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Moranbong

Moranbong, une aventure coréenne, également connu sous le nom Moranbong, chronique coréenne, est un film français réalisé par Claude-Jean Bonnardot sur un scénario d'Armand Gatti, sorti en 1960.

Il s'agit de la première — et à ce jour seule avec Gandahar — collaboration cinématographique entre la France et la Corée du Nord ainsi que de la première collaboration cinématographique entre la Corée du Nord et un pays n'appartenant pas au bloc socialiste[1].

Synopsis

L'histoire du film se déroule en 1950, en pleine guerre de Corée, dans la ville de Kaesong et raconte l'histoire d'un jeune ébéniste amoureux d'une chanteuse de pansori mais séparé d'elle à cause de la guerre. Il s'engage comme soldat pour défendre son pays mais sera blessé et fait prisonnier. Il tentera alors de fuir afin de retrouver sa bien-aimée, devenue interprète du théâtre Moranbong qui poursuit son activité dans un abri souterrain.

Fiche technique

  • Titre : Moranbong, une aventure corĂ©enne
  • RĂ©alisateur : Claude-Jean Bonnardot
  • ScĂ©nario : Armand Gatti
  • Production : Les Films d'aujourd'hui, Ombre et lumière, La parole errante
  • Compositeur : Nam Hi Djoeung
  • Montage : Sylvie Blanc, Jacques Witta
  • Photographie : Kiung-Ouan Pak
  • Pays d'origine : Drapeau de la France France
  • Format : Noir et blanc
  • Genre : Drame, Guerre, Romance
  • DurĂ©e : 84 minutes
  • Date de sortie :

Distribution

  • Claude-Jean Bonnardot : le reporter
  • Si Mieun : l'interprète
  • Do-Sun Osum : Tong Il
  • Djoehung-hi Ouan : Yang Nan

Autour du film

  • Le film transpose Ă  l'Ă©poque moderne un cĂ©lèbre pansori et rĂ©cit traditionnel corĂ©en, L'Histoire de Chunhyang, racontant l'histoire d'amour contrariĂ©e entre Chunhyang, la fille d'une courtisane, et le jeune aristocrate Yi Mongryong.
  • L'origine du film remonte Ă  la visite d'Armand Gatti au prĂ©sident chinois Mao Zedong en 1957. Ce dernier demanda Ă  Armand Gatti de partir en CorĂ©e du Nord afin de rĂ©aliser un film. Ă€ la suite de cela, une dĂ©lĂ©gation française se rendit Ă  Pyongyang en 1958 Ă  bord d'un Tupolev d'Aeroflot[2]. Cette dĂ©lĂ©gation Ă©tait composĂ©e du cinĂ©aste Claude Lanzmann — qui racontera une idylle avec une infirmière nord-corĂ©enne dans Le lièvre de Patagonie —, du chansonnier Francis Lemarque, du cinĂ©aste Chris Marker — qui signa Ă  son retour l'ouvrage CorĂ©ennes — et bien entendu d'Armand Gatti et Claude-Jean Bonnardot.
  • Le film est censurĂ© dès 1959 pour atteinte Ă  la politique Ă©trangère de la France. Il est interdit Ă  la distribution et Ă  l'exportation car il prĂ©sentait « sous un jour peu favorable les troupes de l'ONU » ayant combattu pendant la guerre de CorĂ©e[1]. On les voit en effet bombarder un théâtre nord-corĂ©en. On aperçoit Ă©galement des soldats nord-corĂ©ens piĂ©tiner des uniformes amĂ©ricains ainsi que des vĂŞtements distribuĂ©s par l'ONU. Il sera finalement diffusĂ© lors d'une sĂ©ance publique Ă  Cannes le (hors-festival) et la censure sera levĂ©e en 1963 par le ministre de l'Information, Alain Peyrefitte[3]. Il sera diffusĂ© pour la première fois en CorĂ©e du Nord en septembre 2010 lors du douzième Festival international du film de Pyongyang et remporte Ă  cette occasion le Prix spĂ©cial du comitĂ© d'organisation[4].
  • Le film a Ă©tĂ© restaurĂ© par les Archives françaises du film du CNC.

Notes et références

Voir aussi

Revue de presse

Bibliographie

  • Antoine Coppola, « CinĂ©-voyage en CorĂ©e du Nord : l'expĂ©rience du film Moranbong », Paris, Atelier des Cahiers, , (ISBN 978-2-9529286-9-4)

Liens externes

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