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Mobilier urbain anti-SDF

Le mobilier urbain anti-SDF, aussi appelé architecture hostile, est un type de mobilier urbain visant à empêcher que des personnes occupent un espace public sur une durée prolongée, notamment dans les espaces commerçants ou à fortes circulations. Il s'agit d'un procédé relevant de la prévention situationnelle ou de politiques sécuritaires.

Boulons installés sur le perron d'un immeuble, pour dissuader de s'y asseoir.
La mise en place de sièges au lieu de bancs dans les espaces publics peut être interprétée comme une mesure contre leur utilisation par les sans-abris.
Sièges individuels (type banc Champignon) sur la place Jussieu, à Paris.
Abri pour voyageurs avec bancs ischiatiques, Ă  la gare de FĂ©camp.

Principe

Le mobilier urbain anti-SDF a pour vocation de rendre inconfortable l'occupation prolongée d'un espace.

Parmi les techniques utilisées figurent:

Le choix d'une forte inclinaison[1] d'un banc public, l'individualisation des assises au détriment des bancs rend plus difficile le fait de s'y allonger et d'y dormir, le fait de faire des bancs courts ou bien l'usage de pics ou pavés.

Critiques

Des collectifs critiquent et dénoncent l'ampleur de ce genre de dispositif, notamment The Survival Group en 2009[2].

Certaines de ces dispositions peuvent pénaliser des personnes non-SDF par cette dissuasion, qu'il s'agisse des femmes enceintes, des personnes porteuses de handicap ou des personnes en surpoids[3].

Le mobilier urbain anti-SDF n'a pas vocation à réduire le nombre de SDF mais de les repousser ailleurs.

Au Canada

Au Canada, les infrastructures hostiles ou anti-sans abris sont utilisées afin de déplacer la population sans abris des endroits publique populaires comme les centres villes. Les structures hostiles sont populaires chez les commerces privés afin d’éloigner les sans-abris à l’avant de leurs magasins. Les infrastructures varient de forme et d’utilisation. Par exemple, les pics anti-sans abris sont utilisés afin d’empêcher les personnes de se coucher sur un endroit public, les bosses rendent l’endroit inconfortable et l’utilisation de séparateur de banc sont utilisée afin d’empêcher les gens, soit les sans-abris, de se coucher[4].

En 2014, après une réception publique négative et une dénonciation de la population, le maire Denis Coderre a encouragé les commerces à enlever les infrastructures anti-sans abris afin de rendre la ville de Montréal un endroit inclusif aux sans-abris[5]. En 2019, les infrastructures anti-sans abris, dont les pics, sont toujours utilisées par les commerçants à l’avant de leurs commerces[6].

Notes et références

  1. « A Paris, bientôt de nouveaux sièges anti-SDF dans le métro ? », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Les précédents dispositifs anti-SDF qui ont fait polémique en France », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Josselin Thonnelier, « Ville rigide, ville sécuritaire : quand les bancs publics créent des exclusions », sur www.urbanews.fr, (consulté le )
  4. Jeanne Corriveau, « Après les «pics», les bancs? », sur Le Devoir, (consulté le )
  5. Mélanie Loisel, « Les « pics » disparaissent, les itinérants restent », sur Le Devoir, (consulté le )
  6. « Des bancs anti-itinérants apparaissent au centre-ville », sur TVA Nouvelles (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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