté le )