Montagne des MĂ©mises
La montagne des Mémises est une montagne de Haute-Savoie, dans le massif du Chablais, à proximité de la frontière franco-suisse, qui culmine à 1 686 mètres d'altitude. Elle domine Évian-les-Bains, Thollon-les-Mémises et offre une vue panoramique sur le Léman, du massif du Jura aux Alpes franco-suisses. C'est un lieu de décollage de parapente réputé[2].
Montagne des MĂ©mises | |||
Le pic des MĂ©mises | |||
GĂ©ographie | |||
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Altitude | 1 686 m[1] | ||
Massif | Massif du Chablais (Alpes) | ||
Coordonnées | 46° 22′ 55″ nord, 6° 44′ 01″ est[1] | ||
Administration | |||
Pays | France | ||
RĂ©gion | Auvergne-RhĂ´ne-Alpes | ||
DĂ©partement | Haute-Savoie | ||
Ascension | |||
Voie la plus facile | Balcon du LĂ©man (variante) | ||
GĂ©ologie | |||
Âge | Jurassique-Éocène | ||
Roches | Roches sédimentaires | ||
Type | Val synclinal perché | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Savoie
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Toponymie
Le nom Mémise proviendrait du radical mem, issu du gaélique mam signifiant « colline »[3].
GĂ©ographie
Topographie
La montagne est composée de plusieurs sommets qui sont, d'est en ouest, le point culminant à 1 686 mètres d'altitude, le pic des Mémises à 1 674 mètres d'altitude et le mont César à 1 574 mètres d'altitude.
GĂ©ologie
La montagne des Mémises correspond aux derniers plissements de la nappe des Préalpes médianes[4]. Le relief forme un large synclinal délimité par les crêtes du pic des Mémises (nord, 1 674 m) et du Grand Mottay (sud, 1 736 m) et appartenant à la formation du torrent de Lessoc (j5, calcaires noduleux de la base du Malm) et à la formation du Sciernes d'Albeuve (n1-4, calcaires plaquetés du Crétacé inférieur)[5]. En son centre, le synclinal expose les couches supérieures des Couches rouges des Préalpes médianes (c1-e4) et de la formation de Cuvigne-Derrey (e4-5F, flysch des Médianes). Vers l’est, le synclinal est affecté par des chevauchements, pinçant la partie nord du synclinal et dévoilant un anticlinal à hauteur de la pointe de l’Aritte (1 581 m).
Le flanc sud du synclinal perché se poursuit avec le vallon des Lanches qui forme un anticlinal dont le cœur triasique est exposé au fond du vallon. Vers l’est, le flanc sud montre une série d’accidents chevauchants prenant naissance dans le secteur de la faille décrochante sénestre de « Sur les Prés ». Ces chevauchements sont à l’origine de la disparition du Malm à bancs métriques.
Le flanc nord des Mémises montre que le Malm et le Néocomien sont affectés par des failles listriques à regard ouest s’enracinant dans les marno-calcaires du Dogger dans la moitié est. Ces structures listriques ont pour conséquence de découper la terminaison occidentale du massif en une série de blocs tiltés. Cette structure extensive est un système adaptatif au plissement. La série stratigraphique se poursuit de manière monotone jusqu’à la rive du lac Léman où affleure la semelle triasique. Cette succession est dissimulée sous les dépôts glaciaires (Gw1-2, Gw3) sur la moitié ouest.
Accès
Une télécabine permet d'accéder en haut de la montagne, à 1 595 mètres d'altitude, après 600 mètres de dénivelé[6].
Notes et références
- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Parapente, Pays d'Évian
- Jean-Philippe Buord, Origines des noms des montagnes de la Haute-Savoie : Petites et grandes histoires des sommets, Color Verba, , 410 p. (ISBN 978-2-95535-630-2).
- Héli Badoux et Charles-Henri Mercanton, « Essai sur l'évolution tectonique des Préalpes médianes du Chablais », Eclogae Geologicae Helvetiae, vol. 55, no 1,‎ , p. 135-188 (DOI 10.5169/seals-162920).
- Héli Badoux, Feuille et notice explicative de la feuille Thonon-Châtel (630) de la Carte géologique de la France (1/50000ème), BRGM, , 8 p.
- Télécabine des Mémises, Savoie Mont Blanc