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Moi les hommes, je les déteste

Moi les hommes, je les dĂ©teste est un essai de l'autrice fĂ©ministe française Pauline Harmange. Il paraĂźt le aux Ă©ditions Monstrograph, et est initialement imprimĂ© Ă  450 exemplaires, puis Ă  500 exemplaires supplĂ©mentaires. Une menace de censure d’un chargĂ© de mission au ministĂšre français de l'ÉgalitĂ© femmes-hommes le jour de sa sortie attire l’attention et crĂ©e une publicitĂ© involontaire pour l’ouvrage.

Moi les hommes, je les déteste
Langue
Auteur
Genre
Sujet
Date de parution
Lieu de publication
Éditeur
Monstrograph (d)
Nombre de pages
96
ISBN 13
978-2-9565361-6-1

Histoire

En 2018, Pauline Harmange est diplĂŽmĂ©e en communication et travaille en indĂ©pendante[1]. En , elle Ă©crit un article sur son blog sur son Ă©puisement face aux exigences de la sociĂ©tĂ© patriarcale vis-Ă -vis des femmes[1] - [2]. Martin Page et Coline PierrĂ©, les Ă©diteurs de Monstrograph voient l’article et lui proposent d’en Ă©crire un livre[1].

L’ouvrage paraĂźt le aux Ă©ditions Monstrograph, initialement imprimĂ© Ă  450 exemplaires[3] - [4], puis Ă  500 exemplaires supplĂ©mentaires[5].

Le jour de sa sortie, Ralph ZurmĂ©ly, chargĂ© de mission au ministĂšre français de l'ÉgalitĂ© femmes-hommes, envoie un email Ă  la maison d’édition en utilisant son compte professionnel[1]. Il n’a pas lu le livre, mais Ă©crit qu’il est « Ă©vident » que le livre est « une ode Ă  la misandrie » et un « appel Ă  la haine », et demande le retrait de l’ouvrage en menaçant de poursuites judiciaires[1]. La menace de censure et de poursuite crĂ©e involontairement une publicitĂ© de l'ouvrage[4] - [6]. Monstrograph tire de nouveau 1 800 exemplaires supplĂ©mentaires, mais est contraint de cesser la publication, la maison d'Ă©dition associative et bĂ©nĂ©vole ne pouvant tenir la cadence[6]. Il ressort aux Éditions du Seuil le de la mĂȘme annĂ©e[6]. Devant la polĂ©mique, la ministre chargĂ© des Droits des femmes Élisabeth Moreno annonce condamner un « acte isolĂ© », et avoir mutĂ© ZurmĂ©ly Ă  un autre poste, Ă  sa demande[1].

En , 20 000 exemplaires avaient Ă©tĂ© vendus[1].

RĂ©ception critique

Pour Madeleine Meteyer (journaliste au Figaro), le livre « Ă  force de nuances, de prĂ©ventions, de prĂ©cautions, [
] n’est pas si bĂȘte que son titre ». Le constat de Pauline Harmange lui donne « alternativement envie de bĂąiller (certains hommes sont des tanches, d’autres des salauds, quelle dĂ©couverte) et de distribuer des accolades aux femmes qui ont souffert par leur faute ». Pour elle, le « pamphlet rĂ©volutionnaire de l’automne » est « une ode aux rituels stĂ©rĂ©otypĂ©s qui incitent les femmes Ă  parler Ă  voix basse, loin des hommes, de chiffons »[7]. Catherine Lalonde considĂšre que si Pauline Harmange se dit misandre, son livre ne l’est pas. Il est « un appel Ă  recentrer l’attention des femmes ailleurs que sur les hommes, Ă  trouver la puissance de l’entre-femmes, de la solidaritĂ© »[8].

Traductions

Les droits de traduction du livre sont achetĂ©s pour 17 langues[1]. Il est traduit en allemand, en anglais, en italien, en hongrois, en espagnol et en catalan[5].

La maison d'Ă©ditions britannique Fourth Estate le publie en sous le titre I Hate Men[9].

En Allemagne, il est publié sous le nom Ich hasse MÀnner par Rowohlt, le [10].

Aux États-Unis, HarperCollins le publie le 19 janvier dans une traduction de Natasha Lehrer[11].

Références

  1. (en) Laura Cappelle, « With ‘I Hate Men,’ a French Feminist Touches a Nerve », sur The New York Times, (consultĂ© le ).
  2. Pauline Harmange, « Et puis, épuisée », sur uninvincibleete.com, (consulté le ).
  3. Élisabeth Philippe, « « Moi les hommes, je les dĂ©teste » : le livre fĂ©ministe menacĂ© de censure. Quelle blague ! », sur L'Obs, (consultĂ© le ).
  4. OcĂ©ane Segura, « “Moi, les hommes je les dĂ©teste” : un essai fĂ©ministe bientĂŽt censuré ? », sur Les Inrockuptibles, (consultĂ© le ).
  5. Pauline Harmange, « News de septembre : coulisses de l'Ă©dition »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?), sur Pauline - Un invincible Ă©tĂ©, (consultĂ© le ).
  6. Erwan Cario, « Pauline Harmange : elle, les hommes, elle les déteste », sur Libération, (consulté le ).
  7. Madeleine Meteyer, « Pauline Harmange, la femme qui dĂ©teste les hommes (et infantilise les femmes) », Le Figaro,‎ (lire en ligne).
  8. Catherine Lalonde, « L’interdit de haĂŻr les hommes », Le Devoir,‎ (lire en ligne).
  9. (en) David Sanderson, « I Hate Men book opens new front in gender wars », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consultĂ© le ).
  10. (de) « (Hardcover) », sur rowohlt.de (consulté le )
  11. Laura Cappelle, « ‘Moi les hommes, je les dĂ©teste’ met le doigt lĂ  oĂč ça fait mal », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consultĂ© le )

Liens externes

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