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Mohamed Amiri Salimou

Mohamed Amiri Salimou est un officier général de l'Armée nationale de développement (AND) des Comores dont il était le chef d'état-major de au . Il est le premier saint-cyrien des Comores, de la promotion 1984 (promotion général Monclar), la même promotion que l'actuel chef d'état-major de l'Armée française, le général François Lecointre[1]. Il est également le premier et seul général de toute l’histoire des Comores.

Mohamed Amiri Salimou
Mohamed Amiri Salimou
L'Aigle des Comores

Origine Comorien
Allégeance Drapeau des Comores Comores
Arme Armée nationale de développement (Comores)
Grade Général de brigade

Biographie

Né le dans la ville d'Antsirabe à Madagascar, il est envoyé très tôt aux Comores à Dzahadjou au sud de l’île de la Grande Comore. Après l’école primaire et le collège, il découvre le lycée de la capitale fédérale où il décroche son bac A. Service national oblige, il enseigne l'histoire dans un collège de sa région (Hambou), une passion qui va le suivre jusqu'à l'université.

À la suite d'un concours, il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en France dans la promotion Général Monclar (1984-87), avant de faire une année d'application à l'École de l'infanterie de Montpellier en 1988. En parallèle, il effectue une formation universitaire, obtenant une licence d'Histoire à la Sorbonne en 1987, et une maîtrise d'Histoire contemporaine à l'Université Paul-Valery-MontpellierIII (1988).

Il suit le cours des capitaines à Thiès au Sénégal (1993/94) et l'École d'état-major à Compiègne en France en 1999, après un DEA d'Histoire militaire, défense et sécurité (1996) à l'Université Paul-Valéry-Montpellier III. Il continue sa formation militaire supérieure à l'Université de la défense nationale de Pékin en Chine (cours supérieur de commandement) et au Naval Post-graduate School de Monterey, en Californie aux États-Unis (management de la défense).

Il est Ă©galement:

  • DiplĂ´mĂ© de l'Asia Pacific Center for Security Studies (APCSS) en 2004.
  • Auditeur du 9e FICA (Forum de l'IHEDN sur le continent africain) en 2008.
  • Auditeur de la session en rĂ©gion de l'IHEDN (Institut des hautes Ă©tudes de dĂ©fense nationale) Ă  l'Ă®le de La RĂ©union en 2009.
  • DiplĂ´mĂ© du Centre de maintien de la paix (IPSTC) de Nairobi, Kenya (Cours international de maintien de la paix pour chefs de mission ou Senior Mission Leaders' Course) en 2007.
  • DiplĂ´mĂ© de l'UniversitĂ© des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) dans la domaine de la prĂ©vention des conflits.

Pour ce qui est de son parcours militaire, il a alterné les postes opérationnels (chef de section et commandant de compagnie) avec les postes de direction (Directeur des études à l'ENFAG (École nationale des forces armées et de la Gendarmerie]), puis Directeur de l'ENFAG) et les postes d'état-major (chef du Bureau opérations et Instruction de la FCD, chef du Bureau opérations et formation de l'État-major) avant d'être nommé chef d'état-major adjoint de l'AND (Armée comorienne)en 2006 puis chef d'état-major en 2007. En 1997, il a servi comme officier de liaison auprès de l'OMIC (Observation Mission in the Comoros), première mission d'observation de l'UA envoyée aux Comores à la suite du séparatisme sur l’île d'Anjouan ; il a également fait partie de la mission de ramassage des armes à Anjouan ou OMIC II du au . Il a été le Commandant de l'opération Démocratie aux Comores (menée par l'Armée comorienne appuyée par des forces de l'Union Africaine) qui a mis fin au séparatisme qui prévalait sur l’île d'Anjouan pendant une dizaine d'années. Il est nommé général après cette victoire sur les séparatistes, devenant ainsi le premier général comorien. Il a joué un rôle actif dans la formation et l'opérationnalisation de l'EASF (East Africa Stand By Force ou Force en attente de l'Afrique de l'est) notamment en sa qualité de président du comité des chefs d'état-major de cette force de 2008 à 2010.

Le , à la suite de l'affaire Combo (le meurtre du colonel Combo Ayouba), il est accusé, limogé et placé sans jugement en résidence surveillée. Le , après plus de deux ans de détention, il est acquitté par la Cour d'assises de Moroni à l'unanimité du jury et libéré[2].

Il est retourné en France où est installée une partie de sa famille[3], puis est revenu aux Comores pour se présenter à la présidentielle de 2016. Il a échoué, et est retourné à Nouveau en France, en région parisienne. Il a suivi une formation de l’École de guerre économique de Paris (2017-2018) où il a obtenu un MBA (Master's of Business Administration) et le titre RNCP1 d'expert en Intelligence économique[2] - [4].

Le général SALIMOU est membre associé de la chaire « Réseaux et innovations » du Laboratoire de recherche en management (Larequoi) de l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

Distinctions, honneurs et décorations

Références

  1. « Composition », sur Site de la promotion Général Monclar (84-87) (consulté le )
  2. « Comores : que devient Mohamed Amiri Salimou, l’ancien chef d’état-major ? », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  3. « Comores : les ambitions du général Salimou », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  4. « Enseignants et anciens de l’EGE se donnent rendez-vous à Search Day 2018 - Formations Intelligence économique Cyber Sûreté », sur www.ege.fr (consulté le )
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