Mohamed Abrini

Né à Berchem de parents marocains, il est le deuxième d'une fratrie de six enfants et grandit dans le quartier de Molenbeek, en même temps que Salah Abdeslam.

Il quitte l'école en classe de troisième et abandonne sa formation en mécanique-soudure avant d'avoir obtenu son diplôme.

Il est reconnu coupable de vol à l'âge de dix-sept ans et acquiert ensuite un long casier judiciaire ainsi que plusieurs peines de prison.

C'est alors qu'il est en prison en 2014 qu'il apprend la mort de son jeune frère qui combattait en Syrie.

En juin 2015, Abrini se rend en Syrie pour se recueillir sur la tombe de son frère et rencontre Abdelhamid Abaaoud, un de ses amis d'enfance et lui aussi originaire de Molenbeek. Abaaoud lui a demande d'aller à Birmingham pour collecter 3 000 £, dont la plupart proviennent des paiements d'allocations de logement à un combattant syrien.

Abrini participe aux préparatifs des attentats de Paris et, le 12 novembre 2015, part pour Paris en convoi avec les dix autres terroristes mais il prend un taxi dans la nuit du 13 au 14 novembre, pour rentrer à Bruxelles, où il s'est caché.

Il est identifié comme suspect deux jours plus tard, par des images de vidéosurveillance sont le montrant avec Salah Abdeslam, lors d'un passage dans une station-service, le 11 novembre 2015.

Alors qu'il se cachait à Bruxelles, Mohamed Abrini participe également aux préparatifs des attentats de Bruxelles.

Le 22 mars 2016, il se rend à l'aéroport de Bruxelles-National à Zaventem avec deux autres kamikazes, Najim Laachraoui et Ibrahim el-Bakraoui mais s'enfuit sans faire exploser sa valise d'explosifs.

Il est arrêté le 8 avril 2016 dans le quartier bruxellois de Cureghem à Anderlecht et reconnaît être « l'homme au chapeau » vu sur des images de vidéosurveillance à l'aéroport aux côtés des kamikazes.

Le 8 septembre 2021, Mohamed Abrini, Salah Abdeslam et 18 autres personnes sont jugés par la cour d'assises spéciale de Paris.

Le procès a duré plus de neuf mois avec des verdicts qui sont annoncés le 29 juin 2022.

L'accusation a demandé la réclusion criminelle à perpetuité avec une peine minimale de 22 ans mais ses avocats d'Abrini plaident pour une peine de 30 ans de réclusion, reconnaissant la complicité d'Abrini dans les attentats mais soulignent le fait qu'il a renoncé à son rôle de kamikaze la nuit précédente.

La Cour d’assises reconnaît Mohamed Abrini coupable et le condamne à la réclusion à perpétuité assortie d’une peine de sureté de 22 ans et d’une interdiction définitive de séjour sur le territoire français.

Il doit être jugé pour son rôle dans les attentats de Bruxelles en octobre 2022.